Elle et lui
Deux êtres de même nature et de sexe différent se relaient à tour de rôle et de manière continuelle ou cyclique, à tel point que cela est devenu une habitude chez eux, en se répondant en écho et dont je croise les discours colportés çà et là sur les pages Facebook et dont le thème central est une diatribe contre le gouvernement en général, le PJD et Benkirane en particulier. L’une et l’autre de ces deux voix puisent dans le même baquet et se repaissent du même fourrage pour porter très haut le mal viscéral qui les déchire et les ronge et nourrit leur haine contre le parti au pouvoir et le premier ministre. Toutes deux sont motivées par l’instinct de nuisance qui caractérise les personnes qui portent en gestation un mal haineux, profond et sournois. On peut comprendre les motivations de celui qui entretient une chronique sur un journal devenue célèbre par son caractère diffamatoire pour qui la parole âpre, aigrelette ou en dents de scie, est de son ressort : il vit de cela et dans cela comme le pou de la teigne et le pourceau dans la fange. C’est un journaliste à scandales et le sensationnel est de tous les jours pour lui. L’infection est chez lui un signe de santé et son journal ne s’en trouve que bien portant en l’entretenant. Et cette colonne est une plaie qu’il fait saigner sans jamais se cicatriser. Nous en voyons des mendiants aux portes de nos mosquées ou sur les places publiques exhiber leurs plaies purulentes aux regards indifférents des passants car la générosité des donneurs a nécessairement besoin de drame pour se mettre en peine. Les lecteurs de cette colonne s’identifient au plaisir qu’ils tirent de leur satisfaction dans la recherche et la reconnaissance du plus désagréable des qualificatifs à l’adresse de Benkirane et du PJD et ils jouissent de cela comme son auteur de la joie qu’il leur aura apportée. Il est le néo-Don Quichotte de l’époque moderne chevauchant son Roussinante et pourfendant les moulins à vent sur les chemins des contrées qu’il traverse. Et ses exploits sont nombreux et tout le monde lui témoigne d’une profonde témérité et d’un courage élevé à considérer le nombre de procès qu’il a perdus à cause de ça ! Allons ‘’chouffer’’ l’autre !
L’autre, sa compère, une Péjédiste de formation qui a mal tourné en se Pamant. Elle avait sans aucun doute espéré obtenir quelque gratification en guise de prime de signature pour avoir mué au profit de ceux en faveur de qui elle parle et agit, à bon ou à mal escient, à tort ou à raison. Elle a troqué ceux qui ont forgé son militantisme positif et constructeur de femme d’action contre ceux qui l’ont accueillie en femme de potins et de papotage pour faire d’elle leur porte-voix. Son discours ne s’écarte de rien de celui que tiennent les bonnes commères sur les seuils de leurs portes quand elles se lamentent sur la hausse des prix des denrées alimentaires tout en accusant les marchands d’en être responsables. Ou d’une répudiée accusant son ex-mari des sévices qu’il lui aurait infligés et dont elle aurait enduré tout au long de sa présence à ses côtés, décrivant avec force détails l’injustice dont elle aurait été frappée, ponctuant son discours de ‘’ah ! ‘’, de ‘’awili’’ (malheur à moi !) et de tapes sonores sur les cuisses et sur les joues, l’irriguant de larmes et de morve qu’elle laisse généreusement couler sur son visage amaigrie par le chagrin et la honte dans lesquels il l’aurait poussée. Toujours les mêmes propos dans une langue pleurarde et pleurnicharde qui cache un profond malaise qu’une haine souterraine et sans yeux allaite et dorlote. Jamais discours frappé par le sceau de la petitesse et de vilénie n’a été prononcé contre le PJD, les Péjédistes et Benkirane que celui ressassé par cette créature aux yeux de vautour et à la langue de vipère. Combien tiendra-t-elle dans l’état où elle est à s’égosiller contre le PJD et le premier ministre qu’elle tient dans son viseur depuis qu’elle leur a tourné le dos pour aller prêter allégeance à plus vil et plus bas? Qu’adviendra-t-il donc d’elle si le PJD remporte les élections d’octobre et Benkirane porté à un second mandat ? Aura-t-elle suffisamment de souffle et de larmes pour tenir encore le temps d’un autre round, ou, essoufflée, elle jettera l’éponge avec un ultime cri d’impuissance et d’abandon? Et si un parti autre que le PJD prenait les commandes aux prochaines élections, poursuivra-t-elle sa diatribe contre les nouveaux gagnants ou se rangera-t-elle à leurs côtés, docile et soumise ? Et si le PJD et les Péjédistes perdent les élections pour se retrouver dans l’opposition, s’alignera-t-elle à eux ou mettra-t-elle sa queue entre ses pattes et son museau entre ses oreilles pour entrer dans une hibernation sans réveil?
Le but du présent article n’est pas une lâche tentative qui vise à élaguer la langue ou le doigt de leurs auteurs mais à les ramener sur la voie de l’objectivité qui consiste à dénoncer le mal et à combattre la corruption partout où ils se manifestent. Or, nous les voyons envoyer leurs fléchettes vers la mauvaise cible.
tayeb zaid
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il faut simplifier le discours pour faire comprendre touts les couches sociales. Continuez mon cher ami mon grand salut