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Monts sous-marins de la Méditerranée : Un point chaud de la biodiversité

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Dans une nouvelle publication, des experts de diverses disciplines apportent une meilleure compréhension du rôle biologique et écologique de ces écosystèmes, des menaces qui pèsent sur eux et des problèmes posés par leur conservation.
Les progrès technologiques d’analyse géographique des grands fonds des océans permettent de confirmer l’importance écologique de ces écosystèmes méconnus que sont les monts sous-marin et autres. En Méditerranée selon un communiqué de l’UICN, plus de 242 structures sous-marines (monts, bancs, collines, escarpements, falaises et autres élévations au-dessus du fond de la mer) sont identifiées et décrites dans l’ « Atlas des monts sous-marins et des structures similaires en Méditerranée », un projet coordonné par Maurizio Wurtz et Marzia Rovere en collaboration avec plus de 20 experts et le soutien du Centre de coopération pour la Méditerranée de l’UICN.
L’objectif de l’Atlas selon la même source d’information est de fournir un outil utile pour la planification de la recherche future, ainsi qu’une référence pour les actions de conservation et de gouvernance dans les eaux profondes de Méditerranée. Cette publication rassemble des informations de base avec des descriptions morphologiques et géologiques, et des données sur la biodiversité et les habitats, en particulier les communautés benthiques et pélagiques qui leur sont associés. L’information est divisée en 5 régions: la mer d’Alboran, la Méditerranée occidentale, la mer Tyrrhénienne, l’ensemble canal de Sardaigne / détroit de Sicile / mer Ionienne / mer Adriatique, et la Méditerranée orientale. Le terme « mont sous-marin » se réfère à des altitudes atteignant au moins 100 m au-dessus du fond et comprend un large éventail de formations sous-marines.
Aussi, nous rapporte-t-on, « L’Atlas représente une étape importante vers une meilleure compréhension du fonctionnement de la Méditerranée en haute mer et de l’importance des structures sous-marines, notamment eu égard aux espèces ciblées par la pêche, d’une part, et aux grands pélagiques d’autre part, et s’interroge sur la durabilité à long terme des pêcheries », explique Maurizio Würtz, de l’Université de Gênes et coordonnateur de la publication.
Ces structures sont de plus en plus exploitées par l’Homme : la pêche sur les monts sous-marins est une activité généralisée, avec des dommages importants causés par les chalutiers ; leur exploration minière comme l’extraction du pétrole et du gaz sont des questions environnementales émergentes qui les affectent, en particulier dans la Méditerranée centrale et orientale ; à ceci il faut ajouter que les communautés d’espèces qui habitent sur et autour des monts sous-marins récupèrent très lentement de tels impacts.
Selon Alain Jeudy de Grissac, coordinateur du programme marin méditerranéen de l’UICN ; « La fragilité des écosystèmes des monts sous-marins et l’ampleur des menaces exigent d’urgence une évaluation et la proposition de mesures de gestion ou de protection. Cet atlas aidera certainement à progresser dans cette direction, mais la route est encore longue pour parvenir à la mise en place et la gestion d’un réseau cohérent et représentatif d’aires marines protégées couvrant la haute mer et la mer profonde ».
En coordination avec les partenaires méditerranéens et les institutions spécialisées, en particulier la Convention de Barcelone, la Commission Générale des Pêches pour la Méditerranée de la FAO, l’Accord sur la Conservation des Cétacés (ACCOBAMS) et Oceana, l’UICN-Méditerranée vise à développer et renforcer un réseau d’experts en haute mer et dans les grands fonds, dans le but de faciliter l’échange d’informations pour une meilleure conservation et l’utilisation durable de ces milieux naturels.
Cette publication a été réalisée grâce au soutien financier de la Fondation MAVA

À propos de l’UICN et le Centre
de Coopération pour la Méditerranée
L’UICN, Union Internationale pour la Conservation de la Nature, aide à trouver des solutions pragmatiques pour les principaux défits environnementaux et de développement auxquels fait face la planète. L’UICN est la plus ancienne et la plus importante organisation environnementale au monde, avec plus de 1300 membres, organisations gouvernementales et non gouvernementales, et près de 15.000 experts bénévoles dans quelque 185 pays. Le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN a ouvert en 2001 avec le soutien du Ministère de l’Environnement espagnol, de La Junta de Andalucia et de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID). Au cours de ses 15 années d’existence, la mission du Centre a été d’ influencer, encourager et aider les sociétés méditerranéennes pour assurer la conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles ainsi qu’un développement durable dans la région

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