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L’Institut Français (Oujda) au banc des accusés

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L’Institut Français d’Oujda ( pour ne citer que celui-là) persiste et signe : il refuse de rembourser les étudiants qui ont passé les tests de connaissance de langue (TCF , DELF, DALF..) avant l’adoption de la nouvelle mesure entreprise par la France et qui consiste à augmenter de manière excessive et imprévisible les frais de scolarité à partir de la rentrée prochaine. Les frais qui étaient jusqu’alors de 170 et 243 euros/an pour la licence et le master ont respectivement été portés à 2770 et 3770 euros/an. Cette mesure vise à réduire le flux des étudiants étrangers dans ses écoles et universités. Le coup est réussi. Aux frais de déplacement, de nourriture, de logement (7000 dh/mois), des tests de connaissance de langue (entre 800 et 1600 dh), du visa (910 dh), de Campus France (1900 dh) auxquels les parents avaient consenti à faire de lourds sacrifices, ils doivent à présent faire face à des frais supplémentaires qui n’entraient pas dans leurs calculs. C’est au-dessus de leurs moyens et de leur budget.

Découragés par cette mesure drastique, beaucoup d’étudiants ont dû interrompre les démarches pour la constitution du dossier d’inscription dans les écoles et facultés françaises. Or certains d’entre eux ont passé le test de langue (TCF, DELF, DALF…) bien avant l’instauration de la mesure de la hausse des frais de scolarité. Je parle ici de ceux qui ont passé le test avant le 19 novembre 2018, date à laquelle elle a été rendue publique par le premier ministre français.

Comme la nouvelle tarification est postérieure aux tests, l’Institut Français d’Oujda ( pour ne parler que de celui-là) doit rembourser les candidats qui le souhaitent et qui ont passé les différents tests de langue ( TCF, DELF, DALF…) avant la date du 19 novembre 2018, à savoir, tous ceux qui ont passé ces tests le 15/9 ; le 29/9 ; le 04/10 ; le 20/10 ; le 27/10 , le 03/11 , le 10/11 et le 11/11. Or l’Institut Français d’Oujda refuse de rembourser l’une des candidates qui a passé son TCF le 27 octobre 2018, arguant qu’ ‘’Il est bien indiqué dans les conditions d’inscription, mises à votre disposition pendant les inscriptions ….qu’aucun remboursement n’est accordé….’’ L’Institut Français d’Oujda passe sous silence la violation desdites ‘’ conditions’’ par son gouvernement en ayant instauré une mesure postérieure aux dates d’examen. Ce refus de remboursement peut être qualifié comme une forme d’escroquerie et d’arnaque pratiquée par l’Institut Français vis-à-vis des candidats aux tests de connaissance de langue.

En conclusion, les candidats à l’émigration pour études sont doublement victimes : La France a instauré des mesures au-dessus du budget de leurs parents et l’Institut Français refuse de rembourser ceux qui ont passé les tests avant l’instauration de cette mesure. Ils ont donc le sentiment d’avoir été sévèrement sanctionnés par la première et de s’être malhonnêtement fait avoir par le second.

Zaid Tayeb

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