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LES CHASSEURS D’HEURES SUPPLEMENTAIRES : UN CRIME SCOLAIRE (deuxième partie

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J’aimerais, en introduction à cette deuxième partie qui fait suite à celle que j’ai fait publier dans le site Oujda city le 06/06/2012 , revenir à la réaction de Monsieur Zaid au commentaire que j’avais fait à son article intitulé les HEURES DE SOUTIEN OU LA CHASSE AUX SORCIERES.A cet effet, Monsieur Zaid, au lieu de faire preuve de prudence, soins et sagesse, se déchaîne de nouveau sur moi pour m’ infliger gratuitement des termes et qualificatifs gratuits et déplacés. Il m’a invité malicieusement à lire  son petit commentaire aussi déplacé que son écrit (je n’en reviens pas), où j’ai senti qu’il est devenu vert de rage, tout en montrant son désarroi suite à ma façon  de lui avoir remis les pendules à l’heure( ou de le faire revenir à l’évidence) .
Par ailleurs, paradoxalement, la réaction de Monsieur Zaid m’a stimulé et inspiré pour que je rende le contenu de  la première partie de mon écrit encore plus crédible en affinant davantage la présente suite.
Ce faisant, je prendrai comme exemple un cas concret qui ressemble à  beaucoup d’autres, pour qu’il ne soit pas une exception qui m’évitera de faire une extrapolation scientifiquement erronée et non valide. En effet, une  étude qui se respecte doit être basée sur du concret  et sur un échantillon représentatif, donc un champ riche en  données et fertile en composantes pour aboutir à des résultats significatifs et plausibles.
En outre, il ne faudrait pas se limiter à constater mais plutôt à chercher les origines et les causes de ce qu’on voit pour pouvoir y remédier éventuellement. C’est à quoi une intervenante avait fait allusion par son bref commentaire à  l’article intitulé : LES HEURES SUPPLEMENTAIRES LEGALES OU ILLEGALES. A cet égard, je laisserai  donc le soin aux sociologues d’analyser pour  nous éclairer.
Enfin, je clôturerai cette réponse que j’ai dédiée à  Mr ZAID pour formuler l’espoir de faire sa connaissance  et faire table rase sur cette polémique au profit d’un débat sérieux, comme  l’a suggéré l’auteur de l’article qui appelait à « éviter l’amalgame ».
Je reviens à ce cas un peu spécial que j’ai évoqué plus haut. Je m’adresse particulièrement à messieurs les professeurs et inspecteurs de physique, les honnêtes  enseignants et sérieux conseillers pédagogiques. Je vous communique  ce message un peu archaïque dans sa forme  – des fois on est tellement englouti par les évènements qu’on  se sent submergé par une sorte d’humour du genre «  le  mauvais sang vous fait rigoler mais son excès vous fait pleurer, (traduction intégrale du fameux proverbe) »
Ainsi,  au cours du premier semestre de cette année, dans un lycée  (peu importe lequel) en classe de terminale ou 2ème année série sc. Math B ,  sur un effectif de 22 élèves encadré par un enseignant -que je ne citerai pas mais il se reconnaîtra-la première  note en physique était 19 sur 20 et la dernière note était  14 .celle du 21 nième était 15.  Vous, messieurs qui êtes passés par là quand vous étiez élèves, par  DIEU, avez-vous vu ou vécu de tels événements ? Dans cette même branche et à ce niveau d’études et généralement durant les trois années du lycée, n’avons-nous pas vu, vous et moi, les notes varier entre 14 ou 15  pour les excellents et 6 pour les médiocres ? Excepté ce génie qui pouvait avoir un 19 ? 1/2 point lui aurait sauté pour une mauvaise présentation de la copie et un autre  demi-point pour une mauvaise formulation d’expression, sinon un 20 sur 20. telle était la règle aussi bien  au temps des coopérants français qu’au temps des premiers enseignants marocains ayant pris immédiatement la relève. L’objectif assigné par tous était d’ accomplir honorablement cette  noble mission : éduquer,former, façonner correctement les esprits. Ils avaient comme but de mener à bien leur mission pour avoir la conscience tranquille, et d’accomplir le devoir de transmettre un savoir ( KADA –L’ MOUAALLIMOU- AN- YAKOUNA- RASSOULA :  envoyé ou  émissaire de dieu). Je n’aimerais pas citer un autre dicton :  IDA AOURRIBAT KHOURRIBAT ! J’aurais  eu  un peu honte de le dire ici.
Allez-y messieurs ! Posez- lui la question  pour  avoir une idée  sur  ce genre de notation qu’il a adoptée. Ses élèves qui se sont sentis certainement tous heureux savent pourquoi, non moins les plus touchés ceux qui ont récolté moins que leurs camarades. Je connais moi aussi le secret de cette énigme  : 18 d’entre eux suivent chez lui des cours particuliers deux  fois par semaine au prix  de 250 dh par mois, dans un établissement privé, à l’exception des deux  premières  et rivales de la classe  et les deux garçons classés  derniers avec les notes . L’un de ces deux derniers a cédé aux pressions alors que l’autre a tenu tête et a refusé. Il  a préféré demander des COURS DE SOUTIEN à un  prof qui n’est pas le sien afin de profiter d’une valeur ajoutée. Résultat : il a été tout simplement négligé en classe, ignoré et abandonné à son sort (NAKHLOU). Malgré cela, il a tenu bon parce qu’il a confiance en lui et en plus il est soutenu par des parents conscients et intègres.
« vous êtes vides (ou que vous êtes vides ! ) Ne croyez pas que les notes que je vous donne sont méritées, j’ai vos copies dans la malle de ma voiture si vos parents veulent les voir » dit-il un jour à ses élèves durant une séance de cours. En voilà le contraste ! personne n’ose réclamer  sa copie vérifier, comme  le veut la procédure ; le but étant de se faire évaluer, d’être convaincu et être satisfait de son travail et sans par ailleurs  connaitre les notes correspondant à ces trois derniers  contrôles. Ni encore durant ce dernier semestre.  Pour La  grande majorité c’est  par  tranquillité de leur esprit, car les deux parties ont passé un marché de gré à gré dans la discrétion et la « légalité de l’illégalité », la première par opportunisme, la deuxième par nécessité et besoin ;  pour la petite  minorité, par timidité ou par déception, par  peur d’être mal menée  et ultérieurement  saquée. N est-ce pas là un CRIME SCOLAIRE? Que peut-il ajouter à ses 18 élèves en dehors des cours officiels  s’il menait à bien sa mission ?
« Mes petits …  nous allons nous séparer, je vous demande de m’excuser si je me suis trompé sur le compte de quelqu’un », leur dit-il à la fin d’une dernière séance particulière en dressant un sourire forcé, émanant d’un visage déplaisant (j’imagine…),  pour ne point vous plaire et vous faire plaisir.  La note est devenue une simple marchandise qui se vend et qui s’achète dans un souk à ciel ouvert. … HELAS !
Parents, censeurs, directeurs  et inspecteurs, sont-ils au courant de ces pratiques.
Entre autre, Rien ne peut échapper à vos enfants en classe, ils peuvent tout remarquer chez leurs enseignants, du petit bouton manquant à son habit, jusqu’à son caractère en passant par d’autres détails. Ils ont ce sens de bien et vite observer très développé, c’est tout à fait normal puisqu’ils sont au stade d’apprentissage, c’est qu’ils sont très fertiles. Donc pourquoi ne pas profiter pour bien les cultiver, les bien travailler, en faire une pépinière productive. Comment peuvent aussi vivre des moments d’amertume  avec certains de leur prof. Ils peuvent tout vous rapporter, ces jeunes poulains ! Ce n’est pas à moi d’interpréter les  réactions de notre prof, celui que j’ai mis en exergue, je vous laisse le soin de le faire  et aux psychologues  de les analyser.
Ils peuvent  vivre des moments d’amertume  avec certains de leur prof. Ils peuvent tout vous rapporter, ces jeunes poulains ! Ce n’est pas à moi d’interpréter les  réactions de notre prof, celui que j’ai mis en exergue, je vous laisse le soin de le faire  et aux psychologues  de les analyser.
Tout ce que je peux dire c’est que cette catégorie d’enseignants sans scrupules et tout simplement malhonnêtes souille, par ces pratiques abjectes et minables, la noble tâche qu’est l’éducation et utilisent les méthodes les plus ignobles, allant du chantage aux menaces et aux intimidations. La seule chose qui me réconforte dans cette catastrophe est qu’il existe encore des enseignants totalement étrangers à ces pratiques. Ces derniers ne sont pas visés par mes propos.
Pour revenir à nos 22 joueurs et à leur entraineur, oh ! pardon !je suis aussi préoccupé par  le sort de notre football et de notre équipe nationale … ça ne doit être que ZAKARIA BOUALEM, ce savant de GUERCIF et chroniqueur de la revue : TELQUEL qui m’aurait sans doute  influencé pour utiliser ce genre d’humour   …. à  nos 22 élèves et leur professeur je voulais dire. En début de l’année, ils l’avaient refusé comme prof en faisant appel à la direction du lycée, sachant qu’il n’était à la hauteur, en espérant avoir un meilleur pour leur donner un enseignement consistant afin de mâcher bien  le programme, pour être  muni  de parfaites  connaissances et pouvoir  aborder au final avec efficacité leur examen dont une bonne réussite sera la première  et principale clé de leur avenir. Ils ont alerté leurs parents qui sont venus sur les lieux, ils  ont beau essayer d’aboyer mais en vain…  ( je m’excuse du terme, cela me ronge l’esprit, que ces derniers ne m’en veulent pas, je ne l’ai pas fait exprès dans le but de les insulter ou de diminuer de leurs valeurs). Une élève dont un parent inspecteur principale  au MEN( ou régionale) qui pensait  taper fort  dans l’espoir d’utiliser cette bague magique et en finir avait alerté son père qui  était venu chez le directeur qui  avait sa fille dans l’ autre classe pour examiner la situation.  Apres discussion  entre ces deux « responsables » ( je préfère les appeler représentants du MEN parce que responsable c’est trop dire) pour éviter de se casser la  tête (ou de ne pas vouloir prendre l’initiative) pour éviter une éventuelle crise  : la solution qui leur convenait à tous les deux c’était de trouver à leurs filles des places dans un établissement privé pour les satisfaire, ils ont choisi de faire la politique de l’autruche.
Ils ont fait donc d’une pierre deux coups : faciliter la tâche au prof pour trouver une clientèle et aller faire bénéficier leurs enfants de larges notes ailleurs. Il y a  de quoi braquer le projecteur sur ces deux-là !
Je saisis cette petite opportunité pour rappeler à Mr ZAID que c’est là où il faut  montrer son visage et c’est là  qu’il y ‘a un manque de courage qui paralyse un directeur et un autre du même calibre d’agir promptement pour satisfaire les élèves et faire éviter à la majorité d’aller acheter des notes, mais laisser la minorité libre de demander des COURS DE SOUTIEN, celle qui en a besoin . le directeur pouvait dans ce cas rassurer les parents et profiter pour imposer sa personnalité, faire garder à l’établissement son prestige, garantir aux enseignants   une bonne réputation et donner un coup de pouce à la bonne marche de l’enseignement public en trouvant un autre prof à la hauteur d’une terminale sc math et remettre notre héros là où il faut pour aussi donner ( s’il est honnête ?!) , comme ça tout le monde serait content . Ne pinaillons pas, laissons le monde aller comme il va, comme dirait l’autre.
La seule chose qui restait à certains parents de faire, sous l’influence de leurs enfants qui étaient de l’ordre d’une demi-douzaine, convaincus de la défaillance que présente le  système de notre enseignement public, ils se sont résignés en leur payant les places dans  le même établissement privé pour faire comme on dit dans la langue marocaine :( DIR KIMMA DAR JARK OULLA HAWAL BAB DARK. Voici  un directeur qui joue mal aux échecs puisqu’il n’arrive pas à protéger le véritable  « ROI » qui n’est d’autre que les élèves, contre un « FOU » qui est ce prof. il a une « TOUR » (de contrôle) qui est l’association des parents d’élèves, bâtie sur de bons piliers qui sont les membres de son bureau, il pouvait bien monter un « CHEVAL » qui est l’inspecteur prêt à bien galoper et  compter sur la « REINE » qui est est directrice de l’académie, bien assise et stable sur son trône pour couvrir notre « ROI », il n’a pas de quoi s’inquiéter, derrière lui il y a cette femme (analogie faite). Là il serait maitre de son échiquier. Faut-il traiter ce directeur de froid ou d’irresponsable ?Ou a-t-il été convaincu que cet assemblage était formé de pignons dépourvus de dents, dont il en est un, montés faussement, tournant à vide pour ne pas donner une poussée dynamique…ou en d’autres termes patiner .Autrefois on appelait  un  directeur de lycée : le proviseur.
Quant à l’inspecteur auquel on a fait appel dans l’espoir d’arbitrer, il a oublié son sifflet ou il  s’est peut être trouvé seul à mener et contrôler la partie sans les juges de touche. Vous voyez comme je suis très obsédé moi aussi par le ballon rond comme tous les marocains  et COMME ZAKARIA BOUALEM qui est souvent trompé par les pronostics footballistiques ?cette sacrée composante qui fait la culture  des pays du tiers monde… Ne pinaillons pas, laissons le monde aller comme il va, comme dirait l’autre.
Vous allez me dire que je me suis éloigné du sujet, je vous répondrai NON car les choses se sont entremêlées, et si c’est OUI je ne me suis pas éloigné de notre type ni de ses manières inacceptables ni de son entourage, car voici en passant l’une des causes du développement de ce phénomène dû aussi à l’absence d’une bonne conscience et à un manque d’initiatives pour prendre des  décisions dans le bon sens. Dans la vie il faut oser.
En tant qu’ancien élève ayant parcouru tous les cycles  depuis le CP jusqu’à mon modeste niveau, aussi bien durant le protectorat que l’indépendance  et en tant que  parent d’élève ayant veillé et veille encore consciencieusement sur la scolarisation de ses enfants et en tant qu’ancien membre  de bureau de l’association des parents d’élèves  dans l’un des lycées les plus renommés de la capitale et du royaume ,  je n’ai jamais vu un enseignant se comporter avec ses élèves dans la confusion et l’opacité comme  le fait notre bonhomme. Mais toujours est-il qu’il y a une cause à cela : L’argent gagné impunément et malhonnêtement. J’ajouterai aussi pour dire que cet enseignant ou ce genre d’enseignant manque de conscience  bien qu’il possède une science, en supposant qu’il la maîtrise. Mais malheureusement « SCIENCE SANS CONSCIENCE N’EST QUE RUINE DE L’AME » comme l’avait bien dit RABELAIS.
Que peut-on espérer d’un enseignant qui travaille six à huit heures par jour en noir -plus des fois les weekend – en sus de ses obligations officielles heures à l’égard de l’ établissement auquel il est rattaché ? la réponse étant claire, je redis que nous sommes devant UN CRIME SCOLAIRE commis par DES CHASSEURS  D’HEURES SUPPLEMENTAIRES.
Après le rapport moral accablant de cet enseignant, je livre le rapport financier qui l’enfoncera davantage dans cet abîme de la honte:
C’est donc 250 dh x 18 = 4 500 dh si on veut faire un petit calcul de ce qu’il gagne. Puisqu’il  tient une autre terminale et une autre classe de première ; ça fera 3 fois plus, ce qui donnerait 4 500 x 3 = 13 500 dh moins le loyer mensuel qu’il paye à l’établissement privé où il exerce en noir et qui est estimé à 2 500 dh , cela donnerait 11 000 dh.
Si on considère qu’il donne des cours dans des établissements privés, ça va lui faire une bourse de 4 500 dh  et si encore il donne des cours à domicile, chez lui ou chez les élèves de situation aisée, ça va lui faire une autre bourse de 4 500 dh. Donc ça va lui faire au total  11 000 + 4 500 + 4 500 = 20 000 dh par mois,  (Le  4 500 étant une base de calcul si je veux être un bon statisticien), somme gagnée par un CHASSEURS D’HEURES SUPPLEMENTAIRES  non pas par un prof qui donne des COURS DE SOUTIEN qui se contenterait d’une modeste somme pour arrondir son salaire. Je voudrais que vous compreniez la nuance.
J’ai attendu avec impatience ce moment non pas pour m’extérioriser mais  pour dénoncer, pour passer le message, pour appeler à remédier à ce genre de situations et juger ce genre d’enseignants qui rongent notre enseignement public et notre éducation comme des rats (d’ailleurs même l’enseignement privé  commence à  prendre la même allure) dans le but de récompenser moralement ces gentils élèves et petits innocents qui se sont trouvés à la merci de leur professeur  et  de les laisser  préparer et  passer leur examen du bac dans la tranquillité afin de leur  faire éviter  de probables  ennuis. Je profite par la même occasion de leur  souhaiter de la réussite et de souhaiter à leur professeur, ce CHASSEUR  D’HEURES SUPPLEMENTAIRES de bonnes vacances ou entamer dans ses désirs les dernières finitions à sa nouvelle demeure qu’il va se payer peut être ou préparer  un projet quelconque dont il rêve depuis… ou encore calmer ses fantasmes… avec l’argent gagné malhonnêtement… je préfère dire tiré capricieusement… et malhonnêtement…et sans avoir honte devant la communauté… et sans scrupule devant sa conscience… et sans s’inquiéter qu’il rendra des comptes au bon DIEU… et sans avoir à rougir devant les siens et devant les  pauvres parents  d’élèves ( s’inquiéter et rougir : empruntés de chez Mr ZAID qu’il me dispense des droits d’auteur).
N.B : D’après les chiffres du MEN, à peu près 40 000 enseignants toutes disciplines confondues exercent dans le secondaire. Si on considère que 25% d’entre eux adoptent la formule du travail en noir, il serait donc 20 000 dh x 10 000 enseignants = 200  000  000 dh par mois( DEUX CENT MILLIONS de dh).
Je vous donne très prochainement  rendez-vous sur le même site pour présenter  une troisième partie. Ce sera  une brève analyse de ces chiffres qui dénoncera les  répercussions négatives du commerce des notes de scolarité et leurs conséquences très désastreuses sur notre tissu socio-économico-culturel. Je vous remercie.

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1 Comment

  1. Lafdouli
    20/06/2012 at 10:14

    Trop de bruit et peu de noix cassées…

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