.Sit-in du SNEsup à Rabat: le dévoilement de la vérité amère
De quelle vérité parle-t-on? il s’agit en fait de la réalité que vive le secteur de l’enseignement supérieur au Maroc. Considéré comme le moteur de la machine économique de la société, le  secteur en question  souffre déjà d’une paraplégie qui l’a emmenée à abandonner la course pour le développement et la recherche, aussi bien  à l’échelle régional qu’ internationale. En effet, aucune de nos universités ne figure sur le tableau du classement à l’échelle international et même au niveau régional, l’université Marocaine est restée toujours en queue du peloton.
Conscient de cette situation, le SNESUP (Syndicat National de l’Enseignement Supérieur), le seul et  unique syndicat des enseignants chercheurs Marocains n’a cessé de revendiquer  les maux dont souffrent nos universités (une congestion débordante, un taux d’encadrement délirant, une gouvernance dérégulée, et  une  violence dépassant les limites du tolérable).
En vue de résoudre ces problèmes, le SNEsup a entamé, depuis plus qu’un an, une série marathonienne de rencontres et de dialogues avec le ministère du tutelle mais sans atteindre le consentement désiré. Dans la même foulée, et pour se faire entendre et informer l’opinion publique,  le SNEsup a opté pour les canaux médiatiques en faisant appel à une conférence de presse, tenue à la maison de presse à Rabat le 17 Février 2014. Malgré  toutes les tentatives de conciliation, la faille entre le syndicat et le ministère de tutelle a continuer à  s’approfondir.
Mettant en garde contre le baffouement de l’approche participative par le Ministère de l’enseignement supérieur, les dirigeants du SNEsup ont opté pour une recrudescence de manifestations protestataires, à commencer par la grève nationale  des enseignants chercheurs le 13 Mai 2014 et l’organisation d’un Sit-in  à Rabat le 14 Mai 2014, devant le siège du ministère de l’enseignement supérieur. Une action militante qui a connu un grand succès, selon le secrétaire général du SNEsup. Tout de même, on peut noter l’absence des médias (why???) et la représentativité du spectre politique qui n’a pas été respéctée (pour des raisons d’affiliation, peut être!!!!!). Au cours de cette rencontre, le secrétaire général du SNEsup à dénoncé l’absence de volonté du ministère à répondre aux revendications des manifestants, il a ajouté aussi que les attitudes insensées  du département du tutelle qui persiste à ignorer le cahier revendicatif des enseignants chercheurs ne font qu’attiser d’avantage la grogne des universitaires. De même, la  privatisation de l’université marocaine proposée par le ministère était un point de discorde des protagonistes, en effet, selon le secrétaire national du SNEsup « Cela signera l’arrêt de mort de l’université publique qui constitue la seule issue et le seul moyen de mobilité sociale pour les enfants issus des classes populaires et moyennes »
Devant tous ces faits, le secrétaire  général du SNEsup, dans sa déclaration, a déploré les  attitudes infondées des responsables à l’égard de la situation alarmante que vive l’Université à l’état actuel.La vérité amère qui ressort de ce bras de fer, SNEsup/Ministère, ne fait que pousser le secteur vers le KO si ce n’est pas fait déjà!!!!!.
Pour plus de détails sur les déclarations des professeurs Abdelkrim Madoun, secrétaire général du SNEsup, Taibi et Hamza, membres du bureau national,  nous vous invitons à cliquer sur les vidéos ci jointes.
ELACHOURI Mostafa
elachouripresse@gmail.com