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Communales : Oujda à l’heure des élections

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Moult indicateurs devraient inciter en principe les populations de la région de l’oriental et plus particulièrement son chef lieu Oujda, à participer massivement aux élections communales du 12 juin 2009.

L’infinie sollicitude du souverain qui a, depuis son intronisation, effectué 17 visites dans la région, les investissements publics colossaux injectés ces dernières années dans la région qui est en train de se positionner en véritable pôle économique – le MedEst -, l’impact socioéconomique des projets réalisés, depuis 2005, dans le cadre des programme de l’INDH en matière de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale constituent des motivations favorables pour une participation massive au scrutin de juin. Autres indicateurs portent à croire, même les plus pessimistes, que les pouvoirs publics sont résolus à passer à une nouvelle étape qui augure une réelle professionnalisation de la gouvernance locale.

En témoignent la manifeste neutralité positive des autorités locales ; ferme volonté politique  réitérée à plusieurs reprises par Mohammed Brahimi, wali de la région de l’oriental et gouverneur de la préfecture Oujda Angad et les nouveaux amendements du code électorale dont notamment la mise à jour et l’assainissement des listes électorales et la descrimination positive pour booster la représentation des femmes. Au fait, grâce à la liste additionnelle, les11  prochains conseils communaux de la préfecture d’Oujda Angad seront constitués au moins à hauteur de 13 % par des femmes.  Cette entrée des femmes avec au moins 13 %  aux conseils ruraux et urbains est, de l’avis de plusieurs observateurs, une véritable révolution tranquille réalisée par SM le Roi Mohammed VI

 

BEAUCOUP D’INDIFFERENCE

 

Mais, la réalité du terrain est toute autre ! Des citoyens moyens et  même des élites affichent de l’indifférence  comme si ce scrutin ne les intéressait pas. D’ailleurs, sur les 221 634 électeurs inscrits dont 106.593 femmes (48 %) seuls 142103 électeurs (75736 hommes et 66367 femmes) ont retiré leurs cartes à la date du 30 mai 2009 ; soit 64,12 %. Mais, l’opération de retrait des cartes se poursuit jusqu’au 12 juin. Cette inquiétante désaffection, selon nos interlocuteurs de rangs sociaux différents, est attribuée au cumul d’échecs en matière de gestion communale, aux mauvaises pratiques d’élus, à l’impunité dont jouissent certains conseillers communaux et au fait que les mêmes visages  postulent à toutes les échéances électorales….  Tout cela discrédite les organismes élus, précisent nos interlocuteurs

 

APPEL AU VOTE MASSIF

 

Nonobstant cette indifférence, certains citoyens, sans appartenance politique, estiment la désaffection position négativiste, défaitiste et nuisible à l’intérêt général du pays. Aussi, aspirent-ils à une participation massive et à un vote utile.  Le vote massif, justifient nos sources, est à la fois  un devoir et un droit constitutionnel à ne pas céder à autrui pour qu’il décide à notre place notre avenir. Et d’ajouter ; la désaffection comme le boycott porte de grands préjudices  à notre processus démocratique, entrave l’édification d’un état de droit moderne. Une telle position ternit l’image de notre pays à l’international et offre l’occasion à nos ennemis qui n’épargnent aucun effort pour discréditer nos élections et suspecter notre démocratie. Par ailleurs, poursuivent nos interlocuteurs, ne pas voter facilite l’accès aux sphères de décision aux mafias des élections qui usent de toutes les magouilles et subterfuges et utilisent l’argent propre ou sale pour corrompre les consciences et acheter des voix alors que la participation massive est à même de forcer la correction du profil des candidats, précise-t-on.

  De leur côté, certains candidats confirment que la désaffection  est  considérable.. Aussi, adressent-ils un appel à l’électorat pour voter massivement C’est le cas de Omar Hjira, tête de liste du PI qui reconnaît l’indifférence des électeurs oujdis, mais, rassure-t-il «  notre programme électorale local si bien ficelé, nous permettra de dissuader les  démotivés et les indécis. De son côté, Benyounès Khattabi, tête de liste du PPS, confirme cette indifférence assez généralisée et appelle au vote massif et utile, arguant en cela qu’il voudrait beaucoup mieux parvenir à un conseil communal choisi qu’à un conseil subi et rapiécé. Mostafa Benabdelhak tête de liste du MP qui, lui aussi reconnaît la désaffection, estime que cette échéance diffère des précédentes élections du fait qu’elle se déroule en fin d’année scolaire, période inopportune, et que le seuil de 6 % est trop élevé mais il rassure que les autorités locales respectent la neutralité positive déclarée et veillent au bon déroulement de ce scrutin. Du même avis, Mohammed Farissi du RNI , président de l’université Mohammed Premier d’Oujda, déclare que la chose communale est l’affaire de tous et tout citoyen doit participer positivement pour que réussisse cette échéance électorale. Par ailleurs, Houria Arrad du PRD, seule femme tête de liste ordinaire à Oujda, aspire à un soutien des électeurs susceptible d’amener la femme compétente à assumer, à côté de l’homme, les missions électives.

A Oujda 26 listes ordinaires sont entrées en course pour les 59 sièges et 25 listes complémentaires mettent aux prises 150 candidates pour 6 sièges ; soit un total de 1674 candidats.

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