L’INDEPENDANCE DE L’OPINION PERSONNELLE
L’INDEPENDANCE DE L’OPINION PERSONNELLE
Dans des pays dits démocratiques, il arrive souvent que l’on confonde des concepts, pourtant de base : la liberté d’expression et l’indépendance de l’opinion personnelle.
Derrière le « on », se faufilent non évidemment sans une nette préméditation, « les représentants du peuple », pour une raison simple, cela est dû au type d’appartenance sociopolitique et/ou socioculturelle ; il va de soi que des enjeux divers entrent en jeu dont ceux des intérêts personnels,ou de clans de société, de régionalisme,entre autres.
Quand on essaie d ‘y voir un peu plus clair, il s’avère avec un grand étonnement qu’il s’agit plutôt d’une ambiguïté incrustée volontairement dans des interlignes de textes en rapport direct avec ceux des constitutions, à des desseins loin de toute innocence .
En réalité, celles et ceux qui préfèrent parler de liberté d’expression, comme les député(e)s ou les conseillers municipaux s’ingénient, comme il se doit, à faire prévaloir la pertinence et l’importance de leur mission de représentativité auprès de l’équipe gouvernementale, au sein de l’hémicycle des deux chambres du parlement .
Selon les députés,ils servent de messagers à un degré de crédibilité qui n’a pas besoin d’être démontré,ni justifié.Parce qu’ils sont choisis et désignés par leurs électeurs émanant du peuple, ils détiennent le pouvoir incontestable de représenter le peuple et de défendre ainsi la liberté d’expression,Mieux encore, ils sont censés défendre les lois à l’élaboration de laquelle ils ont concrètement et activement contribué, toujours au nom du peuple.
Or, toutes les pratiques électorales depuis les toutes premières opérations des différents votes jusqu’à l’exercice effectif de leurs fonctions, les député(e)s peinent à concevoir leurs missions comme étant représentatives de chaque citoyen individuellement parlant,sachant que l’opinion personnelle considérée individuellement se révèle aux yeux des député(e)s, pratiquement impossible,à recueillir et à représenter, selon le scénario actuellement mis en place, qui reconnaît et s’appuie surtout sur le principe de la globalité, de la collectivité, de la majorité
,
S’étant rendu compte de « l’impossibilité » matérielle de contacter effectivement chaque citoyen électeur concerné, ils préfèrent se rabattre, autant que possible, sur des pratiques, le moins que l’on puisse dire classiques sinon périmées.
Vues sous cet angle, les pratiques parlementaristes actuelles, ignorent totalement et injustement l’importance et la pertinence du point de vue personnel sur tel ou tel aspect qui intéresse la vie quotidienne des citoyens.
En ce sens, c’est là une carence constitutionnelle et pas des moindres, qui va demeurer dangereusement lacunaire, portant lamentablement atteinte à l’intégralité du processus démocratique
tant que les pays dits démocratiques persistent à ignorer systématiquement et dictatorialement la pertinence,la valeur et l’indépendance de l’opinion personnelle./.
DE VIVE VOIX:Mohammed Essahlaoui
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