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Pourquoi l’investissement privé doit monter en puissance Entretien avec Abdelkrim Mehdi, président CGEM oriental

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Pourquoi l’investissement privé doit monter en puissance
Entretien avec Abdelkrim Mehdi, président CGEM oriental
Activer le partenariat public-privé
Tourisme: Redimensionner et le positionnement et la stratégie promotionnelle du produit Saidia
Accès au foncier et au financement: encore un effort!

L’Economiste: L’Oriental a soigné son infrastructure en 10 ans. En revanche, la valorisation ne suit pas. La région fait elle du surplace?

– Abdelkrim Mehdi: Du surplace il faut nuancer :Depuis l’Initiative Royale, le rattrapage en infrastructures est colossal et les projets structurants ont été déterminants pour créer une dynamique d’investissement.
Les acteurs publics au niveau national et régional ont multiplié, il faut le reconnaitre aussi, les efforts pour doter la région: Des déclinaisons régionales des différentes stratégies nationales (Plan vert, plan émergence, plan azur  et vision 2020); un plan stratégique établi par le Conseil Régional; une stratégie de développement économique et sociale,  un marketing territorial piloté par l’Agence de l’Oriental; une coopération décentralisée dynamique grâce aux élus locaux, au Conseil régional et à l’Agence de l’Oriental.
Par ailleurs, à date d’aujourd’hui nous disposons de l’infrastructure de base.
Maintenant, la vraie question  est de savoir si nous avons enclenché une dynamique d’investissement privé, je dis bien privé, similaire à celle des chantiers structurants lancés par Sa Majesté. La réponse est que nous sommes  au tout début de la phase pour l’émergence industrielle de notre région. Notre challenge et notre défi sont de passer d’ une région de grandes infrastructures réalisées par le public grâce à l’Initiative Royale à un pôle d’ excellence avec l’éclosion d’un tissu économique de PME grâce à une initiative privée forte et dynamique.

– Oui mais justement comment réussir ce challenge?

– Nous devons réfléchir aux moyens à  mettre en œuvre pour la traduction des initiatives existantes d’investissements en création de projets avec la mise en place  d’une structure d’accompagnement pour lever les problématiques administratives, d’accès au foncier  et au financement. Il est également important de  valoriser  notre industrie-agro-alimentaire, de dynamiser la technopole, surtout la variante cleantech eu égard à l’importance et les enjeux du plan énergétique national et de redimensionner et le positionnement et la stratégie promotionnelle du produit Saidia. Enfin, deux autres chantiers me semblent incontournables, la traduction de la coopération politique et institutionnelle en coopération économique avec des partenariats PPP pour booster l’investissement, ainsi que l’implication de la diaspora pour la création de projets novateurs et à forte valeur ajoutée.

– Comme pour tous les chantiers à dimension transversale, les objectifs butent parfois sur les bugs de coordinations entre acteurs. Pensez-vous

qu’il s’agit d’un facteur de blocage dans le cas de l’Oriental?

 

– Il est important qu’il y’ait une mise en harmonie de tous les efforts, qui sont louables, déployés à ce jour par tous les acteurs régionaux et nationaux. Nous avons besoin d’une feuille de route claire pour dynamiser l’investissement privé à travers un PPP rigoureux et ambitieux, basé sur une implication dynamique de tous les acteurs et moyennant une très forte coordination régionale.

Propos recueillis par J.R. / L’économiste

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