Oriental: L’école touche le fond
· Les ressources humaines font également défaut
· Des déficits relevés lors du conseil de l’académie
L’enseignement dans l’Oriental va plutôt mal. Les infrastructures scolaires, établissements et internats, sont insuffisantes et ne peuvent accueillir la totalité des enfants scolarisés de la région. Les écoles primaires, dans un état vétuste, nécessitent de gros travaux de restauration. Le manque des ressources humaines, notamment d’enseignants, est considérable surtout dans le milieu rural. Malgré toutes les opérations de redéploiement, 43 classes, dont 39 dans la province de Taourirt, sont, à ce jour, sans professeurs. Des classes à niveaux multiples, à effectifs élevés existent aussi. Autant de déficits qui ont été pointés du doigt lors des travaux du conseil d’administration de l’Académie régionale de l’Oriental, le 19 février. Un conseil présidé par Ahmed Akhchichen, ministre de l’Education nationale.
De fait, les moyens financiers font également défaut. Avec un budget de 281,6 millions de DH/an, il est en effet difficile de relever les défis. C’est, en tout cas, l’avis de Mohamed Benayyad, directeur régional de l’académie. Car l’essentiel des actions est consacré à la lutte contre l’analphabétisme et l’éducation non formelle. Par ailleurs, les budgets d’exploitation et d’investissement s’accaparent la plus grosse part du gâteau. Selon le directeur de l’académie, ces derniers ont enregistré une augmentation respective de 14 et 20% par rapport à l’exercice 2007.
Malgré cette progression, des intervenants lors du débat ont estimé ce budget trop insuffisant pour subvenir aux besoins même prioritaires. Pour Akhchichen, aussi, les résultats sont en deça des attentes. Toutefois, le ministre relativise et invite à déployer plus d’efforts à tous les niveaux.
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source : L’ECONOMISTE
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