Les failles de l’examen régional de français de l’AREF de l’oriental
Zaid Tayeb
Si le texte de base a été bien choisi, il n’en demeure pas moins qu’il a été très mal exploité. En effet, ‘’la situation du passage’’ tant redoutée par nos élèves car souvent posée sans raison, est absente d’un contexte qui offre aux candidats le moyen matériel de situer le passage à partir d’indices matériels comme : ‘’Le lendemain, le cachot me reprit’’ et ‘’Depuis que je suis sorti de l’infirmerie’’. En effet, à partir de ces indices, le candidat peut aisément rattacher très étroitement ce passage à celui qui le précède. De plus, dans la question 6, le mot ‘’énoncé’’ a un sens très large et peut recouvrir une phrase ou une partie de phrase, un texte ou une partie de texte. Je vois mal comment le candidat peut répondre à une question qui offre des réponses imprécises, ni ce que le correcteur peut accepter comme ‘’énoncé’’ et refuser comme ‘’non énoncé’’, surtout que les élèves ont été préparés à travailler, comme nous le recommande les recommandations pédagogiques de 2007, sur les ‘’champs lexicaux’’ qui sont beaucoup plus précis que les ‘’énoncés’’ qui ont un sens aux contours peu définis.
La question 7 avec son ‘’a’’ et ‘’b’’ prête à coup sûr à confusion : est-ce que la question ‘’b’’ se rattache à ‘’a’’ (la partie) ou à 7 (le tout) ? Si elle se rattache à ‘’a’’, elle est absurde et insensée, si, au contraire, elle se rattache à 7, elle est fausse, puisque ‘’l’exemple, comme ils disent’’, n’est pas une ‘’expression’’ mais une phrase, un énoncé. Avec ‘’L’exemple !’’, le narrateur rapporte le point de vue des partisans de la peine de mort. Avec ‘’Comme ils disent.’’ Il commente ce point de vue de manière sarcastique et ironique en l’attribuant à ‘’ils’’, c’es-à-dire, à ceux qui sont favorables à la peine de mort.
La question 8 est une reprise de la question 6, ni plus ni moins, et cela risque de dérouter les candidats en jetant de la confusion dans leurs jeunes têtes. La réponse est dans l’énoncé de la question 6 alors que la justification est dans l’un des quatre ‘’énoncés’’ que le candidat aura relevés. Pourquoi cette reprise ? Je l’ignore, à moins que ‘’ce qui est dans la tête du chameau n’est pas dans celle du chamelier’’ comme dit la sagesse populaire de manière moins dénaturée.
La question 9 fait réfléchir plus d’un sur le pourquoi avant de faire réfléchir sur la confusion qu’il y a entre ‘’auteur’’ et ‘’narrateur’’ car il est plus question du narrateur condamné que de l’auteur Victor Hugo. Malheureusement !
Quant à la production écrite, elle est beaucoup plus au-dessus du niveau des candidats et des compétences que mobilise un texte argumentatif de cette envergure. Il est vrai que, et c’est ce que nous avons appris à nos élèves dans le cadre de la peine de mort, ‘’avant d’en arriver à punir, la société doit prévenir et prémunir contre le crime et la criminalité’’, mais de là à demander rédiger à des élèves des premières années un texte argumentatif pour défendre leur point de vue, je crois qu’il faut plus un sociologue qu’un candidat à l’examen régional de français.
Pour finir, nous avons préparé nos élèves dans le cadre des orientations pédagogiques de 2007, avec tout ce qu’il y a de bon et de mauvais, de facile et de malaisé. Nous avons pensé que l’esprit de l’épreuve est de mettre le candidat en situation de répondre et non en situation de blocage, en situation d’écrire et non en situation de sécher. Nous en sommes un peu déçus.
11 Comments
On donne les examens pour evaluer les connaissances des condidats; et non pour les massacrer c est honteux cet examen ou sont nos responsables pour le contole des examens proposes par les professeurs de la matiere…..
MERCI MrZAID NOTRE DOYEN QUI VA BIENTOT QUITER LA CLASSE MAIS J ESPERE QU IL RESTERA TOUJOURS FRUCTUEUX AILLEURS;UNE SEULE REMARQUE SI Mr ZAID FAIT CES REMARQUES QUI J ESPERE SOIENT ELUCIDEES PAR LA COMMISSION DES EXAMENS ET BIEN QUE VONT DIRE NOS ENFANTS???????????????????????????????!!!!!!!!!!!!
De temps à autre , apparaissent des indices qui nous défendent le péssimisme.
Un exemple de prof qui maintient la barre haute
Un suivi assidu du cursus, des commentaires riches d’informations utiles.
BRAVO M.Tayeb
“وفي ذلك فليتنافس المتنافسون”
le pire c’est que cet examen à été proposé aux élèves littéraires, et qu’ils n’ont pu en aucun répondre aux questions, sachant qu’ils ont remis les feuilles vides.
je voulait vous interroger sur l’expression écrite Monsieur
d’aprés la consigne de l’examen c’est qu’il nous obligent de défondre notre point de vue à propos des mesures que la société doit prendre pour éviter la criminalité
au lieu de les punir et les relacher …………..
est ce que la peine de mort rentre dans le cadre de ces mesures? -en effet quant on applique cette sentence les criminels aient peur donc elle contribue à éviter la criminalité-
peut-on considéré cela comme le but de ces mesures dans notre rédaction (ces mesures qui obligent l’application de la peine capitale)et présenter les partisans et les opposants de cette sentence et donner l’opinion personnel sur cette idée ……………
Mohammed Merzak: la peine de mort est une punition, un châtiment, elle peur avoir un effet d’intimidation, elle a donc une fonction dissuasive. Si tu traites le sujet comme tu le dis,la peine de mort est un argument pour les partisans.
je souhaite que l etat( ministere) revient au baccaloreat des annees 70 et 80 qu uneseulle baccaloreat et que le bon qui gagne. aaah ayam zammane
merci monsieur
Le sujet était difficile, il n’était pas dans les moyens de tous les candidats. De plus Les questions n’étaient pas précises… En générale l’examen est mal choisi, et on c’est pas les questions qui vont être rejeter et celles qui sont justes! Les correcteurs vont trouver des difficultés pour corriger.
bonjour en réponse à l article, permettez moi de vous faire part de mon point de vue. je trouve qu il y avait des failles techniques peut être mais pas de failles de contexte.les 3oeuvres programmes sont censés être détaillés au cours de toute l année scolaires,et en tant que élèves de première année baccalauréat on est censé maitriser la langue française et être en mesure de donner un point de vue et de l argumenter sinon comment on pourra affronter la vie après l obtention du bac.
bref l’arabisation a bousiller le niveau des élèves et mm leur prof
BIE DIT Monsieur Zaid Tayeb !! si l’académie pense comme toi on ne trouve pas se genre d’examen