IMILCHILE : LE MAROC PROFOND QUI BOUGE POUR LA PRESERVATION DE LA DIGNITE HUMAINES DES FEMMES ET DES HOMMES DES CIMES
DOSSIER :
IMILCHILE : LE MAROC PROFOND QUI BOUGE
POUR LA PRESERVATION DE LA DIGNITE
HUMAINES DES FEMMES ET DES HOMMES DES CIMES
Les ONGs avec services techniques et la population Locale se concertent au Kser Agoudal
pour la conservation des sols et la lutte
contre les inondations
Comme annoncé en son temps, l’Association Akhiam pour le développement économique et social a organisé et bien réussi ces journées d’ateliers initiées à Kser Agoudal dans la commune rurale d’Imilchil du 10 au 11 avril 2015 en célébration de son 15 ème anniversaire puisque créée le 20 mars 2000.
Une soixantaine de personnes issues de la population autochtone, du tissus associatif local, du monde des sciences et de la recherche scientifique et des médias se sont donné rendez-vous au Kser Agoudal pour debattre de la problématique des sols dans la région et des possibilités de leur conservation pour la lutte contre les inondations.
Sept communications ont fait objet d’un large débat résponsable et fructueux entre les différents intervenants lors de ces deux journées d’ateliers axées essentiellement et surtout sur l’etude et la discussion de l’état des lieux dans la vallée Assif Melloul, les techniques de la luttes biologique contre l’érosion et l’experience réussie de l’Association Akhiam dans le domaine de la lutte contre l’érosion, le role et les réalisations et programmes du HCEFLCD dans la région et sur les différentes études menée en matière de lutte contre ce fléau de l’érosion dont notament l’étude de lutte contre l’érosion du Bassin Versant d’Assif Melloul réalisée par l’Agence du Bassin Hydraulique de l’Oum Er Rbia et l’étude des filières et avancées du projet Fond des nations unis pour l’approche genre FGE (UN Women’s Fund for Gender Equalit).
Depuis 2006, l’Association AKHIAM est engagée dans un processus de recherche de solutions contre l’érosion dans les bassins versants d’assif melloul. Dans ce sens elle a mobilisé des experts en la matière pour faire face à ce problème devenu catastrophique pour la région. L’action de l’Association a permis l’atténuation dudit phénomène et de sa gravité, notamment par la mise en œuvre des techniques de correction mécanique des ravins ainsi que la lutte biologique. En outre, l’association a procédé à la diffusion et la promotion des sources d’énergie alternative (gaz, solaire, four amélioré…) dans le but d’atténuer la pression sur le couvert végétal à usage énergétique (bois de feu) des énergies et activités alternatives permettront d’enrayer le phénomène.
A noter au passage que depuis 2011, l’Association Akhaiam a mis en place 2000 m3 de seuils de gabions. En plus, elle a développé des activités économiques en faveur de plus de 300 familles (arboriculture, valorisation des produits agricoles du terroir, tourisme solidaire). Dans ce cadre, elle a aussi organisé plusieurs événements de sensibilisation des villageois sur les changements climatiques et les mesures d’atténuation de l’érosion.
Les actions de sensibilisation ont rendu possible la prise de conscience locale du phénomène et ont permis la rencontre entre les divers intervenants (l’Agence Oum Er-Rabia, l’ORMVA), services étatiques et ONG agissant dans la lutte contre l’érosion et la population autour de l’organisation d’ateliers, de débats et discussions.
Aussi, ces ateliers ont été une occasion intéressante pour les experts de présenter les résultats de leurs travaux autour de la gestion intégrée à l’échelle des bassins versants de l’ASSIF MELLOUL et de la vallée du ZIZ à la population locale qui s’est montrée tout à fait disposée a contribuer à la réussite de ce vaste champs de lutte contre l’érosion – la preuve s’il en faut, les populations de la commune rurale d’Outarbate ont sollicité le HCEFLCD pour les reboisement des montagnes de leur zone et se sont montrées disposées a contribuer à la réalisation et à la réussite de ces opération de reboisements des montagne en question et du bassin versant d’Assif Melloul en général.
IMILCHIL-AMELLAGO : LE ROYAUME IDOINE POUR
LA PROMOTION ET LA VULGARISATION
DU TOURISME DURABLE
Le tourisme durable La région d’Imilchil-Amellago enregistre chaque année un afflux considérable de touristes venant généralement de Marrakech pour aller dans le désert de Merzouga à travers les gorges du Todghra, du Dadès ou du Gheriss comme elle attire accueille des randonneurs et des amateurs de l’escalade en montagne.
Au-delà de sa position privilégiée en pleine montagne du Haut Atlas Oriental, les pistes aménagées à l’heure actuelle en routes asphaltées ont permis le rapprochement du site Imilchil-Amellago des hauts lieux touristiques marocains que sont les gorges du Todghra et celle du Dadés, la cascade d Ouzoud…etc. Situé à 5 heures de route de la capitale touristique du Royaume (Marrakech) au carrefour de 5 axes touristiques majeur, ce site est une destination touristique grâce à ses diverses potentialités dont le moussem des fiançailles qui est de renommé internationale.
En effet, le territoire du site Imilchil/Amellago recèle des potentialités touristiques très intéressantes, dont certaines restent à valoriser. Nous citons à Titre indicatif
– Les Lacs mystiques : Isli et Tislite qui s’étendant respectivement sur des superficies de 80 et 240 ha, ces deux lacs sont des sites d’Intérêt biologique et écologique classés dans la liste RAMSAR comme zone humide d’importance écologique mondiale. Ils renferment une faune et une flore diversifiées et endémiques
– Gorges Assif Melloul renfermant des paysages fabuleux et des terrasses de cultures façonnées par les populations locales dont le génie de leur savoir faire remonte à plusieurs siècles. 24 Villages sont implantés le long de la vallée de l’Assif Melloul dont six ne sont accessibles qu’à dos de mulets.
– Grottes d’Akhyam : Situées à l’amont de la vallée de l’Assif Melloul ces grottes présentent un atout considérable pour les touristes amateurs de découverte des secrets de la nature. N’ayant jamais fait l’objet d’étude spéléologique, ces grottes peuvent faire l’objet de recherche scientifiques et de visite commentées au profit des étudiants universitaires. L’entrée supérieure de la grotte d’Akhiam est le lieu saint consacré par les Aït Hdiddou. Elle se présente sous forme d’une voûte où les pèlerins accrochent en exvoto des brins de laine, des lambeaux de vêtements, des amulettes, des colliers de cheveux, des peignes, etc. Au Dessous cette voûte se trouve des stalactites ayant la forme d’une table à couscous et d’un pain de sucre. Les pierres sont devenues des objets de piété pour les Aït Hdiddou. Une source jaillit près de la grotte et retombe en cascade d’une trentaine de mètre de hauteur. Cette source est considérée comme un 5 lieu de pèlerinage par les Aït Hdiddou de l’Assif Melloul. Les dévotions ont lieu chaque dimanche pendant la belle saison. Les femmes viennent s’y purifier en s’y douchant avant d’entreprendre le pèlerinage à la grotte sacrée. La légende veut que les eaux de la cascade s’écartent des personnes venues pour prier et qui n’ont pas la foi sincère au moment des ablutions.
– Cascades d’Agouni : Accessibles à pieds ou à dos d’âne et situées à 4 km du village Akka Nwanine et à une quinzaine de kilomètre du village Imilchil, ces cascades représentent un site touristique d’une grande importance surtout pour les naturalistes et les touristes pratiquant la randonnée pédestre. Dans les circuits de randonnée aussi bien de traversée de l’Atlas que les circuits en boucle, les guides de montagne marquent toujours un arrêt près de ces cascades (généralement pour casser la croute et profiter de la fraicheur du site). Située à environ 2 Km du village Akka Nouanine, cette belle cascade conforte les randonneurs assoiffés par la marche en terrain plus au moins accidenté de montagne. Près de cette cascade se trouve la source carstique de Agouni où les randonneurs remplissent leurs gourdes.
– Les vallées d’Ait Ihya et d’Outerbate Offrant une grande variété de paysages et de reliefs dont certains renferment des montagnes avec des sommets dépassant les 3500 mètres (jbel berdouz et Msdrid) considérés comme le berceau du mouflon à manchettes. En amont de la vallée d’Ait Ihya se trouve la forêt de cèdre AQDAR lieu de découverte sportive ou familiale et une destination de randonneurs à la recherche de l’exploration et les sensations fortes.
– Gorges Imiter à Amellagou : Ce magnifique site d’escalade situé dans la vallée d’Amellago, Oasis paisible reculée au fond de l’Atlas renferme selon plus de deux cent voies équipés et est considéré parmi les meilleurs sites d’escalade au monde. On y trouve tous styles d’escalades (des dalles, des devers, des trous, des colonnettes, des strates…etc). Ce site a fait l’objet, de la part du Ministère de Tourisme et autres partenaires, d’un projet visant sa mise en valeur ainsi que la création d’un centre de formation en escalade.
-Tunnel Tagounssa : Créé dans les années vingt par les Français au moment de la conquête du Haut Atlas, le tunnel permet la traversée d’un col pour accéder au village de Tana, l’un des meilleurs villages de la région d Amellago.
– Vue panoramique Bouyflilou : Des paysages fabuleux avec des contrastes frappants attirent l’attention des touristes qui apprécient non seulement la beauté de ces paysages mais aussi le calme et le propreté des lieux
– Sel des mines roses: Entre Imilchil et Amellago prés du village Ait Hani se trouvent le gisement de sel qui constituait une sources de revenus dans le passé pour les autochtones. Jusqu’à un passé relativement récent, les populations de la région effectuaient le troc en échangeant le sel avec des dates au niveau des oasis présahariennes
– Gorges d’Amssed et d’Imider (Amellagou) : En quittant Amellago en direction de Goulmima les touristes qui longent la vallée de Gheriss sont toujours impressionnés, en traversant les gorges d’Amssed, par la beauté du paysage et du relief dont la couleur change selon les saisons. Des Oasis de montagne avec deux étages de végétation (arboriculture notamment des amandiers et cultures basses) ont pris place depuis des millénaires de part et d’autres de l’oued Gheriss. A partir d’Amellago et en faisant le Chemin inverse à destination de la vallée de Todgha ou d’Imilchil, les gorges encaissées du village Imider présentent un paysage exceptionnel où le village est perché en bas d’une falaise dont la hauteur dépasse les 800 mètres. C’est au niveau de ce village que se trouve le premier puits de la khettara d’Amellago. De même c’est au niveau du village d’Imider que se termine l’étage bioclimatique du palmier dattier.
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Etablissements d’Hébergement Touristiques Non Classés dans la à Encourager dans Province de Midelt-imilchil
Promoteur Adresse Type TEL Capacité de l’unité
Chambres Suites Lits
CERCLE IMILCHIL AZIZ OUKHATAR IMILCHIL GITE 0523426688 04 – 22
MOHAMED OUMOHAN LE SOLEI6IMILCHIL AUBERGE 0523442711 08 – 18
ALI BOUDRIK IZLAN-IMILCHIL AUBERGE 0523442806 15 – 32
ALI BOUDRIQ BEN SAID ASIF MALOUL-IMILCHIL AUBERGE 0618707684 08 – 16
AZIZ OUNIHA MARRAKECH-IMILCHIL AUBERGE 0670739877 06 – 10
KHALID HACHEM LES LACS-IMILCHIL AUBERGE – 02 02 06
ES SAIS OU MOUZI ALMOU-IMLCHIL AUBERGE 0678791780 06 – 18
ALI OUBELLHCEN MERZOUGA-IMILCHIL AUBERGE 0668638522 06 – 18
BRAHIM HDDAACH ARFOUD-KSAR AGDAL-BOUZAMOU AUBERGE 0666303556 08 – 20
ATHMAN HDDAACH IBRAHIM-KSAR AGDAL-BOUZAMOU AUBERGE 0535884628 14 – 22
MOHA OUSBOUH MARRAKECH-CENTRE BOUZAMOU AUBERGE 0660047961 05 – 08
MOHAMED OU ANNOUR TAFILALET-CENTRE BOUZAMOU AUBERGE 0678945248 14 – 28
OUALILI MOHA OUALILI-IMILCHIL AUBERGE 0668638332 06 – 12
BASSOU OU ATTOU IMILCHIL CENTRE AUBERGE 0671104816 08 – 18
Le Parc National du Haut Atlas Oriental : Une Richesse Floristique
Et fonestique qui vaut le détour
Le Parc National du Haut Atlas Oriental a été créé en 2004 par le Département des Eaux et Forêts. Il est actuellement géré par la Direction du Parc qui se trouve dans la ville de Rich relevant de la Province de Midelt. Il a fait l’objet du Projet GEF des Aires protégé 2003-2006 mis en œuvre par le Haut Commissariat aux eaux et forets et à la lutte contre la désertification.
Constitué de massifs montagneux très accidentés, ce parc s’étend sur une superficie de 55 525 ha entre la zone relativement humide au nord, et celle sèche et désertique au sud du Haut Atlas oriental. Le parc est drainé par plusieurs oueds qui constituent un réseau hydrographique dense et enchevêtré. Les versants Nord du parc sont couverts par une belle futaie de Cèdres en associations avec le Chêne vert, le Pin maritime de montagne, le Genévrier thuriféraire et le Genévrier de Phéniciea. Au-delà de 3000 m d’altitude, la flore est représentée par une végétation en coussinets. La rudesse du relief du parc offre refuge et sécurité à une importante population de Mouflons à manchettes,
Le PNHAO couvre un territoire de montagne où la morphologie des massifs, des vallées comme des hauts plateaux offre sans aucun doute une des plus belles fresques paysagères du Maroc. Ce site doit être résolument situé dans les plus grands sites paysagers du Maroc.
Le paysage du PNHAO représente un indéniable patrimoine national, heureusement très peu menacé aujourd’hui et qui ne risque donc pas d’être aisément altéré, sinon par la disparition des derniers massifs forestiers, ce qui devrait être évité avec la création active du parc et sa gestion dynamique.
Les écosystèmes forestiers de haute montagne de la zone constituent des milieux très fragiles, largement menacés par une dynamique végétale régressive très avancée due à des multiples actions anthropozoogènes (coupe, émondage, ébranchage, défrichement, incendie, etc.). Les périodes de sécheresse, les coupes de bois autorisées sans évaluation du potentiel disponible et le mode de gestion sont parmi les causes majeures d’une forte dégradation des ressources forestières, en particulier au voisinage des zones habitées (village, douars etc.).
L’économie rurale de la zone est assez faible et repose sur la forêt et l’élevage, avec peu d’agriculture à sec et en irriguée. La pauvreté des populations rurales locales se manifeste par l’insuffisance des revenus engendrés par l’activité agropastorale soumise aux contraintes du froid, des risques naturels et de l’enclavement conjugués à une croissance démographique forte.
La richesse faunistique du PNHO est importante, et surtout cette entité représente un potentiel tout à fait exceptionnel qui doit être considéré comme l’un des atouts maîtres de ce parc. La faune de ce Parc est constituée des mammifères, oiseaux et reptiles. Les principales espèces rencontrées au Parc sont :
a. Le Mouflon à manchette (Ammotragus lervia) : c’est l’espèce symbole du PNHO puisqu’il est à l’origine de sa création. Les femelles avec les jeunes sont relativement sédentaires, au niveau des falaises très accidentées. Plusieurs groupes ont été localisés sur la partie ouest de Fezzaz, Tiflouine Berdouz sur le versant Nord de Aberdouz et, sur le versant sud, falaise au Nord d’Ait Ihya Ousghir. Les mâles semblent se déplacer sur des distances 8 beaucoup plus importantes. Ils sont moins concentrés sur la parties ouest de Fezzaz au mois de juin, et se dispersent sur des vastes surfaces. A l’Ouest les males vont de Haimà l’Issoual, jusqu’à Bab N’Ouayad.
b. La Gazelle de Cuvier (Gazella cuvieri) :des observations de Gazelles de Cuvier ont été faites régulièrement au cours des dernières années à Idoua, à l’est d’Anfergal, dans la steppe à armoise et à alfa. Les animaux ne sont pas sédentarisés dans le secteur.
c. Le Sanglier (Sus scrofa barbarus) : le Sanglier est encore largement répandu dans toute la partie nord du Parc, dans les forêts de cèdre et de chêne vert, et dans leurs environs (Tirghist, Sloul, Tazegzaoute, Hayim).
Les Carnivores de petite taille semblent être encore relativement abondants dans le Parc, on retrouve entre autres:
a. Le Renard roux, présent à Tirghist, sur le Jbel Tanrhourt, près de Tarribannt, dans tous les milieux et à toutes les altitudes.
b. Le Chat ganté, présent vers le Hayim et sur le versant sud de l’Aberdouz (crottes trouvées, témoignages).
c. La Genette, présente près de la Maison Forestière de Tirghist (un crottier trouvé à Saïd Ou Ali), et vers Tamalout (témoignages), avec une densité apparemment faible par rapport aux autres régions du versant nord du Haut-Atlas.
d. La Belette, qui semble liée aux cultures irriguées (témoignages à Anefgou, Tirhadiouine).
e. La Loutre, présente (crottes trouvées) à Tislit et dans l’Oued Tazarine, en aval de Tahmajjout; l’espèce est probablement absente des autres rivières (sauf peut-être de l’Oued Tarribannt), à niveau d’étiage trop réduit, ainsi que du lac d’Isli, à cause des abris insuffisants.
f. La Mangouste, non observée dans les limites du Parc, est cependant peut-être présente dans les secteurs de basse altitude, en particulier près de l’Oued Arheddou, en aval d’Arheddou (l’espèce a été observée plus en aval, près de Taadlount), et peut-être aussi sur le versant sud, comme vers l’Oued Tarribannt.
g. Le Chacal s’est beaucoup raréfié au cours des dernières années: il a été observé récemment sur le Jbel Hayim, ainsi que sur le Plateau des Lacs, près du monument situé à l’ouest de Bab N’Ou Ayad.
Par contre, Les espèces de grande taille ont disparu (lion de l’Atlas) ou sont devenues très rares. Néanmoins on retrouve:
a. la Hyène rayée, présente il y a encore quelques années (os de mouflons, traînés et rongés par une hyène, trouvés dans la grotte d’Ifri N’Oudal, au sud de Tirrhist), a probablement disparu du Parc, même s’il est possible que des animaux isolés passent encore parfois. Les habitants d’Anfergal affirment que l’espèce est toujours présente sur le Jbel Ifrah, au nord d’Anfergal.
b. le Lynx caracal, considéré comme une espèce assez fréquente autrefois, a été observé entre Anemzi et Bou Tserfine, en 1990-91, en dehors des limites du Parc.
c. une Panthère a été observée par un berger, sur le versant nord du Tazigzaout, en mai 1993; il s’agit probablement d’un animal séjournant dans les gorges des environs de 9 Bou Tferda, distantes d’une trentaine de kilomètres, et où l’espèce était encore présente au cours de l’hiver 1992-93 (un âne tué, + empreintes). –
En matière de richesse florestique, le parc nationale du haut atlas oriental offre une panoplie indéniable de plantes dont voici un récapitulatif des principaux arbres forestiers du Parc
a. Le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) : il forme les peuplements forestiers les plus importants sur le plan économique. Ces derniers s’observent uniquement dans la zone de Tirghiste, mais dépérissent gravement.
b. Le chêne vert (Quercus rotundifolia) : les arbres du chêne vert s’étendent essentiellement dans la zone centrale du Parc : la zone de Tirghist, d’autre peuplements se localisent sur les deux versants de Jbel Bardouz surtout dans sa portion orientale.
c. Le genévrier rouge (Juniperus phoenicea) : il organise avec l’alfa (stipa tenacissima) des formations pré steppiques sur le revers méridionale de Jbel Bardouz .
d. Le genévrier thurifère (Juniperus thurifera) : ses peuplements s’observent vers le sud du massif forestier de Tirghist et sur la crête de la portion orientale de Jbel Bardouz.
e. Le pin maritime de montagne (Pinus pinaster) : ses peuplements, de faible étendue, se localisent dans la portion orientale du massif forestier de Tirghist.
f. Le pin d’Alep (Pinus halepensis) : il organise des peuplements dans la portion occidentale du massif forestier de Tirghiste. On observe également des individus au niveau de Jbel Bardouz.
g. Le frêne dimorphe (Fraxinus dimorpha) : on trouve cet arbre surtout dans les vallées internes de la portion orientale du Haut Atlas .
h. Le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus) : on le trouve en pied isolé ou en peuplement exigu dans toutes les forêts.
i. Aubépine (Crataegus laciniata) : en peuplements clairsemés dans les clairières ou en pied isolés dans les forêts.
j. Erable de Montpellier (Acer monspessulanum) : très rare, en pieds isolés dans les ravins frais.
k. Le Houx (Ilex aquifolium) : en pieds isolés dans les vallons frais ou sur sols profonds.
De meme, le Parc National du Haut-Atlas oriental s’étend sur la portion de la chaîne mégatlassique située au Sud et Sud-Ouest des montagnes de l’Ayachi et du Masker, entre la localité d’Imilchil et le pointe orientale de Jbel Aberdouz. Le relief du Parc présente trois compartiments bien distincts sur les plans de la géomorphologie et de l’occupation de l’espace. Ce premier zonage naturel comprend d’Ouest en Est:
a. le plateau des Lacs couvert par de vastes steppes à armoise utilisées pour les parcours d’été de haute montagne. Il s’agit d’une vaste étendue qui offre un relief très peu accidenté sauf sur ses bordures septentrionale et méridionale. Les deux Lacs qui lui ont donné le nom sont Tislit à l’Ouest, et Isli à l’Est.
b. la zone montagneuse de Tirghist a relief accidenté et dont les versants sont couverts par des forêts à cèdre et chêne vert qui connaissent par endroit des phénomènes de dépérissement et de dégradation. La zone montagneuse de Tirghist est caractérisée par un relief très accidenté présentant des versants à fortes pentes. L’orientation générale de ces montagnes est dans le sens Nord-Est, Sud-Ouest. Les principaux sommets de la zone atteignent des altitudes de haute montagne. On note 3023 m au Jbel Fazaz, 2922 au Jbel Issoual, 2914 m à Assamar N’Inouzana, 2976 au Jbel Ouirarassene, 2755 au Jbel Hayïm. La plupart de ces crêtes présentent des falaises. Les vallées sont très encaissées.
c. la montagne de l’Aberdouz qui se présente comme une arête orientée Est-Ouest séparant deux versants opposés dont la couverture forestière est réduite à un piqueté d’arbres de chêne vert on de genévrier.
Le Parc national du Haut-Atlas oriental occupe la frange altitudinale comprise entre 1650 (Oued N’Igli, Assit N-Oughaddou…) et 3077 m (Jbel Msedrit). Dans la zone du Parc comme partout ailleurs dans le Haut-Atlas oriental, la série marine à dominance calcaire et d’âge principalement jurassique, est très importante :
a. Le plateau des Lacs : Pour l’ensemble du plateau, l’altitude fluctue entre 2200 et 2400 m environ. Ce n’est que vers les marges septentrionale et surtout méridionale que l’altitude augmente pour dépasser 2600 m au Nord et 3000 au Sud-Est.
b. L’arrête de Jbel Aberdouz: Le relief de Jbel Aberdouz apparaît comme un massif anticlinal orienté Est-Ouest, avec plusieurs crêtes et corniches rocheuses dont l’altitude dépasse généralement 2800 m pour culminer à 3055 m au Jbel Ich N’Ou Halji. Les pentes de l’ubac sont aussi fortes que celles de l’adret.
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