Oujda : Initiative Nationale de Développement Humain/ Pour réussir le tour de force
Initiative Nationale de Développement Humain
Pour réussir le tour de force
On voit mal l’impact des projets sur les populations cibles depuis le lancement des programmes INDH en 2005. Les actions menées, à Oujda, ne versent pas dans l’esprit de l’initiative royale nonobstant l’importance des moyens financiers mobilisés pour réussir le tour de force. Au fait, la dernière réunion du comité préfectoral du développement humain qu’a présidée Mohammed Brahimi, wali de la région de l’oriental et gouverneur de la préfecture Oujda-Angad, a montré qu’il y a un inexpérimenté avéré des associations et des communes à monter des projets fiables et viables ainsi qu’une crise d’idées manifeste en ce qui concerne la création d’activités génératrices de revenus. En témoignent les projets déposés suite à l’appel à manifestation à projets lancé par la Division des Affaires Sociales- DAS- au titre de l’exercice 2009
Sur les 66 candidatures présentées dans le cadre du programme transversal, n’ont été retenus par la commission technique que 15 projets dont 6, jugés illigibles à l’INDH, ne peuvent être réalisés que par les programmes normaux des services de l’état. Aussi, la commission préfectorale n’a validé que 9 projets. Pourtant, le budget alloué par l’INDH dans ce cadre est de l’ordre de 8,25 millions de dirhams sans compter la contribution des associations ou communes bénéficiaires fixée à 30 %. Quant au rejet des 51 projets, il est attribué comme le souligne le wali, à plusieurs raisons d’ordre technique, financier ou juridique. De nombreuses associations ou communes n’ont pas les capacités techniques et humaines nécessaires pour mener à bon terme leurs projets. Certaines associations, par leur statut, situation juridique, financière et expérientielle, ne remplissent pas les conditions requises. D’autres déposants ne peuvent assurer la contribution de 30 % au financement global du projet proposé. Par ailleurs, certains projets, par leur montage inapproprié, leur volume et consistance faibles, sont estimés sans impact sur les populations cibles. En somme, la quasi-totalité des projets ne concernent que les activités d’animations socio culturelles alors qu’on a recensé près de 6000 personnes qui vivent une extrême précarité dans la préfecture Oujda-Angad.
Pour pallier ces dysfonctionnements en sorte que le programme transversal serve d’effet de levier pour encourager associations et communes à initier des projets générateurs d’emploi, le comité préfectoral a prévu plusieurs actions. Il est question de mettre en place un programme de formation au profit des associations pour le montage de projets, de recycler les volontaires associatifs en activité. Dans le cadre de la convention signée entre les ministères de l’intérieur et de l’enseignement supérieur –universités- visant la formation de 10.000 lauréats à l’échelle nationale, il a été demandé à l’université Mohammed Premier d’Oujda de créer des filières, d’élaborer des modules et des programmes dédiés à la formation de cadres moyens répondant aux besoins des associations et adaptés à leurs budgets de fonctionnement. Le comité préfectoral va aussi lancer une audit des associations et communes ayant bénéficié des programmes INDH depuis 2005. Et comme plusieurs associations sont incapables de mobiliser les 30 % du coût global, la coordination nationale de l’INDH a été saisie pour réviser la contribution des associations ( 30 %) un taux considéré comme véritable handicap surtout pour les jeunes associations.
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Vous avez abordé un thème vital ;soulevé une difficulté entravant le processus du développement socio-économiques , la problématique de la création et du montage des projets réalisables et rentables et la compétence d’entreprendre par les associations et les communes à cause du manque d’expérience et de la faiblesse de l’esprit entrepreneur créateur de richesse; d’emploi. La médiocrité des projets entamés non achevés ou entrepris dans de mauvaises conditions dans la hâte démontrent que les associations et les communes manquent d’expérience et de la culture d’entreprendre c’est pourquoi elles doivent revoir leur structure; leurs compétences et leur stratégie à court et à long terme .Il faudrait les soutenir,les épauler les accompagner et mettre en place une pédagogie de formation continue des cadres moyens qui prennent en chargent la réalisation des projets socio-économiques qui amélioreront les conditions de vie des citoyens modestes ou en précarité.