Le jour de l’examen, un député n’est un simple candidat
L’affaire du député mis en cause dans un acte de triche à l’examen régional de français semble aller son train en faisant se manifester beaucoup de voix hostiles et malveillantes à l’extrême. Il y a de quoi se montrer malveillant et hostile car l’acte en lui-même est répréhensible et blâmable surtout quand il est accompli par une VIP et que cette personne elle-même soit un représentant du peuple dans une institution qui légifère. Pour nous convaincre, on aura beau nous faire part de l’honnêteté du député, de son innocence, de sa bonne foi, de sa bonne conduite et de tant d’autres nobles qualités, rien n’y fait car elles l’incriminent plus qu’elles ne l’innocentent ou l’excusent. Ce sont les mêmes explications qu’un parent de candidat officiel incriminé dans une situation pareille à celle du député mis en cause dans une affaire de fraude pourrait fournir à ceux qui lui ont confisqué ses portables : la candeur et la naïveté du parent ne sont en rien différentes du semblant de candeur et de naïveté du député qui l’emportent sur le bon sens et les règlements en cours. Trois portables dans les poches d’un candidat à l’examen du baccalauréat, dans une salle d’examen, ou dans l’enceinte d’un centre d’examen sont, selon le règlement, trois instruments susceptibles d’être utilisés dans une opération de fraude. Y a –t-il réellement fraude, intention de fraude ou absence de fraude ? C’est du pareil au même. A-t-il oublié de s’en défaire avant d’entrer dans la salle d’examen ou ne savait-il pas qu’il est interdit d’accéder dans une salle d’examen avec TROIS portables ? ‘’Nul n’est censé ignorer la loi’’ décrète la loi. Un candidat à l’examen demeure un candidat, quel que soit son statut et son âge. Ce qui s’applique à un candidat de statut de simple élève s’applique également à un candidat de statut de député. L’écart entre le premier et le second est grand. Aussi convient-il que le second prenne conscience de cet écart et l’exploite au profit de son statut pour l’image qu’il peut donner de soi, de son parti et de tous ceux qui sont dans son rang. Un député est un député dans l’hémicycle du parlement avec ses pairs mais dans un établissement un jour d’examen, c’est un candidat comme tous les autres candidats venus passer une partie de l’examen du baccalauréat. Ce n’est parce que le député bénéfice de l’immunité qu’il peut se permettre de violer impunément le règlement alors qu’il est censé être le premier à le respecter.
L’acte du député en question est inexcusable car il n’a pas seulement été nuisible à la personne mais également au parti auquel il appartient et auquel il a donné un sacré coup, un coup qui a retenti si loin de l’endroit où il a été donné. Il ne doit pas ignorer que tous les yeux sont braqués sur lui et qu’à la moindre erreur, on lui saute dessus. Les rivalités ne manquent pas, les ennemis non plus. Mais de là à lui trouver une excuse, à essayer de le défendre en mettant en cause les autres, à les traiter de chien qui aboient au lieu de lui faire porter la responsabilité de son acte, de le rappeler à l’ordre, cela me semble prendre les choses par le mauvais bout.
Zaid Tayeb
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Nul n’est censé ignorer la loi.encore une bavure »’officieuse cette affaire de triche avec préméditation
Un membre du ‘législatif’ donne aux marocains à ses ‘proches’ du parlement (sic) le bon exemple PARDON le pire exemple nous attendons la réaction de ses copains du législatif et nous en tirons des constations
S’il y aurait demain un tribunal du peuple ????????