L’usine Renault Tanger devient la plus grande en Afrique
Avec la seconde ligne de production, la plateforme atteindra une capacité de 340 000 véhicules/an dès 2014.
L’usine Renault-Nissan de Tanger franchit un nouveau cap. Un an et demi après le démarrage de ses activités, la seconde ligne de production a été inaugurée officiellement hier 8 octobre. Cette montée en puissance va permettre à la plateforme industrielle d’atteindre une capacité de production de 340 000 véhicules/an dès 2014 (cf. notre édition du 5-6 octobre ou www.lematin.ma), faisant d’elle la plus grande usine d’Afrique. Pour l’année en cours, Renault prévoit une production de 100 000 unités, contre moins de 50 000 unités l’année dernière. Cette seconde ligne, dont la réalisation a nécessité un investissement de 400 millions d’euros, est dédiée à la production de la nouvelle Dacia Sandero, qui enregistre un franc succès en Europe, mais aussi sur le marché national. «Le succès de cette citadine dépasse toutes les prévisions», ne cessent de répéter les responsables de Renault. Rappelons que deux autres modèles sont produits sur le site de Melloussa. Il s’agit du monospace Lodgy et du ludospace Dokker (VP et utilitaire).
Fruit d’un partenariat public-privé entre le Royaume du Maroc et le Groupe Renault, cette opération contribue à faire du Royaume un socle de compétitivité industrielle. Elle suit l’ambitieuse feuille de route que l’usine Renault-Nissan de Tanger pilote avec le Royaume du Maroc, en collaboration avec l’AMICA (Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobiles). «C’est très important pour le Made in Morocco», déclare Jacques Prost, directeur général du Groupe Renault Maroc, au journal Le Matin. Selon lui, en termes de production, cette ligne a la même capacité que la première, à savoir 170 000 unités/an. Pour la démarrer, 1 400 personnes ont été embauchées, portant l’effectif de l’usine à 5 000 personnes. Un millier de personnes ont été formées à cette occasion.
Pour le DG du Groupe Renault Maroc, l’usine suit parfaitement son bonhomme de chemin selon les engagements établis au préalable. «En termes de planning, tous les engagements ont été honorés. Pour les volumes produits par contre, l’activité a été touchée par la crise en Europe, sachant que 90% de la production sont destinés au marché européen».
Outre l’augmentation de la production et des exportations, la seconde ligne de production de l’usine tangéroise de Renault-Nissan générera d’autres avantages. En effet, selon le premier responsable de Renault au Maroc, l’usine traitait avec 18 équipementiers de rang 1 installés dans le nord du pays. Ce nombre est passé actuellement à 25. Côté perspectives, Prost reste optimiste : «pour l’année 2014, nous relevons quelques prémices de reprise en Europe. Nous espérons donc que cela ira mieux et que nous aurons une vraie activité l’année prochaine sur l’ensemble de nos lignes». Petit bémol. Pour l’instant, Nissan n’a pas encore décidé de venir à Tanger. Mais ça, c’est une autre paire de manches.
Publié le : 8 Octobre 2013 – DNES à Tanger-Mohamed Akisra, LE MATIN
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