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! L’ECOLE N’APPREND PAS A ECRIRE, MEME SI ELLE Y CONTRIBUE !

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  ! L’ECOLE N’APPREND PAS A ECRIRE, MEME SI  ELLE Y CONTRIBUE !

       Marqué par son histoire et par l’évolution lente des genres proposés dans les classes, le collège français d’aujourd’hui invite à une pratique assidue de la rédaction, à un exercice modéré de la fiche de lecture, à un entraînement limité au résumé ou au parasitage de texte.

Au lycée, en matière d’écrit, on enseigne l’art de la dissertation, celui extrêmement sophistiqué du commentaire composé ; on prépare également à l’épreuve du résumé et de discussion sur un  texte.

Ainsi donc, on demande à l’élève de faire appel, suivant son âge, à son imagination( pour pratiquer la rédaction), à sa raison pour entrer dans le cadre de la dissertation, à sa compréhension et à son sens synthétique dans les exercices qui consistent à produire un texte sur un texte(résumé, fiche de lecture, commentaire composé).

Ecrire et apprendre à écrire sont souvent tout aussi douloureux pour l’apprenant natif que pour celui qui apprend une langue étrangère.

Si l’on demande aux enseignants comment ils enseignent à écrire, cette question sur les pratiques didactiques renvoie conventionnellement aux seuls apprentissages du code orthographique, de la grammaire, et de la construction de phrases.

D’ailleurs, les exercices des I.O., en matière de pratique scripturale constituent un amalgame diffus de techniques et de recommandations en lieu et place d’explications spécifiques fondées sur des analyses solides et affinées.

La sortie hors des limites du seul champ d’étude de la linguistique se justifie par le fait que l’écriture est d’abord un objet de pensée qui requiert une activité cognitive importante. En  effet, l’identification des stratégies activées dans le processus de l’écrit, et soumises à des stratégies métacognitives, permet d’établir le lien fondamental entre système mental et produit.

Quelques dogmes constamment répétés (XIXième Siècle)

-On ne saurait écrire correctement, en français ou en latin, tant qu’on n’a pas mémorisé une quantité de textes de prose et de vers, dans les deux langues. Rédiger, composer, c’est forcément répéter, imiter, plagier. L’écriture est en bonne partie de l’ordre de la réminiscence ;

-Toute composition en français dans les petites classes est donc condamnable, car elle est nuisible pour le style. Faute de modèles, l’élève ne peut alors qu’utiliser le langage parlé de la famille ou de la rue, ou le langage écrit de la presse, jugé encore plus dangereux ; il est presque aussi difficile d’écrire dans les petits genres que dans les grands ;

-Puisque toute composition doit forcément s’inspirer des modèles, il est plus difficile de rédiger en français qu’en latin, et c’est là une autre raison pour repousser jusqu’à la rhétorique, tout au moins jusqu’à la seconde, les exercices de composition en langue maternelle ;

-Les seuls exercices profitables sont ceux qui sont fondés sur ces présupposés, c’est-à-dire des exercices à trous ;

-L’élève ne doit ni « inventer », ni décider lui-même de l’ordre des idées à développer. C’est le professeur qui énonce, pour chaque sujet proposé, la liste des thèmes à amplifier, et l’ordre dans lequel ils doivent être traités. La rhétorique scolaire écarte donc l’essentiel de

L’inventio et de la dispositio de la rhétorique classique, pour se limiter à l’élocutio ;

Avant de composer, le soir à l’étude, il est recommandé de lire quelques passages parmi les grands classiques : Bossuet, Voltaire,  Montesquieu, ou Buffon, de façon à s’imprégner de leur manière d’écrire. (A suivre). /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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