DE LA BINATIONALITE AU CONFLIT DES CULTURES
DE LA BINATIONALITE AU CONFLIT DES CULTURES
Ils sont des millions, mais on ne sait pas vraiment combien. La France a toujours toléré la double nationalité comme l’Angleterre, l’autre grand pays colonial. . L’Allemagne, elle, refuse. On peut être allemand ou turc mais pas les deux. Longtemps, on nous a expliqué qu’on pouvait aimer son père et sa mère Son père autant que sa mère. Source de richesses, une double culture, deux façons de voir, deux manières de comprendre l’être humain.
Lors des qualifications pour la coupe du monde, la victoire de l’Algérie déclenchait dans de nombreuses villes une explosion de joie de jeunes banlieusards qui s’est terminée par des violences, des pillages à Marseille, un drapeau tricolore brûlé à Toulouse et remplacé sur le fronton de la mairie par le drapeau algérien. Le foot toujours, on se souvient du scandale autour de ces joueurs binationaux qui choisissent en masse les sélections de leur pays d’origine après avoir été formés en France et de la tentative révélée des dirigeants du football d’en limiter les effets.
Une vidéo fait fureur sur le Net montre le Roi défunt Hassan II expliquer à Mme Anne Sainclair pantoise que les Marocains vivant en France ne se sentiront jamais français. D’ailleurs le Maroc interdit à ses citoyens d’abandonner la nationalité marocaine. La hantise de la double allégeance traditionnelle dans un pays comme la France, obsédée par son passé de guerre civile, revient en force.
Mais cette querelle de binationalité n’est qu’un élément dans un ensemble plus vaste. Un mouvement général . D’un côté, la mondialisation qui uniformise les modes de vie et facilite les migrations, de l’autre, le même phénomène qui rend les identités nationales plus chères et donc plus jalouses.
Le multiculturalisme est rejeté farouchement par les classes populaires qui veulent conserver intact leur mode de vie. « La nation est le seul bien des pauvres. » Jean Jaurès
L’assimilation n’est plus un mot tabou, un reliquat colonial. Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant l’emploie avec vigueur. Mais assimiler veut dire que l’autre devient le même. Il ne peut donc plus conserver la nationalité de l’autre. Une dame a divorcé d’avec son mari, Elle exige désormais que ses enfants choisissent. C’est donc un ou l‘autre. Avec moi ou contre moi. !
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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