La promotion des enseignants…chimères et réalité….
Je ne vois l’intérêt de la promotion des enseignants par les diplômes. Quel en serait l’intérêt ou la plus-value pour l’état, comme pour l’élève ? Ne serait-ce pas une forme d’égoïsme ?
Certainement, ces propos vous mettent en grogne ! Mais comment vous allez y répondre ?
Beaucoup parmi nous se sont arrachés les cheveux pour décrocher leur Doctorat, Master ou Licence ; tandis que d’autres ont juste léché quelques bottes. Ici, je ne fais pas la médisance de la recherche dans les universités, mais je m’acharne plutôt à la remise en cause d’un système surchargé par des textes qu’on ne lit jamais.
En effet, l’état comme le peuple est surchargé par des textes dont à peine certains alinéas sont connus par une minorité, tandis que d’autres sont tout bonnement mis de côté, au chaud, à l’ombre, « pour toute fin utile ».
Quant au peuple, il se leurre en amassant des informations sans les traiter, sans les ordonner, ni même les contextualiser…Il entasse des propos entendus, sans y apporter ni critique, et encore moins de partage…une course déroutante pour l’exclusivité.
Revenons à l’objet principal de ce billet la promotion par le diplôme au sein du ministère de l’éducation nationale. Oui, la promotion, la promotion par la diplomation, Elle existe dans toutes les fonctions publiques. Les fonctionnaires de ces différents ministères se sont soulevés et ont manifesté ce souhait. Ceux de la justice ont crié des mois durant, ceux de la santé, continuent leur grève jusqu’à maintenant, et l’intérieur, bein, ils bloquent le tout, sans peur ni crainte. En aval, ils obtiennent satisfaction…
Examinons les trois ministères : la justice, l’exemple de l’équité; la santé, exemple de la vie mais qui est de nos jours plus proches de la survie ; l’intérieur, qui est l’exemple de la rigueur et de la discipline, mais qui n’est ni rigoureux, ni discipliné. Quant à nous, les oubliés du système : nous à l’origine de tant de biens, que de maux, nous ne sommes pas promus…Au file du temps nous vivons avec la crainte de voir ce rêve disparaitre.
Le cas des enseignants est si singulier dans la mesure où ceux qui sont sensés véhiculer un savoir et des principes et encore des valeurs sont marginalisés…La contradiction est flagrante entre ce qui est attendu et ce qui est fait pour atteindre ce que l’on attend de nous…
De la qualité de formation, sans mettre en valeur les compétences de l’enseignant,
De la méthode, sans prodiguer de la formation,
De la rigueur, sans proposer de suivis,
De la créativité en omettant l’infrastructure,
De l’efficacité en imposant une croissance du taux de réussite…
Savez-vous ce qui est triste ? c’est que c’est sur le peuple que pèse toutes les bêtises de la mauvaise gouvernance de l’état…Nous, nous sommes obligés à crier pour notre cause, les médias, nos collègues, nos élèves, nos inspecteurs….balancent entre ignorance et médisance de notre cause…Cessons cette oscillation, et jouons franc jeu, soyons solidaires, taisons nos gueules des médisances, jetons à la mer nos conflits personnels, chacun par sa spécialité se lance dans une campagne individuel pour se distinguer….Nous sommes tous condamnés à vivre dans la difficulté, autant allier les forces et être responsable de ses choix et des rêves.
Cher(e)s collègues, vous êtes condamnés à exécuter certaines tâches humiliantes à l’encontre de vos valeurs ou principes. Vous vous parlez souvent de nécessité, je mets la nécessité du côté du progrès, en vous contraignant d’y courir, par un peu de dignité et beaucoup de sourire…..
Oui, je veux vous précipiter dans le progrès ! je veux brûler vos vaisseaux pour que vous ne puissiez revenir lâchement en arrière ! Législateurs, économistes, publicistes, criminalistes, didacticien, physicien, mathématicien, je veux vous pousser par les épaules dans les nouveautés fécondes et humaines comme on jette brusquement à l’eau l’enfant auquel on veut apprendre à nager. Vous voilà en pleine humanité, j’en suis fâché, nagez tirez-vous de là ![1]
[1] Propos inspirés du Discours prononcé à l’Assemblée Constituante15 septembre 1848 par V.HUGO
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