Comme chaque année, les familles font de leur mieux pour assurer à leurs enfants une rentrée scolaire réussie. Les établissements scolaires donnent aux élèves la liste des fournitures et toute la classe doit se munir des livres et des cahiers inscrits dans la liste.

Cela dit, cette condition pour que l’élève puisse assister aux cours au sein de l’école ne peut être respectée par tous. Les parents n’ont pas tous les mêmes moyens et les prix des manuels scolaires et des fournitures sont les mêmes pour tous. Une négligence de la part des librairies qui sont contraints de vendre leur marchandise au prix du marché et une insouciance de la part des établissements scolaires que rares d’entre eux font l’effort de louer des manuels aux élèves pauvres. Les familles qui vivent dans une situation précaire toute l’année, ne peuvent épargner de l’argent pour la scolarisation de leurs enfants. Elles arrivent à peine à les faire nourrir et à les loger. Les associations malgré leur nombre fulgurant n’arrivent pas à assurer une égalité des chances pour une rentrée réussie pour tous. Les familles sont alors contraintes de céder et de laisser tomber la scolarisation de leurs enfants, ces derniers vivent alors dans l’ignorance total, sans se soucier ni de leur présent, ni de leur avenir.

Le nombre des enfants de la rue augmente chaque année et on se demande toujours pourquoi et comment ces enfants préfèrent la rue à l’école et la délinquance à la vie familiale. Un choix qui ne peut être que le résultat d’une déception et d’une crise de la part d’une âme pure et noble qui a vécu les pires moments de sa vie avant même d’avoir l’âge et la conscience de ce qui l’entoure. Une âme qui pour vivre en sérénité avec soi-même préfère de vivre au milieu d’inconnus qui négligent son histoire et ses malheurs et quelque soit le milieu qu’elle a choisit, l’essentiel pour elle est de vivre loin d’un foyer qui l’a refusé et qui l’a omis depuis sa naissance. Nous devons cesser de clamer la sclérose de notre éducation qui ne veut se développer. Les enfants pauvres ont besoin d’établissements scolaires qui les soutiennent et qui les parrainent pour avoir les mêmes chances de développer leur savoir et leur savoir faire et être. Les idées ne manquent pas et les établissements ne peuvent pas réaliser ce résultat positif, mais avec l’aide des différentes parties prenantes tout est possible et réalisable. Sauvons nos enfants de l’ignorance car viendra le jour où notre société se réveillera de cette insouciance et elle se retrouvera entouré d’une génération sans repère et sans faction.