Violence scolaires, les dessous du mal…
Rien de plus surprenant que l’on se perde dans les nuances de compétences et d’aptitudes des élèves, rien d’innovant que l’on prenne compte des particularités socioéconomiques des élèves ou encore de leurs difficultés d’apprentissage, nous sommes souvent, en tant qu’enseignant, confrontés à d’innombrables handicaps.
Tout d’abord, soyons assez clairs, les élèves refusent de travailler, motivation absente, attention relâchée, concentration nulle, et enfin un rapport engrangé par de la tension et les préjugés.
Quoique l’on fasse, les élèves piétinent les valeurs, et à la moindre réaction « naturelle » l’enseignant est fusillé. Stop !
Cessons cette confusion ! L’élève n’est pas une victime, l’enseignant n’est pas un bourreau…Ce rapport de rivalité doit être revu…
Avant d’aller plus loin, il nous incombe de contextualiser nos propos et d’en élucider certains fondements. Il est bien vrai que depuis son plus jeune âge, l’élève est poussé à fonctionner par un certain égoïsme l’incitant à être reconnu en tant que « premier » et ce peu importe le moyen déployé. Les parents sont soit fortement impliqués dans ce processus, soit pire, totalement désintéressés. Qu’il s’agisse d’une responsabilité ou d’évacuation de responsabilité, les parents se pressent d’inscrire leurs enfants dans les écoles, aussitôt fait, les enfants sont déjà tourmentés par les contrôles et les évaluations….Si au privé on bombarde les élèves par les travaux à faire chez eux, le public est tout à fait à l’opposé, donc, l’élève s’ « apprivoise » à un certain rythme expéditif ou minime par lequel l’élève n’apprend rien dans les deux cas de figure. En effet, il apprend par cœur ce que ses parents font pour lui, ou ne fait rien, et n’apprend rien non plus. Bref, une tête bien vide.
C’est à ce stade que la communication parent élève subit diverses distorsions, voire, une anormalité contraignante à moyen et à long terme. Pire encore, une tendance prend forme vers les cours de soutien proposés par une tierce personne souvent disposant d’un savoir savant et inapte à enseigner, créant ainsi des « horreurs » didactiques et conceptuels développant encore ce dégout de l’école et renforçant la distance parents-élèves.
Vu ainsi, dès la quatrième année du primaire et à fur et à mesure de la progression de l’élève dans son parcours scolaire, il emmagasine des habitus et des appréciations négatives à l’encontre de son statut en tant qu’élève…
Plus loin encore, et en fonction du parcours de l’élève, ce dernier se perd, faute d’organisation, toujours contraint à une tâche dont les finalités sont souvent peu explicitées, il finit par se divertir en imposant des modalités de travail conditionnées tant plus par ses angoisses hormonales que par ses besoins éducatifs…Pis encore l’élève ne peut pas prétendre à aboutir à une tâche.
Vu le flux et l’amas de données qu’il subit plus jeune, l’élève n’est pas en mesure d’anticiper l’activité, ou même recourir à sa mémoire. Ainsi, l’élève dépassé par la langue, notamment française, ne parvient ni à associer les concepts et encore moins consolider sa culture, bref, l’élève est perdu.
Peu importe ce que l’on proposera en remédiation, peu importe les scénarii de mise à niveau, l’élève arrivé au qualifiant n’est finalement qu’un ensemble d’hormone en profusion. Certes, je risque de bousculer certains concepts didactique et pédagogiques, mais vu les comportements violents des élèves, qui au moindre conflit s’attaque sur leurs enseignants, on se demande vraiment comment remédier à cela ? Comment peut-on comprendre cette violence ? Comment la cloisonner ? Et enfin, comment rendre cet élève moins agressif ?
Certainement, un nombre importants de procédés sont proposés, diverses tentatives de remédiation sont énumérés, mais aucune d’entre elles ne peut se manifester comme étant « la solution ».
Affaire à suivre…
1 Comment
Bien dit