En marge du ‘’Sou9 des accidents phraséologiques…’’ de Monsieur Alem
Zaid Tayeb
Un grand merci à Monsieur Alem de nous avoir consacré tout un ‘’sou9’’ à M.Mesbah, à M.Chergui et à moi-même ; je l’ai déjà dit et je ne le répèterai jamais assez que les sou9 de Monsieur Alem embaument la culture et la profondeur d’esprit d’un homme qui se dévoile dans sa pureté originelle, écrivant dans une langue où les jeux de mot , l’humour et le noble se côtoient harmonieusement, dans une parfaite entente. Nous voulons bien apprécier la qualité des images et la profondeur des idées des articles que nous lisons dans notre site OUJDACITY ou dans les livres que nous avons ou que nous voulons avoir, que nous lisons ou voulons écrire. Qu’y a-t-il de mieux et d’agréable que les métaphores qui font la beauté poétique des écrits, créatrices de faits de style dont Barthes fait l’éloge dans ‘’plaisir de textes’’, écarts grandioses par rapport à la norme plate, prosaïque, et austère ? Qui ne peut se délecter de la lecture de textes au style fluide, au mot fin , à l’agencement des consonances qui font vibrer les cœurs avant de faire vibrer la langue, l’organe, veux-je signifier ? Nous voulons bien voir à travers les anacoluthes et les ellipses les parties sensuelles du texte tout comme celles du voyeur les parties secrètes de la femme à travers les échancrures de ses robes, dans les métaphores et les autres figures de style les artifices du paraître dont la femme fait usage pour attirer sur elle le regard des hommes comme le poète ou l’écrivain le lecteur. Ce sont des appels, des signaux qui nous sont adressés et auxquels nous devons répondre. D’ailleurs, qui du poète ou de la femme a le premier fait usage des artifices du paraître ? Réfléchir à cela, c’est pareil discourir sur qui de la poule ou de l’œuf a donné naissance à l’autre.
Quant aux idées, nous aurons beau être différents les uns des autres dans la manière de voir et de penser, d’évaluer et de juger, nous demeurons des adversaires,non des ennemis, ainsi en est-il de nous que vous désignez, Monsieur Alem, que Dieu vous garde, par nos noms : M.Chergui, M.Mesbah et moi-même. La différence dans les points de vue nourrit les débats, engendre des polémiques, déclenche des tempêtes. La tempête passée, nous nous cherchons pour nous retrouver. Et quand nous retrouvons, nous nous embrassons comme si demain il sera fait d’un souffle de vent dans nos crinières, mais demain sera encore fait de bourrasques. L’accalmie n’aura été que de courte durée. Nous nous serions donc apparentés aux conditions climatiques auxquelles nous serions soumis et auxquelles nous emprunterions leurs caractères changeants et instables. Nous devons nous supporter et nous tolérer avec nos différences, accepter la critique, douce ou violente, et la violence et la douceur de la critique sont tributaires du contenu de l’article qu’elle aura déclenché. Mais de là à menacer de quitter le lieu du débat, comme le fait Monsieur Mesbah, je pense que c’est un signe de faiblesse et de défaite, et le voyageur blasé qui a roulé sa bosse de par le monde ne peut renoncer l’aventure pour avoir trébuché sur un sentier accidenté, et le guerrier qui a combattu sur les fronts les plus meurtriers ne peut se rendre et déposer les armes pour quelques détonations d’un fusil de chasse.
J’en ai connu un qui a juré de ne jamais remettre les pieds dans la mosquée à cause d’un petit différend qui l’a opposé à un autre prieur. S’il y a malentendu entre des personnes pourquoi donc associer la mosquée à cela ?
Nous sommes suffisamment âgés pour nous comprendre car aucun de nous n’est né de la dernière pluie. Les libéraux, les laïcs et les sans la foi, ceux de droite et ceux de gauche, les conservateurs et les centristes, ont assez gouverné et le plus souvent en corrompant le petit peuple qui mettait sa voix dans l’urne pour un dîner à la viande de mouton aux amandes et aux pruneaux, car pour lui c’est un festin qui revient qu’une fois tous les six ans. Ces gouvernements se sont suffisamment joués de la naïveté du petit peuple et sans aucun doute de sa misère et de sa crédulité, car le petit peuple croyait aux promesses que lui faisait les larves devenues des crocodiles au fil des années. Ces temps sont révolus pour les crocodiles et pour les démons et pour le petit peuple qui est devenu grand grâce à sa maturité et à sa patience, grâce également à la confiance qu’il a placée entre les mains des gouvernements à référentiel religieux.
Quant à Monsieur Mesbah, le site OUJDACITY est suffisamment spacieux pour nous contenir avec nos différences et nos affinités. Continuons à y être avec nos affinités et nos différences.
7 Comments
erratum: réfléchir à cela , c’est comme discourir; c’est pareil à discourir
je prie mes lecteurs de ne pas me tenir rigueur pour queqlues autres fautes que j’ai laissées passer.
vous me faites penser avec vos interventions au souk de nssa
Au prof: quand les grandes personnes prennent la parole, les moutards de votre envergure doivent la fermer car ce n’est pas avec une petite phrase comme la vôtre que vous allez pouvoir dire quelque chose qui intéresse; comme ce n’est pas en jetant un pavé dans l’océan que l’on déclenche un tsunami. La prochaine fois, tu dois lever la main si tu veux dire quelque chose.
Mr Zaid, j’ai énormément apprécié votre article qui prône, entre autres, le débat, le respect de l’avis de l’autre, la conciliation, la modération …etc….des pensées qui vous font honneur et qui devraient constituer, en fait , les balises de toute relation. Je n’en dis pas plus, votre texte étant suffisamment éloquent.
Inutile de vous préciser que je lis vos productions avec beaucoup de plaisir eu égard aussi bien à leur forme ( une immense richesse du vocabulaire et un style superbe) qu’à leur fond (des analyses enrichissantes, objectives ….). J’ajoute que vos productions ont le mérite de toucher à tous les domaines, ce qui traduit, à juste titre, la diversité et la multiplicité de votre culture. D’ailleurs, j’ai exprimé cela dans moult commentaires que je vous ai adressés. A telle enseigne que chaque fois que j’ouvre le site, je cherche en priorité vos écrits que je savoure, car ils me rappellent les superbes textes que nous étudiions sur les bancs de l’école dans les années 50 et me replongent, le temps d’une lecture, dans cette belle époque. Mes propos sont sincères. D’autant plus sincères qu’ils ne masquent nullement le moindre intérêt si ce n’est la satisfaction de dire ce qu’on pense.
Néanmoins et fort malheureusement, je note une certaine contradiction entre vos propos conciliateurs et vos réactions que je qualifierai de violentes et coléreuses à l’endroit de certains commentaires qui expriment leur désapprobation pour ce que vous écrivez ; réactions d’autant plus regrettables lorsque les commentaires sont exprimés de manière élégante. J’aurais compris votre colère s’il s’était agi d’un manque de correction.
N’aurait-il pas mieux valu que vous répondiez au « prof » en détruisant sa « métaphore » avec le doigté que je vous connais ?
J’espère que vous n’allez pas changer votre fusil d épaule pour le braquer contre moi et décharger votre courroux sur moi, mes propos étant dénudés de toute forme d’incorrection ( (du moins, je le pense) et mes intentions dénudées également de toute prétention. Salutations respectueuses., Mr Zaid.
méziane ahmida
Monsieur Ahmida Ameziane: Je suis confus et en même temps je me sens en faute devant des gens qui savent parler et le dire dans une belle langue. Je te remercie profondément et du fond de mon coeur et pour les éloges que vous me faites et pour le précieux conseil que vous me donnez. Remarque, Sidi Ahmida, que Dieu prolonge votre vie et mette votre voix dans la balance des gens justes, ce que dit ce soi-disant prof: Est-ce qu’un prof comme il se nomme se contente dans un commentaire de dire cette phrase minable tout juste bonne d’être dite par un enfant dans une assemblée de grandes personnes? Est- ce que vous ne considérez pas cette phrase comme une insulte que l’on doit réprimer dans la bouche de son auteur, si son auteur était de chair et d’os et non d’encre. Il y a des commentaires qui vous font longuement réfléchir, il y en d’autres qui vous incitent à écrire un autre article car ils vous ouvrent les voies de la connaissance par leur contenu, et il y en a comme celui qui vous agacent, surtout quand ils viennent de personnes dites cultivées. Ce soi disant professeur ne mérite pas toute l’attention que vous lui accordez. J’avais pansé lui consacrer tout un article pour lui apprendre les bonnes manières, mais j’avais considéré que je lui aurais accordé plus d’intérêt qu’il ne mérite, et j’ai abandonné.
Encore une fois, je vous remercie et vous demande de ne pas nous oublier avec de vrais articles car vous avez le profil requis d’une grande plume entre les mains d’un grand homme. Un français d’antan dont il en existe peu d’usagers. à une prochaine.
BONJOUR CHER COLLEGUE Ssi ZAID, VOUS MOBILISEZ VOTRE PLUME DANS LE SENS QU’EMPRUNTENT LES MODERATEURS QUI, TOUT EN RAPPROCHANT LES POINTS DE VUE DES INTERLOCUTEURS,NE SE LAISSENT GUERE SUBMERGER PAR UNE QUELCONQUE FAIBLESSE SUR LES PLANS DE LA DEONTOLOGIE,DE LA STRICTE OBJECTIVITE, ET BIEN SÜR DE CEUX DES SENTIMENTS.
MAIS UN SAUPOUDRAGE SAVAMMENT DOSE NE SERAIT-IL PAS TOUJOURS LE BIENVENU,D’AUTANT PLUS QUE VOUS AVEZ CHOISI DE FAIRE DE VOTRE PLUME DE VAILLANT AUTEUR UN OUTIL ET UN MOYEN FORMATEURS ENGAGES SUR LA VOIE DE LA MODERATION, DE LA MEDIATION POURQUOI PAS, DE LA MAÏTRISE DU DISCOURS INTERACTIONNEL, SOUVENT ENCLENCHEUR DE REACTIONS PARFOIS IMPREVISIBLES.
PERMETTEZ-MOI DE RENDRE UN VIBRANT HOMMAGE A VOTRE PLUME,LAQUELLE S’ALIMENTE DE PRODUITS LITTERAIRES,AFIN DE DEVELOPPER CHEZ LES LECTEURS,LA MANIERE DE SE REMETTRE EN QUESTION D’EUX-MËMES,CAR CELA AUSSI FAIT PARTIE DU DISCOURS ET PAS SEULEMENT DES INTENTIONS DISCURSIVES.
GRAND PLAISIR DE VOUS LIRE:VOTRE COLLEGUE Medessahlaoui
à monsieur Zaid : bien noté. UGH!!