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DES EXAMENS AUX CONCOURS, LE SPECTRE DES INEGALITES PERSISTE !

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                     DES EXAMENS AUX CONCOURS, LE SPECTRE DES INEGALITES PERSISTE !

      Les sciences « exactes » de la  docimologie, comme on le sait, ont réalisé des percées incontestables, tout particulièrement, depuis que l’attention des hommes politiques dans des systèmes démocratiques, fut sérieusement interpelée devant les effets d’inégalités désastreuses de l’évaluation des apprentissages, qui se répercutaient  forcément, sur les plans socioéconomiques, socioculturels, socioéducatifs, et de toute évidence sociopolitiques, des Etats souverains.

A ce sujet, d’éminents  spécialistes de l’évaluation des systèmes scolaires, bien avant la Révolution Française de 1789, avaient affirmé sans ambages, que les actes d’évaluation faisaient  bel et bien partie des grands actes politiques, essentiellement par le fait qu’ils représentaient le reflet exact des grands principes fondateurs des démocraties naissantes.

Il suffirait de nos jours de se rappeler le célèbre syllogisme auquel se réfèrent d’illustres hommes de lettres, de grands sociologues, de valeureux mathématiciens, entre autres :

-Si l’on admet que la docimologie s’intéresse à la mesure des systèmes, en général.

-Si l’on admet que l’Education est en soi, un système cohérent de valeurs et de principes garantissant la cohésion sociale.

-Alors on doit admettre que les examens sont d’indispensables révélateurs du progrès social souhaité.

En d’autres termes, autant  les examens sont mieux conçus et mieux organisés, autant ils permettent de réaliser des jugements de réalité, autant ils permettent à la société toute entière de se faire une idée sur  l’état du système dans son intégralité.

Toutefois, il importe beaucoup de se méfier d’être démesurément ambitieux quant à la place qu’occupent les examens dans l’intégralité  du processus éducatif. Il ne faudrait pas se faire de grandes illusions, car les examens pourraient être très bien conçus et très bien organisés sur le plan de la forme,  sans pour autant révéler rigoureusement les réalités des enseignements/apprentissages des élèves/apprenants !

Car, et c’est là un truisme des plus évidents, les examens sont de simples créneaux de stationnements provisoires ayant un avant et un après.Pour pouvoir parler de créneau, il est nécessaire que le dispositif de garage se compose de trois véhicules.

Alors n’hésitons pas à poser des questions du genre :

-Comment l’apprenant s’est-il comporté tout au long du processus scolaire? (scolarité ?)

-Comment l’apprenant se comportera-t-il à l’issue du processus scolaire ? (examens ?)

-Comment l’apprenant se comportera-t-il au seuil de son insertion socioprofessionnelle ? (candidat aux concours ?).

Ce sont autant de paris ou de défis que doivent relever d’un commun accord les apprenants et l’Institution. Cette dernière ne doit pas/ne peut pas se permettre de se dire «  glorieusement »: l’avenir/le devenir des candidats aux concours de recrutements ne dépendent pas/ ne dépendent plus de nous, ouf !

Il semble malheureusement que c’est bien ce qui  passe après l’obtention du diplôme. L’élève et l’apprenant d’hier, est appelé subitement à « galérer » tout seul une fois qu’il porte le statut de candidat à d’éventuels concours d’insertion socio professionnelle, si tel est le cas.

Est- que les Institutions de tutelle reprendront le slogan  tant chanté, de l’égalité des chances avant, pendant, après les examens, et avant, pendant, après les concours d’entrée à de établissements supérieurs ou bien à la vie socioprofessionnelle ?

Ou alors les Institutions de tutelle  parleront toujours d’égalité de chances, mais seulement en interdisant le port de téléphone portable et d’ordinateurs portatifs le jour d’examens st/ou de concours ?

Qui tenterait de répondre  à cette épineuse question : comment garantir l’égalité des chances, pour l’élève, l’apprenant, le candidat sans tomber dans le revers : les chances ou les malchances des inégalités ?

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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