LE PRINTEMPS ARABE AURAIT-IL OCCULTE L’HIVER PALESTINIEN ?!
LE PRINTEMPS ARABE AURAIT-IL OCCULTE L’HIVER PALESTINIEN ?!
Si un vent de Démocratie a effectivement soufflé du Golfe à l’Océan tout au long de l’année 2011, avec souvent de fortes turbulences inquiétantes qui avaient failli dégénérer en catastrophes certaines, il n’en demeure pas moins vrai que l’opinion publique arabo-musulmane commence désormais, à s’interroger anxieusement mais légitimement sur le bien-fondé d’une telle chevauchée vers l’inconnu d’un cahot presque inévitable, et sans promesses quelconques pour un avenir quasiment imprévisible et incertain .
Les vérités sont là, accablantes et rebutantes : aucune révolution arabe ne s’est déroulée sans un bain de sueur ou de sang. Acteurs et spectateurs, éprouvent, au fond d’eux, un sentiment de non-fini, d’amputé, d’illogique, et surtout d’anormal.
Les avis les moins incisifs témoignent d’une grosse déception mélangée d’une colère et d’une hargne tonitruantes qui ne sauraient s’expliquer que par un seul slogan : encore une fois, on nous a trompés !
Car, en effet, comment justifier la persistance de multiples répliques de séismes à répétitions désastreuses ? Par quoi, pourrait-on expliquer des processus révolutionnaires irrémédiablement rongés par des processus réactionnaires, qui se développent au fur et à mesure dans le but prémédité d’asphyxier puis d’étouffer impitoyablement l’espoir naissant d’un changement populaire tant souhaité ?
Les peuples arabes et musulmans ont cru, un moment de ce Janvier2011, que leurs révolutions, une fois déclenchées, connaîtraient un succès éblouissant qui dépasserait toutes les frontières maudites de leurs pays pour voler au secours des Terres Saintes de la mère patrie : La Palestine occupée depuis son usurpation en 1948, résultat d’une complicité infâme et impardonnable israélo-arabo-occidentale.
« Les printemps arabes », afin de viser un tant soit peu l’objectivité, semblent s’enliser irréversiblement dans leurs marécages égoïstes et oh combien insalubres !
Attendre de leur avènement, un sursaut ou plutôt des soubresauts, à la hauteur des aspirations profondes populaires, du Golfe à l’Océan, serait, ni plus ni moins, nourrir naïvement des espoirs condamnés à être trompé, pour la nième fois !
Dans quelle mesure les printemps arabes auraient contribué à reléguer, au second plan, l’ébauche d’une résolution juste et durable de la question palestinienne ?
Dans quelle mesure les printemps arabes auraient contribué à consolider, à renforcer, l’isolement injuste, et humainement injustifiable des populations déshéritées de la bande palestinienne de Ghazza ?
Dans tous les cas de figure, rien ne saurait justifier l’oubli des populations palestiniennes, même le bien-fondé des printemps arabes, qui ne servirait que de prétexte pour soi-disant l’instauration de démocraties locales ou régionales !!
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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