Amour éternel
Oujda la belle, Oujda l’ensorcelante. Elle ne représente peut être pas grand chose pour ceux qui ne la connaissent pas, mais pour moi qui en suit natif, c’est une affaire de coeur. Il y fait trop chaud l’été, trop froid l’hiver; peu d’attractions y sont offertes, mais je ne peux m’empêcher d’y retourner chaque fois que l’occasion se présente. Quand elle est malmenée, abandonnée, enclavée, celà me fait mal. Terriblement mal. Quand on en prend soin, quand on la dorlote, quand on s’occupe d’elle, j’en suis ravi. Je cris sur les toits l’amour de ma ville, mais peu de gens m’entendent. J’ai soif de ma ville. Rien de tel qu’un bol de son air pour apaiser ma soif insatiable sous d’autres cieux. A chaque coin de ma ville, je remmèmore des souvenirs enfuis au fin fond de ma conscience. J’en suis parti forcé et contrarié. Car beaucoup de ceux qui me faisaient aimer et apprécier le charme apaisant de ma ville ne sont plus là. Je vis cette séparation tel un déchirement. Mais mon éloignement ne fait que raviver mon amour pour ma ville chèrie. Tel un papillon, attiré par la flamme d’une bougie, j’y retourne pour retrouver mon enfance, mes racines. Tant que je vivrais, rien ne pourrait me faire oublier cet amour pour ma ville.
2 Comments
C’est vrai, l’image d’Oujda, notre ville natale, reste gravée dans notre mémoire où que nous allions et où que nous soyons, car elle est la ville de mille et une années et d’inspiration. D’où son pouvoir ensorcelant. Nous nous souvenons tous des conteurs d’histoires fantastiques, des chanteurs populaires et des « Hlayqias » qui envahissaient « Jotia »- devenu aujourd’hui un espace vert sous différentes formes géométriques- , du matin au soir, pour offrir au public, presque gratuitement, de quoi faire plaisir aux yeux et de quoi flatter les oreilles. Nous nous rappelons également de la fantasia que nos parents et grands-parents organisaient chaque année à l’occasion de l » Waâda » et de la rirvière – dont l’eau a malheureusement cessé de couler car elle a tari sous l’effet de la sécheresse – dans laquelle ils baignaient leurs chevaux, au crépuscule. Et bien d’autres souvenirs qui comblent nos coeurs de joie. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter puisque notre ville connait une renaissance, « se porte » bien et va de mieux en mieux; de jour en jour.
I love oujda :)