L’idiotie d’un Etat
Par Mohamed INFI
L’idiotie (manque d’intelligence, de bon sens, de raison… ou signe de stupidité et de bêtise) ne caractérise pas uniquement des individus (ou individualités) qui ont une intelligence inférieure à la moyenne (quotient intellectuel bas, ou très bas) ; elle peut aussi caractériser tout un groupe, réduit (par exemple un gouvernement) ou étendu (le Pouvoir d’un pays, par exemple).
Dans notre contexte géopolitique local et régional, il ne faut pas chercher loin ; nous avons, dans notre voisinage immédiat, un exemple flagrant de l’idiotie de l’Etat. Le Pouvoir algérien ne cesse de fournir des signes et des preuves de son inintelligence ou de sa bêtise.
Il semble que le gène de la bêtise est fortement présent dans l’ADN du Pouvoir algérien. Il est donc normal que l’idiotie soit un facteur commun entre les commis de l’Etat (grands et petits). Cette tare ou anomalie semble être héréditaire. Ses racines sont donc à chercher dans les années soixante du siècle dernier.
En effet, tout commence avec le coup d’Etat (1965) perpétré par le colonel Houari Boumédiène (ministre de la défense) contre Ahmed Ben Bella, le premier président de la République algérienne née à la suite de la proclamation de l’indépendance du pays en 1962.
Depuis le push de Boumédiène (ou Boukharrouba), le pouvoir (le régime) militaire s’est bel et bien installé dans le pays, et c’est ainsi que les militaires y tiennent, jusqu’à nos jours, les rênes du pouvoir à tous les niveaux.
On peut comparer l’Etat algérien à un enfant qui était normal à la naissance mais qui a attrapé une maladie grave en bas âge (3 ou 4 ans ; c’est d’ailleurs l’âge de l’Etat algérien lors du coup d’état), qui a fait de lui un handicapé intellectuel (mental) ou un taré.
Les gènes du Pouvoir, comme les gènes d’une personne, peuvent subir des mutations (variations génétiques) qui en rendent certains inactifs. Cela peut causer des maladies ou même mettre en péril la survie des entités concernées par ces variations génétiques. Autrement dit, les gènes peuvent se transformer en germes, dans le sens médicinal du terme, et menacer ainsi le corps (qu’il soit unique ou multiple) de décrépitude.
L’Etat algérien, ou plus exactement le Pouvoir algérien est, de nos jours, à ce stade, ou tout au moins, il est près d’y être. En effet, il avance bêtement et aveuglément, avec ses vieux généraux et ses marionnettes civiles (ministres, hauts fonctionnaires, parlementaires, journalistes, analystes, diplomates…) vers une faillite totale ; faillite à la fois sur le plan économique, social, politique, diplomatique, culturel, moral, etc.
A vrai dire, les imbéciles dirigeants du pays, et tout particulièrement ceux d’aujourd’hui que les activistes algériens appellent la bande du Palais Elmouradia, ont réussi à faire de l’Algérie un Etat idiot. Les dernières sorties médiatiques de Abdelmadjid Tebboune, pour ne citer que lui, sont là pour l’attester et confirmer notre propos.
Le Président, pour détourner l’attention de l’opinion algérienne sur les vrais problèmes du pays, entre autres, le manque excessif des produits alimentaires de base, se lance dans des discours creux et pompeux, qui atteignent le ridicule ; si bien qu’il est sur le point de devenir l’objet de la risée générale sur la scène politique régionale et internationale.
L’idiotie du Pouvoir algérien est en effet visible et lisible dans tout ce qu’il dit ou fait. Les décisions officielles sont irréfléchies, essentiellement sur le plan diplomatique (les dernières décisions stupides prises sur ce plan, sont encore présentes à l’esprit) ; les discours officiels ou pro-régime sont insensés au point qu’ils frôlent la mythomanie ; tendance pathologique à recourir aux mensonges sans même en avoir conscience. Les discours du Président actuel de l’Algérie reflètent parfaitement cette pathologie. En effet, il lui arrive souvent de fonder une partie de son discours (ou tout le discours) sur un mensonge patent qu’il dénie ou contredit dans le même discours mais sans broncher. Si on veut multiplier les exemples, on n’en finira pas.
En conclusion, y a-t-il plus idiot qu’un Pouvoir qui a appauvri tout un peuple (environ 45 millions) pour maintenir en vie, depuis 1975, un groupe de séparatistes et de mercenaires abrités sur le sol algérien et recrutés pour nuire aux intérêts du pays voisin (le Maroc) ? Quoi de plus illogique et insensé, mais aussi écoeurant et répugnant, que de voir partout et quotidiennement des centaines d’algériens faire la queue pendant des heures pour tenter d’avoir un sachet de lait ou un kilo de pomme de terre ou un litre d’huile ou toute autre denrée alimentaire de base, dans un pays qui regorge de ressources naturelles qui garantissent à l’Etat des sommes faramineuses en dollars ? Où est passée donc la fortune des Algériens ? Pourquoi ne la voit-on pas se réfléchir sur la vie des gens, sur les infrastructures du pays…?
Y a-t-il plus bête qu’un Pouvoir qui a gaspillé et dilapidé les richesses de tout un pays pour une cause perdue d’avance ? La preuve ? Pour la dilapidation, la situation sociale en Algérie, qui frôle la misère noire, nous dispense de toute réponse. Pour la cause perdue, la preuve est dans les douloureuses claques diplomatiques tous azimuts de haut niveau, qu’a reçues l’Etat algérien. Ces claques ont renversé totalement la donne sur l’échiquier politique et diplomatique, grâce aux arguments solides avancés par le Maroc. La force de ces arguments vient du fait qu’ils puisent à la fois dans l’histoire, le droit, la politique, l’économie, le social, le culturel…Tous ces ingrédients plaident en la faveur de l’intégrité territoriale du Royaume chérifien.
L’idiotie du Pouvoir algérien va le conduire à la catastrophe, s’il continue à s’entêter et s’enfoncer dans sa bêtise. Il semble qu’il y va les yeux fermés, vu sa folie de grandeur et son arrogance démesurée. Il est déjà menacé d’isolement sur la scène internationale et régionale.
L’idiotie n’a pas de remède !!!
Meknès, le 5 mai 2022
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