Les propriétaires des villas qui font face au café Oslo ( Hay Angad Lazaret) bouffent trottoir et chaussée
Il est malheureux de considérer que certains habitants de Hay Angad, à la limite du boulevard Allal Al Fassi (Lazaret, Oujda) dont les villas font face au café Oslo ont depuis un certain temps pris possession de la chaussée et du trottoir.
Pour ce qui est de la chaussée, les uns l’ont grossièrement encombrée de pneus usés bourrés de pierres de manière à empêcher les stationnements des voitures devant leurs villas. Le spectacle hideux de ces pneus noirs déposés sur la chaussée est à l’image de la conscience et de l’âme des auteurs de ces actes qu’un arriérisme maladif manifeste anime. D’autres ont agi de manière un peu plus policée et moins arriérée que les premiers. En effet, au lieu de pneus, ils ont déposé sur la chaussée de jolis vases garnis de plantes et de fleurs : l’acte est noble mais l’intention est mesquine et honteuse puisqu’ils veulent faire croire que le côté esthétique des vases camouflerait leur côté égoïste et malsain de la volonté d’interdire tout stationnement.
Pour ce qui est des trottoirs, les propriétaires des villas qui ont obstrué la chaussée avec des pneus et ceux qui l’ont fait avec des vases pour empêcher les véhicules de se garer devant leurs villas, ont également pris possession des trottoirs sur lesquels ils garent directement leur voitures, à la verticale de leurs garages. Les piétons, qui sont nombreux dans cette zone où il y a une administration publique qui se trouve à l’arrière de leurs villas, ne peuvent plus emprunter le trottoir qui est à eux. Arrivés au niveau de ces villas, ils sont obligés de descendre sur la chaussée qui est également encombrée de pneus et de vases.
Les propriétaires de ces villas croient à tort que ce qu’ils font est légal, puisque, si cela ne l’était pas, pensent-ils sournoisement, les responsables de l’administration publique qui est juste derrière, le leur aurait verbalement ou par écrit interdit. Ils ignorent dans la cécité qui les frappe que les responsables qui passent par là quotidiennement le leur disent, non avec les mots de la langue, mais avec ‘’ à l’homme libre, un clin d’œil suffit’’. Mais ils ne comprennent pas le langage de l’œil ni celui de ‘’hcham 3la 3ardak’’, c’est celui de ‘’ramasse ta m…de ‘’ qui leur convient le mieux, et avec les mots les plus durs de la langue encore. De plus, les responsables de l’administration à laquelle je fais allusion et que je ne veux pas nommer pour le respect que je leur porte, ont d’autres chats à fouetter : il y a les marchands à la sauvette, ‘’les farrachas’’ qui occupent tous les espaces publics et qui sèment le désordre et l’anarchie ; il y a ceux qui se sont appropriés les trottoirs pour en faire des jardins qu’ils ont annexés à leurs maisons, des garages pour leurs voitures, des espaces de travail, de commerce et de dépôt ( cafés , ferronniers, menuisiers, mécaniciens…) ; il y a les manifestations presque quotidiennes auxquelles il faut faire face de manière souple et dans le respect de la loi et de la dignité.
Pour mettre de l’ordre dans tout ça, il faut sans doute faire appel à l’armée, car les moyens dont disposent les responsables pour faire face à ce fléau sont dérisoires.
Alors, n’en rajoutez pas, s’il vous plait, et libérez le trottoir et la chaussée dont vous avez exproprié les honnêtes citoyens.
Zaid Tayeb
1 Comment
… sinon , nous ferons appel à l’armée, puisque, ni le caid de la circonscription désignée , ni les services municipaux (comme les appelait on jadis) ne veulent (ou ne peuvent) faire leur travail. sinon encore, il faut attendre le passage à l’improviste du nouveau WALI pour remarquer ces décors et ordonner lui même aux habitants, aux artisans, au étaleurs et aux cafetiers de faire le ménage .
A BON ENTENDEUR