L’eau et la résilience en Afrique, au premier plan de l’agenda de la COP22
Le Pavillon Maroc situé dans la Zone Bleue a accueilli lors de la 2ème Journée de la COP22 du Mardi O8 Novembre dernier un side event consacré au thème de « l’eau et de la résilience en Afrique qui a vu la participation de plusieurs ministres africains chargés de l’eau et qui a mis en exergue la nécessité de placer les questions hydriques au centre de l’agenda COP22, à la lumière des conséquences dramatiques du changement climatiques sur les ressources en eau.
En effet, plusieurs ministres africains en charge de l’eau ont pris part à ce side-event organisé par le Pavillon Maroc, au cours duquel ils ont souligné la nécessité de placer les questions hydriques au centre de l’agenda COP22, à la lumière des conséquences dramatiques du changement climatiques sur les ressources en eau.
S’exprimant à cette occasion, Mme Charafat Afilal, ministre déléguée chargée de l’eau, a affirmé que le changement climatique causait des dégâts sur le cycle de l’eau entrainant des répercussions sur les écosystèmes des sociétés et entravant la réalisation des objectifs de développement durable en Afrique.
Elle a mis en lumière le plaidoyer international du Maroc pour une action mondiale luttant contre les conséquences dévastatrices du changement climatique sur le secteur de l’eau tout en affirmant que le Momentum constaté en termes d’amélioration de la résilience de l’eau avait été renforcé à la COP21 et consolidé davantage à l’occasion de la Conférence internationale pour l’eau et le climat, qui avait débouché sur l’adoption de l’Appel de rabat : « De l’eau pour l’Afrique ».
Pour sa part, le Président d’honneur du Conseil mondial de l’eau, M. Loïc Fauchon, a salué les efforts conduits par Sa Majesté le Roi Mohammed VI permettant de considérer l’eau comme un des défis climatiques principaux de la COP22. « A Marrakech, c’est la première fois dans l’histoire des COP que l’eau est au centre du débat », a-t-il affirmé.
Pour l’intervenant, Mr Fauchon, l’adaptation du secteur hydrique au changement climatique nécessitait une approche en trois volets combinant expérience, financement et gouvernance et a recommandé l’inscription des solutions développées à la COP22 dans le « Livre bleu sur l’eau et le climat ».
A noter également que ce side-event a été l’occasion pour les ministres en charge de l’eau du Burkina Faso et du Tchad de dévoiler les défis auxquels font face leurs pays respectifs dans la lutte contre les conséquences du changement climatique sur l’eau.
Le ministre tchadien, M. Sidick Abdelkerim Haggar a ainsi déploré que le lac Tchad se soit réduit à un rythme dramatique suite à de sévères sécheresses, causant l’exode rurale et menaçant les vies de près de 30 millions de personnes dépendant de ses eaux.
D’autres participants ont montré le lien entre la rareté de l’eau due au changement climatique et les conflits géopolitiques résultant des désaccords sur la gestion de l’eau dans les rivières partagées.
A rappeler finalement que tout au long de la COP22, d’autres thèmes seront explorés tels que migration, résilience et santé ; les industries côtières ; transport, innovation et océan ; héritage et sécurité ; genre et santé ; finance et énergie.
DNES : Mohammed DRIHEM
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