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Le système éducatif marocain en péril

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Agonisant, mort clinique ou en métastase, tous ces qualificatifs collent très bien sur l’état actuel du système éducatif marocain.
Il n’ya pas à dire, l’enseignement au Maroc est au bout de son souffle. Toutes les instances internationales et nationales, intéressées par le secteur, ne cessent de nous bombarder par des rapports accablants sur la situation du système en question.
A un moment où l’appel au secours est imminent, les responsables du secteur font la sourde oreille et adoptent la politique de l’Autruche, en laissant  le secteur à l’abondant. Mais, qui prendra soin de ce secteur promoteur du développement social? qui prendra en charge cette problématique ? Bien sûr, des personnes qui n’ont  aucune qualification dans le domaine et aucun lien avec la matière. Comme c’est le cas du président de la fondation ZAKOURA, un agent publicitaire, qui a eu le mérite de jeter le pavé dans la marre.
C’est lui  qui a court-circuité  toutes les instances en adressant son mémorandum directement à SM le Roi Mohammed VI.
Plus fort encore, il a été à la tête d’un colloque qui avait pour thème  » l’usage du dialectal dans l’enseignement » et dont les recommandations convergeaient toutes sur une seule vision, c’est l’intégration de la  Darija dans l’enseignement préscolaire et primaire. L’idée a été très médiatisée, en effet, Le débat médiatiquement présenté par la chaine de télévision marocaine, 2M, le soir du mercredi 27-11-2013, dans l’émission MOUBACHARATEN LAKOM »,  a fait couler beaucoup d’encre.

Dans cette émission, la question de  » la langue dans l’enseignement » a été débattue entre les deux intervenants,  Noureddine Ayouche, patron d’une société, publicitaire et Abdellah Laaroui, historien et écrivain marocain. Un duel, entre deux hommes aux antipodes, deux calibres différents, un Mastodon dans la matière et un publicitaire. Le premier défendait l’arabe classique, comme outil pour l’enseignement, le deuxième était pour l’intégration de la langue dialectale dans l’enseignement préscolaire et primaire.

Pour ceux qui ont suivi l’émission, je leurs laisse  le choix pour donner leurs jugements sur la rencontre. Quant à moi, mes réflexions sur la question seront regroupées sous forme de questions adressées aux défendeurs de la Darija et seront comme suite::
–  Quel dialecte faut il utilisé pour enseigner?: de l’Orienta?l, du Nord?, du Centre? ou du Sud?.
– supposant qu’on a le même dialecte au niveau de tout le Maroc, on serait obligé de demander aux autres pays  de s’aliéner sur notre langage, ce qui est impossible. De plus on risque d’être isolé du monde. Imaginez la situation?
–  est ce la Darija qui était la langue de la civilisation Arabomusulmane au Golden Age?
– Les cadres Marocains existants, ont ils eu un enseignement en dialectal?
–  Honnêtement, Vous les défenseurs de la Darija, êtes vous prêt à donner un enseignement en Darija à vos enfants?
Et pour finir, je me demande  qui pourraient être  derrière toutes ces manigances qui risquent  d’achever un système éducatif Marocain, déjà,  agonisant?

ELACHOURI Mostafa
Email: elachouripresse@gmail.com

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2 Comments

  1. Azzeddine Sadki
    03/12/2013 at 02:55

    Ce qui est énigmatique c’est que ce génie mensongère de la pub nous éloignées des vraies interrogations qui devaient être posées après l’annonce du roi que l’enseignement était en crise et la mise en place d’une commission pour y remédier.

    Le constat semble le même que celui qui a introduit la COSEF dans la réforme de l’enseignement,cette même COSEF dont tous les marocains de haut niveau avaient vanté les mérites des recommandations et des conclusions.

    Ainsi donc, nous avons inventé une attente et un espoir très coûteux et nous sommes revenus au point de départ, pour reprendre le même chemin,et obtenir toujours les mêmes résultats.

    Personnellement, je crois qu’il y a un manque de volonté politique réelle pour réformer l’enseignement, non seulement parce qu’il est un secteur non productif en terme macro économique, mais surtout parce la lassitude est générale chez tous les acteurs directs et indirects et la motivation d’ensemble manque,le problème de l’enseignement est surtout un problème de confiance et de conscience en partage.

    Alors Ayouch,lancé en plein dedans, a fait son effet en modifiant les attentions, c’est son job, pour lequel il a été toujours vachement rémunéré.

    Azzeddine Sadki

  2. Barkaoui Khalid
    16/02/2014 at 13:39

    Il est vrai que les rapports nationaux et internationaux qui se sont succedés et qui ne se ressemblent pas, ont pointé du doigt les maux qui sapent l’essor de notre école publique qui a établi une relation de passion avec l’échec et la faillite cuisante
    Ceci dit, il urge d’entamer la réforme escompté par un peuple qui aspire au développement sur tous les plans et qui est sciemment conscient que l’investissement dans ce secteur stratégique n’est pas un gaspillage.
    Certes, l’enseignement est une affaire collective qui exige un débat national en vue de revisiter la charte de l’éducation et de la formation, mettre à plat le plan d’urgence et évaluer le plan stratégique 2013-2016 élaboré par la coalition gouvernementale actuelle en vue de couper avec les réformes tronquées et qui ont montré leurs limites respectives

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