oujda : cloture du festival international du rai
De très belles réussites gâchées par une organisation qui laisse à désirer.
Le rideau est tombé Dimanche 27 Juillet à 4 h30 mn du matin sur la seconde édition du festival à un moment ou d’autres oujdis accomplissaient la prière du Fajr. Des soirées qui ont traîné dans le temps : plus de 6 heures en moyenne. Ce qui explique en partie qu’un festival ne peut être géré que par des personnes en mesure d’apporter un plus organisationnel et réaliser l’un des chalenges les plus convoités pour propulser toute une ville au devant de la scène internationale. Le calibre d’Oujda commence à prendre des allures royales et s’inscrit dans une optique à horizons multiples pour définir son positionnement. Une vision stratégique qui n’est pas limitée aux simples cadres et employés administratifs. A chaque métier ses hommes .Nous a-t-on dit.
Est- ce un festival ou des soirées musicales ?
Sur le plan artistique c’était presque une réussite du moment que le plateau fut varié et rehaussé par des artistes de renom. Les Bouchnak, Berriahe, Zehouania, Alpha Blondy, David Vendetta, Saida Charaf, Faudel et autres ont réalisé des merveilles. De son coté chab Sehraoui reste un grand monsieur : modeste, éduqué, courtois, maitre de la scène et surtout pas un drogué. C’est un bon exemple pour les jeunes.
Quant à Bilal, il n’a pas compris, pourquoi on lui a gâché tout son programme. « Je devais passer à minuit et on me fait attendre jusqu’à quatre heures du matin. Et pour comble, ils décident à ma place. Qui a annulé mon point de presse ? Ce n’est pas moi qui suis derrière tout ce cirque. On m’a dit que vous étiez dangereux et posez des questions à coté, » a confié Bilal en privé. Dans un sens c’est vrai car certains journalistes accrédités (pris en charge, nourris, logés dans le meilleur hôtel de la ville) par l’agence engagée par les organisateurs qui étaient derrière des questions inappropriées. En tous les cas ce n’était pas des journalistes oujdis qui se respectent et qui tiennent à ce que leur festival réussisse.
Les journalistes qui se respectent à Oujda et qui croient en son devenir car, c’est du devenir de leurs enfants qu’il s’agit, ne s’achètent pas par des verres ou des plats. Les hommes intègres ne sont pas des ivrognes de dernière génération ni des courtisans d’époques révolues. On encourage les hommes qui le méritent. Les autres on les néglige tout simplement.
La grande déception artistique est venue, comme attendu, de Khaled. Comme l’année dernière il a sombré dans ses fumées. Un artiste qui n’a pas de place au festival d’Oujda pour des considérations d’ordre moral et artistique. La première chanson qu’il a présentée mérite réflexion de la part de ceux qui l’ont invité. Son passage sur scène ne vaut même pas le 1/10 de celui réalisé par Faudel. Avec la somme que les organisateurs lui ont versée (on parle de 50 000 euros dans les coulisses), de bons gestionnaires organiseront une grande soirée de rai. D’ailleurs est ce que les organisateurs font la différence entre soirée et festival ? Il suffit de consulter le DFC pour comprendre qu’un festival implique toute une ville. C’est le cas d’Essaouira, d’Agadir entre autres.
En guise de conclusion on peut formuler deux remarques :
D’abord pourquoi faire appel à des artistes qui n’ont de l’art que le nom. Pour rafraîchir certaines ignorances, Khaled fait des spectacles en France pour moins de 20 000 euros. Ici on lui a payé les prunes des yeux : on lui donne ce qu’on propose à 50 chanteurs locaux. En stratégie de marketing on appelle cela : offrir des satisfactions répétitives et durables pour fidéliser la clientèle. C’est, assurer des économies d’échelle indispensables à la survie de l’entreprise
Secundo, le comportement déplacé de certains chebs, drogués, mal éduqués ne peut peaufiner l’image valorisante d’une ville. A l’instar de ce rappeur qui a fait un scandale à l’hôtel pour une carte de recharge téléphonique.
Le plus important est de spécifier ses objectifs.
Un festival ; pourquoi faire ?
Est-ce pour ceux qui ont perturbé l’ordre public. Des batailles à armes blanches, (on avance qu’un jeune de 24 ans au nom de Nouredine aurait succombé à sa blessure) des agressions impunies et une confusion totale à des moments précis chez les spectateurs qui se trouvaient dans des endroits mal protégés ou mal éclairés : une fille complètement dévêtue de ses habits.
En somme deux appréciations en conclusion. A.Bien pour le plateau. Médiocre pour l’organisation.
A bon entendeur salut !
1 Comment
Bravo. ça prouve que nous avons des journalistes à oujda.bravo pour l’article et bravo pour le festival