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Rencontre sur la thyroïde le 21 mars à Casablanca

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Dossier de presse

Rencontre sur la thyroïde le 21 mars à Casablanca

La glande thyroïde : un petit  volume mais  un grand rôle

Le poids normal  de la  glande thyroïde  ne dépasse  guère les 30 grammes, pourtant sa fonction est primordiale. Elle agit principalement sur le cerveau, le cœur, le tube digestif, la peau et les muscles et régule  toutes nos fonctions énergétiques. La thyroïde produit des hormones  dont le taux est régulé par la  TSH (thyroid- stimulating hormone) sécrétée par l’hypophyse.

L’acquisition des connaissances sur le rôle de la thyroïde n’a pas été facile à travers  l’histoire. Il est resté mystérieux même jusqu’à l’époque de la renaissance où on supposait  qu’elle servait de lubrifiant et d’humidificateur du larynx. Il fallait attendre 1910 pour que  la Thyroxine (T4) soit  isolée par l’américain Kendall, et ce n’est qu’en 1927 qu’on a pu réaliser sa synthèse chimique.

Les dysfonctionnements thyroïdiens : une pathologie de la femme

Les troubles thyroïdiens atteignent l’aspect de la glande ou dérèglent sa fonction. L’hypothyroïdie, caractérisée  par un manque d’hormones thyroïdiennes,  touche  jusqu’à 2% de la population en majorité  des femmes (jusqu’à 10 fois) souvent dans un contexte  familial et surtout après 5O ans.   Une chute des cheveux, une sécheresse et un écaillement de la peau,  une fatigue avec  de la lenteur et une intolérance au froid sont  parmi les symptômes les plus communément associés à cette affection.

Les causes de l’hypothyroïdie sont nombreuses, mais la forme la plus courante  est liée à la thyroïdite de Hashimoto, une affection auto-immune où l’organisme produit des anticorps qui détruisent le tissu thyroïdien. L’hypothyroïdie peut être induite par certains médicaments  (amiodarone, lithium) et évidemment par l’ablation chirurgicale de la thyroïde. Elle peut aussi être congénitale concernant  1 sur 5000 naissances et devant être dépistée à  la naissance  afin d’éviter des répercussions irréversibles sur le cerveau du bébé.

L’hyperthyroïdie  touche jusqu’à 1% de la population et 10 fois plus de femmes que d’hommes. Des  palpitations, de la nervosité, une perte de poids, une sensation de chaleur excessive avec  une transpiration accrue, une exophtalmie en sont les signes les plus révélateurs.

80% des hyperthyroïdies sont d’origine auto-immune en rapport avec la maladie de Basedow. Cette affection survient lorsque le système immunitaire produit des anticorps qui stimulent la glande thyroïde

Tous ces dérèglements thyroïdiens interviennent le plus souvent  chez les femmes à un  moment charnière de leur activité génitale.  La grossesse,  la période qui suit  l’accouchement et  la ménopause sont des périodes à risque thyroïdien.

L’iode : un oligoélément vital à  la thyroïde

L’iode est indispensable à la thyroïde pour produire ses hormones. Les besoins journaliers en iode augmentent au cours de la grossesse et l‘allaitement.  Mais, seules les algues  et la morue fraiche en contiennent une quantité importante.  Les œufs, les crustacées, les haricots verts en contiennent beaucoup moins.

Dans tous les pays de culture occidentale, le lait et les produits laitiers transformés constituent la première source alimentaire en iode du fait de la généralisation des aliments minéraux et vitaminés dans l’élevage. Dans ces pays, l’iode apporté par le sel iodé domestique ne contribue  que de façon très marginale à la couverture des besoins en iode.

L’excès en iode n’est cependant pas souhaitable, il peut également perturber la glande.

La thyroïde et le Maroc : de grandes avancées mais encore beaucoup à faire

Le Maroc est situé dans une zone de carence iodée modérée. Une enquête* réalisée en 1993 a révélé que 63% des enfants âgés de 6 à 12 ans avaient un déficit en iode  et 22% avaient un goitre. Depuis, un programme d’iodation du sel  alimentaire  a été mis en place et des textes réglementaires rendant obligatoires l’iodation du sel ont été adoptés en 1995 et révisés en 2004. La vente du sel non iodé est officiellement interdite par la législation marocaine.

Néanmoins, après 10 ans d’instauration de la politique de la consommation du sel iodé,   une étude ponctuelle menée en 2003  sur 326 enfants a révélé que seul 6%  avait  un  statut iodé satisfaisant**.

En outre, l’hypothyroïdie congénitale n’est pas dépistée systématiquement, elle est la  principale  cause de retard mental évitable dans le monde. Sa prévalence au Maroc serait 20 fois plus qu’en Europe. Depuis 1996, Il y a eu plusieurs programmes pilotes et essais de dépistage,  mais non encore de dépistage systématique obligatoire, ainsi qu’une sensibilisation à large échelle des médecins.

De nouvelles techniques innovantes ne sont pas  disponibles au Maroc  utilisant un robot  piloté par le chirurgien et un accès à la thyroïde  ne laissant qu’une cicatrice invisible, sous le bras du patient ; ainsi que l’utilisation d’un système de monitoring des nerfs des cordes vocales pendant  l’intervention  qui  permet de limiter les conséquences de l’opération sur la voix des patients.

Références :

*Chaouki N, Otmani S,Saad A, étude de prévalence des troubles dus à la carence en iode chez les enfants de 6 à 12 ans. Bul. Epidém. Maroc. 1996,17 : 2-19.

**Bousliman Y et al, Médecine du Maghreb, septembre 2011, N°189

Casablanca,  le 26 mars   2015

DR Khadija Moussayer,  Spécialiste en médecine interne et gériatrie,

Présidente d’AMMAIS

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Recommandations de la première rencontre clinico-biologique sur le thème ‘la thyroïde, une glande au centre du dialogue interdisciplinaire’

Appel à de nouvelles stratégies

L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) présidée par Dr khadija  Moussayer et  l’association marocaine de la  biologie médicale (AMBM)  présidée par Dr Hicham Ouazzani  ont organisé avec le soutien des laboratoires Roche Diagnostic  le samedi 21 Mars à Casablanca la première rencontre clinico-biologique sur le thème ‘ la thyroïde : une glande au centre du dialogue interdisciplinaire’

La thyroïde est  une actrice essentielle du système endocrinien, et ses troubles sont un  véritable enjeu de santé publique. Leur fréquence ne cesse d’augmenter depuis quelques années.

Parmi les principales recommandations issues des débats, l’ensemble des intervenants et des participants sont unanimement d’accord sur :

1/  l’importance d’un apport optimal en iode. L’iodation du sel alimentaire est une mesure  adoptée depuis plusieurs années au Maroc, mais  la carence en iode reste fréquente. De plus,  du fait  des recommandations de l’OMS sur la limitation de la consommation du sel, des alternatives doivent être proposées comme l’enrichissement de l’eau, du pain, de l’huile ou du lait.

2/ la nécessité du dépistage systématique de l’hypothyroïdie congénitale chez tous les nouveau-nés car ses manifestations sont peu évocatrices en période néo-natale.

3/l’élargissement de la pratique de la  cytoponction  thyroïdienne devant tout nodule thyroïdien et  cela avant l’acte chirurgical sur la thyroïde.  Des opérations peuvent être inutiles si elles sont effectuées uniquement sur la base de la taille du nodule et son caractère froid à la scintigraphie.

Casablanca,  le 26 mars   2015

DR Khadija Moussayer,  Spécialiste en médecine interne et gériatrie,

Présidente d’AMMAIS

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Première rencontre clinico-biologique sur la thyroïde

L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) en partenariat avec l’association marocaine de la  biologie médicale (AMBM)  et avec le soutien des laboratoires ROCHE DIAGNOSTIC ont organisé le samedi 21 Mars à Casablanca la première rencontre clinico-biologique sur le thème ‘ la thyroïde : une glande au centre du dialogue interdisciplinaire’

Ont pris part à cet important événement de très nombreux participants, des médecins généralistes et de différentes spécialités : endocrinologues, internistes, gynécologues, ORL, pédiatres, chirurgiens, radiologues, anatomopathologistes et des  biologistes ; ainsi que  diverses catégories des professionnels de santé.

Les dysfonctionnements  de la glande thyroïde touchent plus de 10 % de personnes dans le monde, et  des nodules sont présents chez  plus de 50 % de la population  si l’on considère les plus petits d’entre eux.  Ce colloque a été l’occasion de faire le point sur les derniers développements de leur prise en charge ainsi que sur  les défis à relever au Maroc, notamment en matière de  systématisation du dépistage  de l’hypothyroïdie congénitale, et de généralisation de la cytoponction des nodules avant le geste opératoire sur la thyroïde.

Au cours de cette journée, science du diagnostic et  biologie se sont étroitement conjugués. Dr Edouard Ghanassia spécialiste en endocrinologie en France et auteur de plusieurs ouvrages sur la question a  éminemment  dénoué la problématique de la prise en charge des  nodules thyroïdiens ainsi que celle de  la gestion des hyperthyroïdies. Le Pr  Saliha Chellak, spécialiste en biologie a souligné quant  à elle l’importance du dosage de la calcitonine comme importante mesure du diagnostic  du carcinome médullaire  devant un nodule thyroïdien. A la fin des exposés, un très  riche débat s’est engagé avec les participants et de très précieux éclairages ont été apportés par  le Pr Amina Barakat, chef de service de médecine et réanimation néonatales et coordinatrice de la cellule de prise en charge des cas d’hypothyroïdie congénitale dépistés, et le Dr Hamdoun Lhassani, endocrinologue et membre du groupe marocain d’étude de la thyroïde (GMET).

L’événement a été couronné par la présence du Dr Laila Acharai, chef du service de protection de la santé de la mère et coordinatrice du programme national de dépistage de l’hypothyroïdie congénitale. Elle a    éclairé l’assistance sur les travaux effectués par le ministère pour prémunir les nouveau-nés des sérieuses conséquences  de l’hypothyroïdie congénitale non dépistée.

La journée a été entamée par une allocution du Dr Hicham Ouazzani président de l’AMBM,  qui a mis en exergue l’importance de ces rencontres clinico-biologiques. Dr khadija Moussayer, présidente de L’AMMAIS a prononcé les recommandations de la journée et notamment la nécessité  d’un apport suffisant en iode,  du  contrôle  systématique du fonctionnement de la thyroïde  des nouveau-nés, et de n’opérer  un nodule thyroïdien qu’après la pratique d’une cytoponction.

Des outils performants et des compétences médicales  sont maintenant disponibles au Maroc pour atteindre ces objectifs, le colloque a été l’occasion d’un dialogue  multidisciplinaire et consensuel sur les pathologies thyroïdiennes   pour les mettre en oeuvre  .

Casablanca,  le 26 mars   2015

DR Khadija Moussayer,  Spécialiste en médecine interne et gériatrie,

Présidente d’AMMAIS

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