LE FESTIVAL INTERNATIONAL D’OUJDA SOUFFLE SA SISIEME BOUGIE
Le festival International du Rai souffle sa 6 ème bougie
-Sous le haut patronage de SM le Roi
-Plateau aussi riche que diversifié
-Un budget d’environ 7 MDH
-Plus de 700.000 spectateurs attendus
– Du rire au menu
C’est parti sur des chapeaux de roue ! La ville d’Oujda, chef lieu de la région de l’Oriental, abrite du 5 au 14 juillet 2012, la 6 ième édition du Festival International du Rai. Organisée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette édition non seulement ne déroge pas à la règle mais a le mérite de parachever la concrétisation des objectifs généraux fixés initialement par les pionniers de cette manifestation artistique d’envergure internationale.
En effet, pour réussir cette 6 ième édition du Festival International du Rai d’Oujda qui se positionne en capitale du Rai, l’association OUJDA ARTS a fait appel, selon Mohammed Amara, président de l’association, à une pléiade de stars de renommée mondiale, l’a ouvert sur la musique africaine qui sera représentée par 10 troupes qui animeront les quartiers d’Oujda par diverses styles de musique. L’association OUJDAARTS offre aussi une occasion aux jeunes talents en herbe de la région pour se produire parallèlement aux grandes stars de renom mondial.
En effet, l’association OUJDA ARTS a concocté tout un programme riche et diversifié qui ne manquera pas d’épater, d’enflammer les milliers de spectateurs attendus et de faire vibrer la ville d’Oujda, des soirées durant, au rythme du Rai qui sera associé à d’autres styles de musique, local, national et africain. Le rire ne sera pas du reste. Au menu figure le comique algérien Abdelkader Secteur, les duos Lafhama, Hamdi, Lawia… Du festif à en revendre !
POURQUOI LE RAI ?
Le choix du RAI comme échine dorsale de ce rendez-vous annuel d’envergure est à attribuer, selon Mohammed Amara, qui a assumé les fonctions de secrétaire général depuis la création de l’association OUJDA ARTS avant d’ en être président, à la popularité de ce style de musique qui s’est exporté au-delà des frontières maghrébines et s’est mondialisé. Et de préciser. « C’est cette internationalisation du RAI qui en a fait un outil sûr de marketing qui en plus de la promotion et le rayonnement de la culture de la région de l’oriental, a permis à Oujda de se construire une notoriété à l’interne et à l’international ». Au fait, explique le président, ce rendez-vous artistique annuel a contribué à renforcer les attributs et les atours d’Oujda, la rendant plus attractive et lui a permis de s’inscrire dans la durée lui affectant une belle image de capitale d’une région dotée d’importantes opportunités à forte valeur ajoutée qui en font un véritable pôle économique.
DES ACQUIS MAIS DES CRITIQUES AUSSI
Malgré les répercussions socio économiques et culturelles positives du FIR d’Oujda, c’est à un chapelet de critiques que fait face l’association OUJDA ARTS depuis le lancement de la première édition. « Nous respectons les voix qui se prononcent sur le festival mais nous souhaiterions que l’information rapportée soit objective et que les critiques émises soient constructives en sorte que les efforts se conjuguent et se convergent malgré la divergence vers la même finalité, à savoir tirer ce festival vers le haut. Toutefois, M. Amara reconnaît que malgré les acquis, beaucoup de chemin reste à parcourir et d’amélioration à apporter tant sur le plan de la gestion de l’association OUJDA ARTS que sur le plan des modalités organisationnelles du festival
LE FINANCEMENT FAIT COULER BEAUCOUP DE SALIVE ET D’ENCRE….NOIRE !
Au volet financier qui ne cesse de soulever plusieurs controverses et polémiques, le président souligne que le budget alloué au festival est l’un des plus modestes des budgets consacrés aux grands festivals du Royaume. Et de préciser. Le coût de revient de ce festival avoisine le 1 DH par spectateurs. En effet, l’association déploie de grands efforts pour mobiliser une fourchette budgétaire variant entre 6,3 et 7 millions de dirhams pour l’organisation du festival qui, pourtant, draine quelques 700.000 spectateurs. Ce nombre qui confère au festival la deuxième place après MAWAZINE en terme des flux de spectateurs, peut s’accroître au fil du temps si les efforts se conjuguent.
Pour surmonter les difficultés financières et s’assurer une meilleure optimisation de la manne financière ( pécuniaire et matérielle), l’association adopte une politique de gestion qui consiste à rationaliser les dépenses et diversifier les ressources propres en impliquant davantage le secteur privé. Toutefois, rétorque M.Amara, le public reste notre principal sponsor. Et d’ajouter. Si la dernière édition a drainé environ 700.000 spectateurs, nous aspirons à une affluence plus accrue cette année surtout que l’ organisation de la manifestation a lieu à un moment ou la ville d’Oujda et la région enregistrent le pic en terme de flux touristiques notamment la communauté marocaine résidant à l’étranger, en majorité férue de ce style de musique qu’est le RAI. Cette aspiration des membres de l’association trouve sa justification aussi dans la notoriété nationale et internationale du festival qui commence à trouver ses repères à tel point que de grandes stars de renom manifestent farouchement leur désir de se produire au FIR d’Oujda qu’elles estiment cadre référentiel.
En effet, explique Amara, le festival se distingue par plusieurs particularités qui ont motivé sa création. Outre la gratuité du beau spectacle, le RAI, pierre angulaire du festival, est un patrimoine culturel identitaire qui s’est hissé au diapason universel et s’est, de fait, mondialisé grâce aux chebs maghrébins qui ont enflammé des millions de spectateurs dans les 4 coins du monde. Le RAI, poursuit le président, est une musique traditionnelle séculaire et rythmée qui a su inclure de nouvelles techniques musicales donnant à ce style différentes perceptions de chants et de sons. En véritables artistes, les chanteurs expriment et partagent avec le public toutes les préoccupations vécues au quotidien surtout par les jeunes dans le monde entier. En plus de son ouverture à l’autre, le RAI se fusionne facilement avec d’autres styles. Il est aussi une sérieuse aubaine pour les jeunes chanteurs de la région, en quête de célébrité, pour se produire à côté des grandes stars en vue de leur emboîter le pas.
Le RAI peut être un véritable vecteur de promotion de la région pourvu que l’on y croie.
REMERCIEMENTS
Satisfait des acquis à consolider, le président de l’association OUJDA ARTS tient à remercier vivement ses prédécesseurs Farid Chourak et Mohammed M’rabet ainsi que tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette manifestation culturelle de dimension internationale avec des moyens limités.
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