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PRINCIPES DE TRANSFERABILITE DE PRODUITS PEDGOGIQUES.

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PRINCIPES DE TRANSFERABILITE DE PRODUITS PEDGOGIQUES.

    Dans un article à vocation exclusivement pédagogique, il est question d’une interrogation singulièrement et particulièrement  pertinente, en rapport direct avec une dialectique laissant souvent indifférents les détenteurs de clefs d’ouverture  ou de fermeture, selon les cas observés .

Si les pays en voie de développement ont tout fait, et ne cessent de tout faire, en vue de garantir un contrôle hermétique des marchandises illégalement importées, grâce à un dispositif sécuritaire et douanier des plus performants, qu’en est-il des transferts «généreux » de pédagogies, de didactiques, de façons de faire, de cultures….venues d’ailleurs ?

Mais avant d’exposer tout l’intérêt que l’on a toujours porté à ce genre d’interrogations, on doit rendre un hommage tout particulier à toutes  celles et à tous ceux  qui œuvrent nuit et jour pour contribuer à consolider la place de la langue française dans le monde .

Il y a lieu de dénoncer le fait que des pays soient submergés par des  pédagogies, des didactiques, des  cultures , venues d’ailleurs, puis utilisées sans  précaution , grâce à leurs titres accrocheurs  et à la publicité dont bénéficient certaines d’entre elles .

Dans le domaine de l’enseignement du français plus précisément ,  procédés, techniques, méthodes, approches…foisonnent, en France, du fait qu’il existe un nombre impressionnant de centres ,locaux et internationaux ,de recherches et de formations spécialisées servant de véritables points d’appui, de leviers, à tout aspect qui a trait au trio langue, civilisation, culture.

En plus de cette grosse machine de gestion décentralisée des affaires de l’éducation, l’état ne ménage aucun effort en vue de développer des circuits de recherche nationale, se préoccupant inlassablement de la situation de la langue française, de son enseignement, de son rayonnement intra et extra territoire, sans cependant  réaliser tous les objectifs tracés, escomptés, ou  attendus, par les Français!

Il convient de voir les choses logiquement et quelque peu sérieusement. Dans le monde du commerce, de l’industrie, des nouvelles technologies,…pour ne citer que ces trois pôles, des pays peuvent se permettre  d’importer leurs besoins en marchandises , en recourant à des moyens humains et matériels d’une valeur inestimable.

Paradoxalement, il ne fait guère de doute que produits ou marchandises soient techniquement mesurables, facilement  pesables. Il devrait en être ainsi dans le domaine de l’éducation où le transfert des méthodes et approches nécessiterait, en principe, des factures très chargées :  intellectuellement, scientifiquement, philosophiquement.

La transférabilité des produits pédagogiques, didactiques, culturels, ferait l’objet d’opérations de traitements dont serait responsable l’état importateur, du moins s’il en reconnaît la responsabilité, et à moins qu’il ne  s’en lave lâchement les mains, sous prétexte encore une fois, de garantir la liberté du choix des produits pédagogiques: « plutôt que de nous critiquer, on devrait nous  en féliciter: nous sommes un pays de démocratie absolue »! »

Il est temps que les valeureux responsables des différents départements du Ministère de l’éducation Nationale comprennent, agissent, réagissent, pour davantage se pencher sur les effets du transfert de pédagogies venues d’ailleurs.

Il serait malsain de chercher à tout prix à s’approprier les travaux  de recherches des autres,   sans au moins essayer d’en préciser les  conditions de leur  sacro-sainte faisabilité, leur limite surtout: il n’est guère permis d’être indifférent à l’indifférence.

Alors, existe-t-il dans les pays importateurs de méthodes et d’outils pédagogiques un quelconque dispositif chargé de  s’occuper, de se préoccuper, de tout ce qui concerne les problèmes de transferts pédagogiques selon une démarche scientifique, objective, respectueuse des normes universelles, négociée avec la participation effective de tous les partenaires sociaux. ?

Il serait prétentieux de répondre affirmativement, à une telle interrogation. Le prétexte de l’ouverture sur le monde extérieur  de l’éducation, est souvent invoqué dans le cas où règnerait une véritable « pagaille » occasionnée par  un recours excessif et irresponsable à des moyens pédagogiques loin d’être maitrisés, le plus souvent par insuffisance ou  carrément par manque d’information/ formation conséquente et appropriée.

A ce niveau, la responsabilité de l’Etat se trouve obligatoirement, logiquement , et directement engagée. L’on ne saurait la minimiser ni l’ignorer !

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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2 Comments

  1. Simple observateur
    01/10/2011 at 22:47

    Je pense que le principe de transférabilité est incontournable non pas dans le domaine pédagogique seulement, mais également dans les autres domaines. Une société qui se veut ouverte, à jour et adhérente aux valeurs universellement reconnues opte volontairement à ce principe, sachant qu’il ne date pas du jour au lendemain , mais il fonctionne depuis toujours. Reste bien sûr que le transfert d’un produit quelconque d’un contexte à un autre ne doit pas se faire selon la technique « copier/coller » , au contraire il doit faire l’objet d’un réajustement ou plutôt d’une réadaptation aux besoins réels et spécificités propres à la société de destination.

  2. yousfi
    02/10/2011 at 20:08

    de la mondialisation commerciale vers la mondialisation culturelle

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