L’école Moussa Bnou Noussair, Ain Beni Mathar, encore et toujours
Zaid Tayeb
Le mérite se gagne, le respect aussi mais à la sueur du front. L’un et l’autre s’évaluent à la qualité de celui qui les cultive. L’école Moussa Bnou Noussair, si elle était à Casa ou à Rabat, à Fes ou à Marrakech, si elle était privée comme le sont ses sœurs opulentes, elle serait vue comme un lieu commun, une banalité de tous les jours des villes impériales. Mais cette petite école accroupie aux flancs des hauts plateaux n’a rien de bien particulier que d’être une petite école du petit peuple. Et comme telle, elle me rappelle ma première scolarité dans une petite école d’une petite commune de l’oriental quelques années après l’indépendance. C’est comme si j’y suis encore, à l’heure qu’il est ! A la différence près est que, autant Moussa Bnou Noussair l’homme est grand par ses œuvres guerrières et ses immenses champs de bataille, autant Moussa Bnou Noussair l’école est grandiose par son rayonnement pédagogique. Les grands hommes font les grandes œuvres et les petits, les petites. Restons-en aux grands et parmi les grands. Derrière chaque grand évènement, il y a un grand homme. Il est certain que derrière l’école Moussa Bnou Noussair, il y a un grand homme qui rend à l’école ce que d’autres ont depuis longtemps perdu sans espoir de retour et aux invités le mérite qui leur revient. Aussi, cette petite école se distingue-telle des autres écoles publiques par son caractère en perpétuelle dynamique. Et il n’y a rien de mieux en pédagogie que de montrer aux apprenants sous le regard ce qu’ils doivent savoir par l’esprit. L’école a ses petites idées pour montrer à l’esprit ce qui est saisissable par les yeux. Elle fait appel au savoir faire de personnes de haute considération à qui elle confie ses apprenants qui, de simples élèves, deviennent des intervenants, des participants, dans le cadre d’un partenariat entre celui qui montre à celui à qui on montre, non de celui qui dit à celui à qui on dit. Et le savoir et la connaissance vont des premiers aux seconds, dans un cadre de partenariat, d’égal à égal, dans un climat de confiance en soi.
L’école Moussa Bnou Noussair que j’ai eu le plaisir de connaitre me rappelle mon enfance de petit écolier dans une petite commune de quelques habitants. Elle éveille en moi des souvenirs heureux d’enfant du peuple scolarisé dans une petite école du peuple. J’en garde encore en mémoire mes maîtres d’école à qui je suis redevable de ce que je suis. C’était autrefois. A chaque époque le récit de ses faits. Les faits de l’école Moussa Bnou Noussair méritent d’être relatés. Elle est reconnaissante !!! Elle dispose de peu de moyens et de ressources mais elle sait utiliser à bon escient ce qu’elle a : le savoir généreux et donateur de ses hommes. Ainsi donc, elle a su rendre hommage à tous les invités qui ont transité par cette elle en montant un arbre à qui elle a donné le nom d’’’Arbre des Amis de Moussa Bnou Noussair’’ avec dans chacune de ses feuilles la photo d’un invité. Nous connaissons bien l’arbre généalogique, l’arbre de Chomsky, l’arbre du fruit interdit ; nous connaissons à présent l’arbre des amis de Moussa Bnou Noussair.
Je veux bien dire d’autres choses mais les mots qu’il faut me manquent. Je finirai mon article par remercier le directeur de l’école M. Belahbib ainsi que M. Alla Mohammed, l’homme des grandes œuvres en matière de projet d’établissement. Deux hommes avec chacun sa contribution à l’édification d’une école publique intelligente et des élèves en construction pour un avenir meilleur.
Zaid Tayeb
…
Aucun commentaire