INFO. ? DESINFO. ? INTOX. ?

  OU LE PIEGE DE L’ILLUSION… ?!

       De nos jours, comme dans un passé récent ou ancien, l’information est reçue, consommée dévorée,  avec une soif et un appétit quasi animaliers. A chaque moment de la journée  ou de la nuit  au moyen de codes divers, de signes, de symboles, des messages sillonnent l’étendue des cieux.

Tous  les moyens sont bons pour émettre, recevoir l’information de sources invérifiables. Parce qu’elle s’est imposée au sein des sociétés, tout le monde la cherche, l’attend, la vénère, la craint  ou la maudit, selon des cas de figure, selon des circonstances, en fonction d’enjeux, ou d’intérêts avoués ou non avoués.

Grâce à un type d’information, des alliances se nouent, se renouent, ou se dénouent ; d’autres se rompent si brutalement que des conflits à durée indéterminée se déclenchent, dans une incompréhension aveugle, absurde. Bref, l’information pourrait garantir la grandeur d’une nation ; elle pourrait à l’opposé signer son déclin et son arrêt de déchéance.

Compte tenu de la puissance d’impact et de la vitesse de telle ou telle information, genre connaissances scientifiques, ou découvertes sensationnelles, des Etats se mobilisent pour édifier tout un empire capable de les protéger, de les gérer, de les instrumentaliser en vue d’en concevoir et d’élaborer des outils made in puis de passer à la phase saugrenue de la manipulation de populations crédules et de peuples innocents, qui serait suivie d’une autre phase dite essai de cobaysation particulièrement dévastatrice.

Les lecteurs auront compris que «  les connaissances scientifiques spécialisées » en question, ne sont en fait qu’un euphémisme pour atténuer et/ou contourner la dangerosité des essais nucléaires. Ces derniers sont mis en marche pour le bien comme pour le mal, ils sont dirigés par des mercenaires qui indifférents à tout sentiment d’amitié constante, ou respect de la parole. Ils s’accrochent irréversiblement à leurs intérêts cupides, voraces, permanents. Sur commande, ils interviennent au moment programmé pour conduire des actions -sales besognes- se basant sur des informations détenues strictement par des commandants spécialisés.

Ce sont en réalité des professionnels du mensonge raffiné, des manipulateurs chevronnés d’opinions et des rumeurs. Imperturbables, ils savent indubitablement ce qu’ils veulent ; pour eux les grandeurs  du bien ne doivent pas résister aux entreprises du mal. Ne sont plus jamais des valeurs fiables : le vrai, le beau, le bon, le doux, le paisible, la vie, la réussite, la bravoure, le bien, l’effort, la créativité, le dynamisme…Le monde des valeurs à l’envers, quoi !

Chroniqueurs de guerres, ils déforment en prétendant informer…Pour une poignée de dollars de plus, ils sont capables  de vendre ce qui reste de leur honneur, de trahir leur patrie au profit du plus et du mieux donnant. C’est ainsi qu’ils couvraient les événements de l’Irak, ceux de l’Afghanistan, de la bande de Ghazza, en Palestine occupée, les massacres de Daraa en Syrie…, en utilisant des moyens technologiques des plus sophistiqués dont le but ostentatoire consiste  à déformer pour désinformer.

Il en est de même lorsque ces « fins connaisseurs » couvrent des catastrophes naturelles,  des ravages d’épidémies, des manifestations de classes populaires en colère : ils tiennent en otages des lecteurs, des auditeurs, des téléspectateurs ; ils gardent prisonnière l’information destinée  aux citoyens, les prises de positions qui en résulteraient, ils étouffent et asphyxient tout espoir de conscientisation,  de démocratisation.

Aurions-nous exagéré en dressant un tableau aussi sinistre, que nous estimons malgré tout, réducteur des abus d’une information injuste, déloyale, anti-citoyenne, infantilisante, déformatrice de la vérité, de toutes les vérités ?

Le citoyen n’a-t-il pas droit à une information de qualité de plus en plus  supérieure, susceptible de jouer un rôle déterminant dans le changement, ou du moins l’amélioration des paysages médiatiques des sociétés en voie de développement ?

Allons-nous, nous résigner à subir les effets ravageurs et nauséabonds d’actes irresponsables, condamnables, de désinformation/de déformation ?

En finale, s’informer, ne l’oublions jamais, c’est le devoir primordial du citoyen de se former à décoder, à décrypter, à interpréter des messages de différentes tribunes, en gardant toujours l’esprit éveillé, vigilant, afin de contrecarrer et dénoncer les actes de désinformation des média mensonges.

Avoir accès à une information juste, vraie, objective, est un droit essentiel de la citoyenneté combattante, mais aussi un devoir à la citoyenneté agissante et responsable. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui