Remue ménage au sein d’un grand parti
La destitution de certains membres d’un grand parti marocain n’est rien d’autre qu’une sanction déguisée à leur encontre. Pourquoi ? On ne veut pas le savoir pour le moment mais on veut la rattacher à d’autres cas de figure où elle aurait dû être mise en application avec raison contre ceux qui ont nui au parti, aux sympathisants, et aux électeurs. S’il y a quelqu’un qui doit nécessairement être destitué à grand bruit est :
Ce membre du parti qui a été tabassé par les forces de l’ordre lors d’une manifestation et qui, pour la circonstance, a exhibé sa seconde nationalité qu’un autre membre du même parti a fait valoir auprès du consulat dont le pays avait délivré le document. On avait évité de peu un incident diplomatique qui nous aurait coûté le prix du coup d’éventail à l’Algérie. Une deuxième nationalité est une deuxième nature. Un pied au bled où on peut biberonner à loisir à ses mamelles généreuses et un autre dans un autre pays qui vous assure sécurité et protection. Le jour où ça va mal au bled, on sera rapatrié dans sa seconde patrie.
Ou ces deux autres, si haut placés dans la hiérarchie des sphères de l’Etat, qui avaient cédé à une passion amoureuse adolescente pour laisser de côté les affaires de l’Etat et des citoyens pour lesquelles ils ont été nommés. Après les amourettes, les noces et le mariage. Les bulletins de vote des électeurs sont tombés dans la mauvaise urne !
Ou bien cet autre qui n’est pas moins haut placé que les deux précédents dans les sphères de l’Etat pour s’être amouraché d’une jeune fille, malgré ses engagements et les responsabilités dont il a abandonné l’accomplissement au hasard. Cela ne l’a pas empêché d’aller outre Méditerranée profiter de ce que peut lui offrir la vie de meilleur pour un vieux cœur soudain pris dans les tourments de l’amour. Ah ! Si le temps pouvait effacer les rides, colmater les brèches, combler les fissures !
Ou cet autre qui s’en est pris de manière ‘’daéchiste’’ à des bénévoles venues d’un autre pays, d’une autre religion, d’une autre culture paver des chemins de campagne que les nôtres emprunteront. Dans l’esprit de ces jeunes filles, la solidarité n’a pas de frontière. Elle n’a pas de religion. Elle n’a pas de sexe non plus. Elles étaient là assises sur leurs genoux blancs et roses à concasser la pierre, ou une pelle entre leurs mains meurtries et en sang à charger des brouettes de béton que d’autres poussaient avec des han féminins! Pendant ce temps-là, les filles de chez nous étaient sur les plages à se bronzer au soleil dans leurs deux pièces voyantes. Notre homme ne les avait pas vues, celles-ci, à se brunir toutes cuisses et toutes fesses exposées aux regards prédateurs masculins, pendant que celles-là pavaient les chemins dont l’exécution revenait à la commune. Il n’a vu que la nudité partielle de ces travailleuses bénévoles sous le soleil brûlant, dans la soif, la sueur et la poussière. Il n’a pas vu la nudité presque totale de nos filles étendues de tout leur le corps sur le sable brûlant à se dorer les parties intimes que le soleil ne visite pas !
Ou encore cette autre, partie en vacances dans la ville des Lumières où elle avait montré ce qu’elle avait longtemps caché aux citoyens de son pays qui avaient plus de droit sur elle que ceux pour qui elle s’était montrée. Au nom des libertés individuelles, disait-elle. Les ‘’ Wakkaline Ramdan’’* de MALI et les homos disaient la même chose. On avait refusé à ceux-ci ce droit, comment peut-on l’accorder à celle-là ? Deux visages d’une même personne, celui d’ici, et celui d’ailleurs. La décence et l’indécence dépendent du lieu où l’on peut se découvrir et des personnes pour qui se découvrir. Sans honte et sans remords pour ceux qui l’avaient portée à ce poste ! Changement de lieu : changement de décor. Les vacances ont ce pouvoir intérieur d’inspirer et de faire oser. Quel culot !
La liste est peut-être encore beaucoup plus longue et plus lourde encore que celle-là. Un point commun à tous ces cas de figure, excepté le premier: le réveil de l’instinct sexuel.
Voilà donc ceux qui doivent vraiment être sanctionnés par une destitution et un limogeage purs et simples. Leurs actes sont plus blâmables que ceux des membres du parti en question, dernièrement suspendus, eux qu’on avait vus courir par les rues, banderoles et affiches à ‘’l’effigie du parti’’. Ouste ! Coup de balai ! Bientôt un système oligarchique avec à l’affiche certaines têtes, puis leurs femmes et leurs rejetons. Si ce n’est déjà fait !
*Personnes qui refusent le jeûne du Ramadan et réclament le droit de manger en public.
NB : Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est purement fortuite.
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