Appel à tous les TAOURIRTYS à esprits éveillés*
À proximité de la RUE DES F.A.R à TAOURIRT, se trouvait l’école européenne en deux établissements. Le premier juste derrière un espace vert entouré d’arbres avec au milieu un bassin circulaire muni d’un système de jet d’eau. Il était composé de quatre salles de classe et recevait les élèves chrétiens. Le deuxième composé de trois salles de classe pour les élèves israélites. Ils étaient juxtaposés et séparés par l’actuel BOULEVARD MOHAMED V.
Dans leurs cours respectives des arbres étaient plantés tout autour pour procurer de l’ombre et de la fraicheur aux élèves. Cette école a été construite au début du protectorat
Elle a ouvert ses portails en 1914 aux enfants chrétiens, juifs, algériens de nationalité française et à quelques marocains fils de notables, dont voici un échantillon recueilli à partir des archives mises à ma disposition pour des besoins personnels par son Directeur actuel, le sympathique Ssi Nadir EL MOKRI que je trouve très accueillant, serviable et bienveillant.
Comme premier directeur elle a connu Monsieur ROSSI et comme premiers enseignants Monsieur MARTINOT et Mme SHURDEVIN
Elle sera annexée à l’ « Ecole Musulmane de Garçons », dirigée à l’époque par LUTZ François, un homme remarquable, et ce, au lendemain de l’indépendance ; par la suite, elle va avoir comme nom « ECOLE PRIMAIRE ALLAL BEN ABDALLAH ». Elle deviendra un seul établissement autonome pour être dirigé par Ssi L’MAHDI et par Ssi KASSOU Boumediene qui se sont succédés comme Directeurs durant les années soixante où ils occupaient un logement de fonction. La seule classe de l’école primaire qui était mixte à cette époque était celle du cours moyen deuxième année (CM2) où une seule fille se trouvait sur le banc de cette école parmi les garçons, c’était MAHDI Zahia, la fille du directeur, une charmante fille.
Beaucoup de parents d’élèves actuels ayant frotté leur derrière sur les bancs de cette école témoignent d’un passé glorieux de leur scolarité riche en matière de savoir et simple du point de vue enseignement, durant lequel ils ont connu des maitres dans notre langue et dans l’autre, à la hauteur du noble métier qu’ils exerçaient avec passion, épanouissement, conscience et professionnalisme.
Depuis quelques années aussi, elle a commencé à recevoir ses anciens élèves toutes confessions confondues, venant principalement de France accompagnés d’une grande nostalgie, pour remémorer leurs souvenirs d’enfance. Pour eux, ce genre de visite est considéré comme un pèlerinage.
Au fil des temps, les deux établissements ont produit d’énormes ressources humaines appartenant à des générations qui se sont succédé, aussi bien pour le pays colonisateur durant le protectorat que pour le nôtre depuis l’indépendance, parmi eux certains occupent dans nos administrations publiques des postes de grande responsabilité, dont voici une photo d’élèves d’une classe du début des années soixante-dix où on peut reconnaitre certains de ces visages.
Les deux établissements ont dû certainement connaitre des aménagements superficiels et complémentaires de la part, aussi bien du MEN que d’ONG parentales ou autres, tout en gardant leur aspect architectural qui ne date pas d’hier mais du début du siècle dernier.
Par ailleurs, l’Association des Parents d’Elèves, en partenariat avec d’autres ONG locales n’ont pas manqué de faire acte de présence en 2007 pour aménager une salle polyvalente sous la coordination de la Délégation Provinciale du MEN, représentée par le Directeur des deux établissements Ssi Nadir EL MOKRI. L’INDH et l’UNICEF qui ont été au rendez-vous vers la fin de la même année, l’ont bien équipée en meubles nécessaires et en ordinateurs pour assurer à ses bourgeons un minimum de confort et un moyen moderne d’apprentissage nécessaire ; pourvu qu’elle soit bien exploitée !
J’appelle tous ceux et celles qui y ont puisé les bases de leurs connaissances et de leur savoir, toutes nationalités et confessions confondues, de faire acte de civisme et se rassembler pour sourire à cette « vieille grand-mère » si je peux l’appeler ainsi en lui fêtant son CENTENAIRE qui sera un moment de retrouvailles, abstraction faite des circonstances de son existence , c’est une école qui est âgée de cent ans et que nous avons héritée, l’unique établissement qui répond aux besoins des habitants de HAY LAQDIM, elle continue sans relâche à faire obstacle à l’ignorance en étant la marraine des enfants TAOURIRTYS.
Je les appelle aussi à s’organiser pour concevoir et étudier un projet de réhabilitation et de fonds, en partenariat avec le Ministère de tutelle et le Conseil Municipal de la ville, se donner main forte afin de la sauver, avec l’idée de créer une bibliothèque, elle mérite bien d’être rénovée de fond en comble comme il se fait pour nos espaces et lieux publics pour éviter son éboulement et épargner nos petits et par ailleurs échapper à l’extinction de son Histoire et à l’effacement de toute une mémoire.
Mohammed BOUASSABA / RABAT
acteur associatif, ancien élève de l’Ecole Musulmane de Garçons et du Collège ALLAL BEN ABDALLAH de TAOURIRT.
Pour tout contact éventuel, voici mes coordonnées :
E-mail : mbouassaba49@gmail.com
Facebook: Mohammed BOUASSABA
2 Comments
je remercie Mr BOUSSABA pour cet appel lancé pour fêter le centenaire de l’école ALLAL BEN ABDELLAH à TAOURIRT. j’ai foulé le sol de cette école pour la première fois le 1er Octobre 1968, date de mon entrée à l’école. Elle s’appelait à l’époque « école ALLAL BEN ABDELLAH des garçons ». les filles en cette fin des années 60 fréquentaient « l’école ALLAL BEN ABDELLAH des filles » actuel collège AL MAGHEIB AL ARABI. je n’ai fait dans cette école que le CP. la suite de mes études primaires était à l’actuelle « école ARRAZI » qui était à l’époque une annexe de l’école ALLAL BEN ABDELLAH des garçons. Notre directeur était Mr Boumedien KASSOU qui émerveillait tous les élèves et leurs parents par son élégance. j’ai obtenu le certificat d’études primaires en 1973 à l’école annexe mais je je devais aller au bureau du directeur Mr BELLAOUI pour récupérer le certificat qui est toujours chez ma mère bien entretenu (plus entretenu que tous les autres diplômes que j’ai eu par la suite). c’etait la première fois de ma vie ou je devais signer un papier. je réalisais que je devenais responsable. je n’oublierai jamais mon premier instituteur Mr BLAACHA Abederrahman. Merci ssi BOUASSABA de m’avoir l’occasion de revenir 46 ans en arriere.
je n’ai fait qu’accomplir mon devoir, celui de remuer les esprits pour une prise de conscience, en espérant aller jusqu’au bout . c’est moi qui vous remercie Ssi JAMAL