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MAROC : 25 NOVEMBRE 2011, ELECTIONS DE TOUS LES RISQUES.

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MAROC : 25 NOVEMBRE 2011, ELECTIONS DE TOUS LES RISQUES.

    Les futures élections législatives marocaines du 25 Nov.2011, s’inscrivent fatidiquement dans un cadre minutieusement choisi, et intensivement négocié par et avec les parties concernées, mais cependant pas forcément intéressées.

Toutefois, ce que tous les observateurs et analystes nationaux et étrangers ne manqueront point de mettre en relief, est sans conteste le lien de dépendance et d’interdépendance qui préside au fait électoral qui se veut, cette fois, stratégiquement imbriqué dans l’effet référendaire escompté du 1ier Juillet dernier.

Néanmoins, les stratèges de cette cogitation politico-contextuelle, semblent omettre qu’en matière de consultation populaire, beaucoup de signaux peuvent facilement être décryptés par ceux/celles qui focalisent leur attention, non pas seulement sur des chiffres et indices classiquement interprétables, mais plutôt sur l’intégralité du système de balisage de la feuille de route, où le non-dit, le non-marqué revêtent un intérêt tout particulier.

Les choses n’en sont pas là, assurent et rassurent les stratèges avec une confiance ostentatoirement démesurée, qu’ils feignent souvent d’afficher à la veille et après de tels rendez-vous hautement significatifs, pour l’avenir de l’ensemble de la nation.

De prime abord, tout  le monde sait combien le spectre de l’abstentionnisme menace sévèrement les espoirs tant formulés par tous les moyens audiovisuels  et  par une presse écrite au ton incisif, fébrile,  et fortement prometteur.

Ces derniers seraient par la même occasion convaincus, que le risque majeur qui pèse sur les prochaines échéances électorales vient indubitablement de  la démotivation des classes moyennes qui expriment fermement et régulièrement leur déception et leur marasme, qui n’ont que trop duré, au fil des années.

D’autre part, le mot d’ordre de boycotte  est résolument présent sur  toutes les lèvres des partisans de nombreuses tendances et mouvements acquis aux thèses d’une opposition pure et dure, fidèlement et laborieusement  mobilisée, qui ne dissimule point ni sa colère ni son désagrément  à  l’encontre des politiques suivies pour affronter les multiples problèmes de chômage des jeunes profondément désespérés, acculés au désespoir, à la méfiance, grandissants.

De surcroît, le constat demeure impitoyable et imperturbable : les désastres ravageurs de la corruption, loin d’être endigués ou circonscrits, ne font que s’aggraver dans tous les domaines, et dans la majorité des secteurs.

 Le clientélisme sauvage est devenu monnaie courante,  à plusieurs niveaux des hiérarchies pathologiquement et systématiquement bureaucratisées, en l’absence  et dans l’inertie totale d’une administration  fatiguée, en proie à toutes les  formes de tribalismes politiques, à la fois nomades et sédentaires.

L’arrivisme, l’opportunisme les plus avilissants se forgent  désormais de véritables synergies centrales, régionales, locales, affectant dangereusement et impunément le tissu social et sociétal du  pays.

Les alliances soi disant politiques  se nouent, se dénouent et se renouent comme  pour se prouver et prouver au peuple marocain que  la classe politique est  et restera indéfiniment la chasse gardée  de familles politiques puissamment préparées pour barrer la route à toute tendance d’alternance , de changement pourtant  inéluctable, bon gré, malgré toutes les formes de manigances, de manipulations , d’instrumentalisation abjectes et odieuses des espoirs, des vœux et souhaits populaires.

Les risques d’éclatement des classes politiques, les risques d’alliances contre nature, foisonnent, s’accroissent lourdement au fur et à mesure que le « grand rendez- vous » approche : celui de la continuité, des statuquos, des risques, de tous les risques de racolages, de raccordements, d’arrangements, de replâtrages, du déjà vu, du déjà connu.

(…)Sauf si les rendez-vous du peuple marocain avec l’Histoire, se déroulent dorénavant, de telle façon qu’ils débouchent, sans ambages, sur l’espoir d’un grand printemps marocain : le changement d’habitudes de gouvernance à hauts risques. /.

DE VIVE VOIX ; Mohammed Essahlaoui

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