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Maroc : la hausse du prix du pain annulée à la suite de manifestations populaires

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Dans la foulée des manifestations populaires survenues dimanche 23 septembre dans la ville de Sefrou, à 200km à l’est de Rabat, le gouvernement marocain vient d’annuler la dernière augmentation en date du prix du pain.

C’est à l’issue d’une réunion d’urgence que le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, a décidé lundi de revoir à la baisse le prix de l’un des produits alimentaires les plus consommés par les Marocains. Le prix du pain avait connu, le 10 septembre dernier, une augmentation de l’ordre de 30%, suite notamment à la hausse des cours du blé sur le marché mondial.

A l’origine de cette décision, une marche organisée dimanche à Sefrou par la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) pour dénoncer la "hausse des prix" de produits alimentaires a dégénéré en heurts violents entre des manifestants -estimés par l’AMDH à 4.000- et les forces de sécurité.

Deux jours après ces violences, trois journaux nationaux faisaient état mardi d’un bilan de 300 blessés, dont 22 dans un état grave.

Dans une déclaration à la presse, le gouverneur de la province de Sefrou, Mohamed Allouche, a précisé que "cette manifestation avait "dégénéré" et occasionné "des dégâts à nombre d’établissements d’enseignement, administratifs et commerciaux ainsi que des incendies de plusieurs biens privés, dont des véhicules".

Selon la presse marocaine de mardi, au moins 30 personnes ont été arrêtées, dont deux membres de la section locale de l’AMDH.

Lundi soir, le ministère de l’Intérieur a convoqué Kahdija Raydi, la présidente de l’AMDH. Les autorités marocaines estiment que l’association "aurait dévié de son principe fondateur", qui est la défense des droits de l’Homme, pour se transformer en "porte-voix d’idées d’extrême gauche".

Depuis sa fondation en 1979, l’AMDH mène un combat pour la défense et la promotion des droits humains au Maroc. Cette ONG, affiliée à la FIDH (Fédération internationale des droits de l’Homme), dispose de 70 sections locales et huit sections régionales. Elle compte 8.000 membres environ, dont un millier de femmes.

Cependant, l’AMDH a organisé depuis 2006 plusieurs sit-in contre la hausse des prix. Le bureau central de l’association a également appelé ses militants à l’élargissement et au développement de leurs activités dans la perspective de la défense de l’ensemble des droits économiques, sociaux et culturels des citoyens.

L’AMDH s’oppose notamment à la flambée des prix des produits alimentaires de base, qui affecte le pouvoir d’achat des ménages, en net recul depuis le début de l’année. Les chiffres communiqués par le haut commissariat au plan attestent d’une augmentation du coût de la vie de 2,1% depuis janvier.

En 1981, le gouvernement marocain avait procédé à une augmentation de 30% du prix du pain. Cette hausse brutale avait provoqué les émeutes les plus sanglantes de l’histoire de la ville de Casablanca. Plusieurs centaines de morts avaient été déplorées.

Mardi, 25 septembre 2007 )

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2 Comments

  1. أمين
    28/09/2007 at 11:29

    الغت الحكومة الزيادة في ثمن الخبز قبل المظاهرة التي جرت بصفرو وزادت في سعة صندوق الدعم الذي أصبح يناهز 3 مليار لدعم المواد الأولية وبالأخص القمح

  2. snip
    28/09/2007 at 11:29

    Je suis surpris juste parce que ça n’a pas pris beaucoup de temps. après l’annonce des résultats des élections de septembre 2007, et l’annonce non officielle du retour au gouvernement qui avait fini son mandat sous une dizaine de scandales et des résultats mitigés … le changement aurait donné aux marocains un petit espoir, et les choses se seraient améliorées dans certains domaines. Le PJD avait un mandat clair pour faire le nettoyage: retourner les argents dérobés aux trésorier public, le système de justice…, plus des résultats économiques, il ne pouvait se permettre de ne pas répondre aux attentes, et je suis sure que cela aurait donner beaucoup de dynamisme a la scène politique marocaine. mais on regarde avec mépris les socialistes de USFP punis par les urnes, mais qui s’accrochent. Un premier ministre entaché et impliqué dans un scandale non résolu n’aide pas non plus.

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