Problèmes de communication par l’école ! Discrimination ou protectionnisme
Problèmes de communication par l’école ! Discrimination ou
protectionnisme
On peut partir du concept que « Qu’est-ce qu’apprendre »
(Olivier Reboul), dire que communiquer c’est apprendre, éduquer ou
s’éduquer
– Apprendre à autrui, c’est enseigner
– Apprendre soi même, c’est s’informer, acquérir des
connaissances
Que se passe t il entre les communicants ?
La transmission des messages contenants les infos est toujours codée,
ce code est le langage, oral ; écrit, qui doit être commun et
connu des deux parties, si non rien ne se passe.
Actuellement le Maroc dispose de deux langues de communication
locales, l’arabe marocain et l’amazighe , dont une seule est
maîtrisée selon la zone géographique du pays.
La troisième langue est le français, qui est la seconde langue
administrative et la première pour le travail.
Les langues locales sont surtout utilisées en zone rurale, d’où
les citoyens ont du mal à communiquer autrement. Les zones urbaines
ont un plus large éventail de possibilités dû à la présence
d’établissements scolaires, secondaires et universitaire, et
d’une population diversifiée.
Alors d’où viennent les problèmes récurants de la communication
?
Si les générations anciennes ont du mal à changer leurs codes de
communication pour en acquérir des nouveaux, les générations
montantes ont plus de chances, mais alors que fait l’école, à quoi
sert elle ? Puisque de nombreux élèves de collège, lycée,
université, en provenance du secteur public sont complètement
dépourvus, comme des étrangers dans leur pays
Ces élèves bacheliers, se retrouvent très vite en difficultés dés
l’université, où les connaissances sont enseignées dans un
langage qu’ils ne comprennent pas.
Pourquoi deux circuits d’apprentissage?
L’école, lieu d’acquisition des moyens d’apprentissage, moyens
dont le langage fait partie
Quand est il ?
L’école actuelle divisée en deux courants et deux programmes
– le courant traditionnel, l’école publique, enseigne
principalement la langue officielle, l’arabe, mais pas celle
parlée au pays ! Elle est déjà une langue étrangère. Le français
vient, plus tard à la troisième année de cycle primaire, avec une
méthode obsolète. en plus les profs l’enseignent en arabe ! les
enfants n’ont aucune référence de langage et ne comprennent rien.
Plus tard, pour ceux, qui, conscients de leur retard, veulent une
remise à niveau, elle doit s’effectuer depuis la base, ce que
beaucoup refusent, préférant rester au niveau de leur classe, sans
rien comprendre.
– L’autre courant, évolutif, les écoles privées, enseigne le
langage d’acquisition des connaissances supérieures, lycée,
université, mais avec une faible rentabilité, due à la surcharge
des programmes
La discrimination
L’écart entre les deux circuits est important, puisqu’il y a cinq
années d’apprentissage. La transition du secteur traditionnel vers
le privé est une erreur qui occasionne de graves conséquences sur
la scolarité des élèves.
Le début de la scolarité en secteur privé commence dés trois ans,
les petits, selon les écoles enregistrent déjà des éléments de
communication qui leur seront très utiles par la suite. Les profs
parlent le français, l’arabe étant déconseillé pendant le
cours.
Le circuit traditionnel est privé de préscolaire et débute
l’apprentissage linguistique que cinq ans plus tard, à l’âge
des langues étrangères. Les enseignants sont traditionnels sans
formation spécifique de français, et ils enseignent le vocabulaire
et la grammaire en arabe, d’où l’absence de références
phonologiques.
Les élèves de ce courant, si brillants soient ils dans les autres
domaines, doivent fournir de gros efforts pour suivre, s’ils ne sont
pas envahis d’un sentiment d’abandon, ou d’injustice
S’agit il de créer une discrimination dans la population par la
séparation des moyens de vie , ou un protectionnisme culturel ?
L’apprentissage du langage de vie ne devrait il pas débuter dés
l’entrée à l’école avec des méthodes plus actives, dans le but
de donner les chances à chacun, et de promouvoir le pays, dans une
sphère économique supérieure à l’actuelle ?
Pierre Dhaud
Psycho pédagogue AGADIR
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