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De l’absence de réciprocité dans les relations internationales

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Zaid Tayeb

La réciprocité dans les relations internationales entre les pays développés et en développement ou sous développés  est un paramètre de souveraineté des pays. Or, le constat est que les pays sous développés ou en développement comme le nôtre reçoivent plus des ordres à accomplir des pays développés que des propositions d’initiatives à discuter ou à négocier. Les relations bilatérales entre les pays développés et les pays sous développés ou en développement sont donc fondées sur le rapport de maître à subordonné. En conséquence, les premiers ne traitent jamais avec les seconds d’égal à égal.

Quand un pays développé demande à un pays sous développé ou en développement un service, celui-ci lui en donne plus que celui-là n’en demande. Le dernier exemple en date est la grâce accordée au pédophile espagnol qui a violé une douzaine de nos enfants. Les médias ont trouvé un terrain fertile dans ce scandale qui a fait couler beaucoup d’encre et entraîné des vagues de colère et d’indignation parmi les citoyens qui se sont sentis frappés dans leur dignité et leur honneur par cette grâce mal à propos. Les médias alimentés par les rumeurs rapportent que le roi d’Espagne, en visite dans notre pays, aurait exprimé les vœux que ses hôtes puissent permettre à un prisonnier espagnol incarcéré dans une prison du bled de purger le restant de sa peine dans son pays, et ce, pour des raisons, soi disant,  humaines. Nos responsables, flattés par cette demande peu commune car émanant d’un illustre roi d’un pays non moins illustre se sont empressés de lui remettre toutes les crapules qui avaient commis des actes odieux. Quand notre pays, ayant constaté après coup que parmi les graciés figure un pédophile qui a à son actif une douzaine de culs frais d’enfants innocents, a demandé le transfert de cette crapule au Maroc pour qu’elle purge sa peine dans les prisons marocaines, la justice espagnole a carrément refusé de le remettre aux autorités marocaines. Pire encore, elle l’a rejugé, comme si le jugement rendu par la cour marocaine était au-dessus de celui qu’il convenait d’appliquer à un pédophile. Voilà donc le comble de l’affront !

La justice française, à travers une plainte portée par une ONG, a envoyé ses flics frapper à la porte de notre ambassade à Paris pour demander des explications au directeur de la DGST de notre pays. La France, encore une fois, et par la bouche de son ambassadeur à Washington a comparé les relations de son pays avec le nôtre à une relation avec une nana mal aimée mais que la France serait obligée d’entretenir, pour le profit qu’elle en tire non pour le plaisir. La France, à n’en pas finir rien qu’avec la France, a tout dernièrement lâché ses services douaniers et policiers de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle sur notre ministre des affaires étrangères: d’après les médias, on lui aurait fait enlever ses chaussures, ses chaussettes et son ceinturon. Comme si ces services douaniers et policiers avaient affaire à un baron de la drogue qui était tombé dans leurs filets et non à un ministre qui bénéficie de l’immunité et envers qui ils doivent montrer leur respect, ne serait-ce que celui qu’exige le protocole. La même affaire s’est reproduite avec Jamal Debbouz, le célèbre humoriste français d’origine marocaine. Il a certes la nationalité française mais il a gardé sa gueule de sale maghrébin. Les exemples de ce genre sont nombreux et un article d’une page ne pourrait couvrir toutes les mesures honteuses et humiliantes auxquelles sont exposés les Marocains, quel que soit leur statut social. Il faut également signaler que certains parlementaires ou membres d’ONG européens se font signaler dans les provinces de notre Sahara pour fouiner dans nos affaires, au nom de ce qu’ils appellent les droits de l’homme.

Quel parlementaire ou ONG nationale de chez nous aura assez de folie pour aller en Catalogne participer aux campagnes organisées par les indépendantistes catalans?  Ou dans le pays basque soutenir ETA ? Ou en Corse prêter main forte au FLNC ? Ou en France protester contre l’expulsion des Roms, la montée de l’Islamophobie, le racisme… ???

Je crois qu’il est temps que le Maroc prend les mesures qui s’imposent pour contrecarrer la politique de provocation et d’infériorisation de la France envers les citoyens marocains et la souveraineté de notre pays.

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