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Les partis politiques doivent commencer d’abord par promouvoir la démocratie interne

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24 février 2012

Rabat  –
Les participants à une rencontre nationale s’articulant autour du thème: « partis politiques et démocratie » ont instamment appelé les partis à s’imprégner de culture démocratique et à promouvoir la démocratie interne pour être crédibles aux yeux de l’opinion publique dans leur revendication de la démocratisation de la vie politique.

Durant la rencontre, organisée à Rabat par le département de droit public et de sciences politiques et le département de droit privé de la faculté des sciences juridique, économique et sociale relevant de l’université Mohammed V- Agdal, en partenariat avec la fondation allemande Konrad Adenauer, les intervenants ont considéré que les partis politiques marocains sont confrontés, aujourd’hui dans le contexte du printemps arabe, à des défis leur imposant de reconsidérer leurs structures, leurs méthodes de travail et leur vision, pour ne pas être submergés par les nouveaux mouvements sociaux qui ont réussi à mobiliser la société et à susciter des changements fondamentaux dans plusieurs pays de la région.

M. Lahbib Choubani, ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile a déclaré, dans ce contexte, que la problématique de la vie démocratique au sein des partis est partie intégrante d’une plus grande problématique: la relation entre l’Etat et la société qui suppose que l’Etat est au service de la société dans toute démocratie. De son côté, M. Abdelhay Moudden, professeur universitaire, a déclaré que les mouvements sociaux virtuels qui ont mobilisé la société dans le sillage du printemps arabe, ont réalisé des avancées dépassant les programmes des partis et de la société civile, allant jusqu’à faire tomber des régimes ou, à tout le moins, provoquer des réformes politiques profondes.

Pour sa part, Le chercheur et écrivain Hassan Aourid a évoqué l’impact des facteurs géostratégiques sur l’évolution des partis politiques, estimant que la démocratie est mise à l’épreuve même dans son berceau, l’Occident. Il a ajouté que le multipartisme dans le monde arabe a constitué, depuis le début, juste une façade qui dissimulait l’existence d’une seule force politique dominante, loin de toute démocratie.

A son tour, M. Mohamed Hanine, professeur universitaire, a relevé que la nouvelle constitution a renforcé la position des partis politiques, qui se trouvent, par conséquent, confrontés à des défis en rapport avec la démocratisation de la gestion de la chose publique, l’élimination des facteurs négatifs impactant leurs prestations, tant au niveau de la démocratie interne, de la balkanisation du paysage partisan, de la concurrence de la société civile, que du traitement des handicaps affectant leur rôle dans l’encadrement des citoyens.

Quant à M. Ahmed Boujdad, professeur universitaire, il a considéré que le bilan de la participation des partis à l’expérience de l’alternance a été catastrophique pour eux, en ce sens qu’ils se sont départis de leur rôle fondamental: l’expression des intérêts des catégories qu’ils représentent. Ils ont ainsi renoncé à toute logique de confrontation, préférant l’apaisement et l’accommodement .
MAP

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