Oujda ; Le souk de lazaret nous empoisonne la vie
Zaid tayeb
Le chaos engendré par les ‘’farrachas’’ ou marchands à la sauvette taraude les habitants et les passagers qui endurent dans l’indifférence de l’autorité sise deux rues plus bas. Toute une populace que la nuit a vomie ou avortée a pris d’assaut les trottoirs et les rues de la périphérie du souk de Lazaret pour y venir prendre possession. ‘’Farrachas’’ à même le sol, triporteurs à moteur, charrettes à bras, charrettes à baudet, occupent les trottoirs et les rues tout autour du souk hebdomadaire de Lazaret comme les manifestants d’Egypte la place Rbiaa Al Adaouya ou celle d’Attahrir. Toute la canaille, toute la crapule toute la fripouille hostile, criarde et aboyante, prête à livrer et à se livrer bataille pour un empan ou un sou, pour un oui ou pour un non, s’est donné rendez vous pour obstruer les rues et les trottoirs aux véhicules et aux passants, fermant les accès au gagne pain des marchands du souk qui étouffent devant leurs étals sans clients, empêchant les riverains de rentrer ou de sortir de chez eux. De temps en temps, les voix s’élèvent, montent, explosent en des invectives inaudibles. Elles se transforment en peu de temps en cris proférés sur tous les tons, dans les registres les plus vulgaires, les plus grossiers, dans des langues inarticulées, inhumaines. Les cris deviennent des menaces. Puis les armes font leur apparition : couteaux de poche, gourdins, barres de fer, pierres et unités de poids…A peine les esprits se calment-ils ici qu’un peu plus loin une autre bagarre éclate ameutant les badauds qui s’attroupent formant des cercles ouverts ou fermés sur les ennemis qui s’entretuent.
Cela est ainsi quatre fois par semaine (mardi, mercredi, samedi, dimanche). Quatre jours de supplice pour les habitants, pour les passagers et pour les clients qui viennent faire leurs achats au souk et qui se trouvent harcelés et pris en otage par les ‘’ farrachas’’. On s’en va au souk pour faire ses achats, on en revient insultés, agressés ou volés avec les promesses de ne plus y revenir mais on y revient. Nécessité oblige.
Le dispensaire de Lazaret, cerné de toutes parts par les ‘’farrachas’’ qui y bloquent l’accès aux femmes venues avec leurs enfants ou leurs bébés sur le dos, dans les bras ou dans les poussettes, ne se reconnaît plus comme un lieu de soins et de santé mais comme une zaouia un jour de moussem. allez voir dans quelles conditions on pratique la médecine, on soigne les enfants en bas âge , les nouveaux nés et leurs mères dans ce dispensaire que les ‘’farrachas’’ prennent en otage, bloquent les entrées et les sorties. Les lendemains des souks, le lieu n’est plus qu’ordures, mares d’eaux noirâtres et jaunâtres d’où s’exhalent des odeurs à soulever les cœurs. Chats et chiens errants venus remuer avec leurs museaux les restes des peaux de raies ou de pattes et de têtes de poulets laissées sur place par les poissonniers et les marchands de poulets. D’autres immondices attirent sur elles des nuées des mouches et d’insectes.
Et le lendemain, le souk reprendra ses activités dans les mêmes conditions, avec les mêmes ‘’farrachas’’ qui feront venir d’autres et d’autres encore : le vide engendré par l’absence des autorités est colmaté par les »farrachas ». La nature n’aime pas le vide, dit-on à juste titre et en pareilles circonstances.
12 Comments
le même scenario commence à se répéter devant les portes des mosquées.et cela porte atteinte a l aspect sacré des mosquées.
haque fois qu’il y’a un effort d’organisation les vieilles pratiques (Lakhouad) reviennent doucement et surement pour tout remettre à zéro. j’étais personnellement enthousiasmé par l’ouverture de ce nouveau souk où je fais de temps à autre mes achats de fruits et légumes surtout. C’est avec un réel plaisir que j’y suis allé plusieurs semaines mais hélas le retour au désordre est rapidement apparu, à l’intérieur du souk d’abord, par l’occupation des allées de circulation, et puis, petit à petit, près des portes et finalement dans les alentours. Je me suis posé des questions sur le pourquoi de ce retour au désordre qui à l’évidence doit avoir pour cause l’une des deux raisons suivantes: ou bien ceux qui sont chargés de l’ordre (car en toute logique ils doivent exister) ne font pas leur travail ou bien ceux-ci ferment les yeux et doivent logiquement de ce fait en tirer profil. Si chaque vendeur devait s’en tenir à la surface qui lui est réellement attribuée et si les alentours du souk n’étaient pas squattés il n’y aurait pas lieu pour (Lakhouad). J’ai continué mon analyse et vite je me suis trouvé à me poser de grosses questions sur les responsabilités (des responsables les petits et les grands), sur les différents pouvoirs et leurs détenteurs, sur l’Etat, sur…..et puis j’ai imploré Allah…..
Source : link to oujdacity.net
Moi je pense que c’est le citoyen-client de ces ferrachas qui est responsable de cette situation…Ce ne sont pas les agents de l’ordre – qui leur tapotent sur le dos – qui pourront les dissuader…C’est le citoyen! Laissons leur leur marchandise pourrir au soleil ! Pourtant ça ne demande pas beaucoup d’effort! Et puis ça peut donner très vite des résultats! Une telle marchandise ne peut pas résister longtemps…avec la chaleur qu’il fait!
En attendant, personnellement,j’ai juré de ne pas leur acheter une gerbe de menthe…quitte à la payer deux fois plus à l’intérieur du marché! A méditer!
la lecture de votre article m’a rappelé les souks de Monsieur ALEM ?????
هي السيبة بمعنى الكلمة في سوق لازاري اين الجماعة الحصرية
Et alors? Rien n est etonnant dans tout cela du moment que ns vivons dans une société véhiculée par un système éducatif mutilé pour n avoir pas dispenser aux individus, entre autres, l education populaire; d autant plus que ns sommes un pays démuni en matière de société civile. Bref, on nest pas en Allemagne ou en Scandinavie et la philosophie dit » فاقد الشيئ لا يعطيه ».
si par hasard vous mettez quelques briques et un monticule de sable prés de votre porte une demi heure apres toutes les autorités seront presentes devant vous ,pour ce qui est du souk et les fermetures des routes personnes ne bronchent du coté de l’arrondissement.
ana farrache kan bi3 bi taman arkhass.karchi machi kbira.ha a3lache andi les clianes.wa salam!
Déduction personnelle suite au calvaire que nous éprouvons 4 fois par semaine, au souk de Lazaret : nous vivons un état de non état. C’est bien la loi de la jungle qui y règne, et de manière exclusive. Reste une grande question : Pourquoi nous en sommes arrivés à ce point ?
باعة يستبيحون حرمات المساجد، وأصوات الحمير تعلو فوق تكبيرات المؤذن «
Pourquoi ne pas s approvisionner sur les grandes surfaces comme moi wthaniw roskom? Hein?
Je me permet. De écrire un mot je suis de lazaret je habitait juste à côté de souk mnt je vis en Alsace ça fait 10 ans
Je ose même pas. Aller au souk en réalité. C’est est un terrain des voleurs et de chamkara frokhas. Dial souk larzal
C’est est la hanté pour mon pays quand on vois les gens comment ils se développe et nous tjrs partielle LA MISÈRE LA PAUVRETÉ +le vole et la violence verbale est vraiment degulass. Jusqu a quant? Hna. Dima. Hakda hâta lyom. Lkiama