La mélancolie des enseignants.
Enseigner est un métier aussi noble que celui de médecin ou d’agriculeur. Mieux encore « enseigner, c’est le métier d’un homme qui n’a jamais tort », « c’est la marque distinctive du savant » Selon Montesquieu et Aristote.
« Nous aimerions être professeurs. » Répondaient les élèves quand on leur posaient la question classique : »Qu’aimeriez-vous être plus tard quand vous serez grands? » Naïfs, ils jugeaient ces gens sur les apprences mais ne savaient pas que ces apparences auraient pu être trompeuses. Pourtant, nombreux ceux qui avaient réalisé ce rêve.
Ile exerçaient leur métier avec amour et dévouement. peut-être avaient-ils la vocation pour cette profession, ou, était-ce la bnne volonté tout simplement? Ils faisaient appel tantôt à leur savoir-faire tantôt à leurs expériences personnelles, mais surtout aux prérogatives dont ils jouissaient pour mener à bien ce travail dont le produit est l’ensemble des cadres qui ont rendu et continuent de rendre satisfaction à la société.
Gagner une fortune à la fin de chaque mois n’était pas à leur portée certes, cependant ils menaient une vie professionnelle heureuse; ce qui étonne. L’entente et l’harmonie dans les lieux d’instruction étaient si imperturbables que les élèves non seulement avaient du plaisir à regarder, à écouter leurs maîtres mais aussi ils ne cessaient de s’identifier à eux. Les profs étaient tellement satisfaits de leur mission qu’ils terminaient leur carrière en symbiose et en apotéose. C’était au bon vieux temps. tout le monde en garde quelques souvenirs. Bref, l’enseignat d’antan était vraiment sur le point d’être prophète.
Quant aux institutions actuelles, elles ont leur part de responsabilité en ce qui concerne la regression pour ne pas dire la défaite du secteur. En effet, elles contribuent à la formations des professeurs certes, mais stéréotypés qui, obssédés par des recommandations officielles ne prenant pas sérieusement en considération l’espace psycho-socio-économico-culturel de l’apprenant, trouvent des difficultés à s’adapter au métier.
D’autre part, les enseignants d’aujourd’hui, fonctonnaires de la classe moyenne, ont l’impression « d’avoir misé sur le mauvais cheval » pour avoir investi dans un métier qui ne rapporte pas gros, ou, parce que, à l’inverse des autres, ils ont été dépourvus de tout rivilège. C’est comme s’ils s’arrachaient une partie d’eux-mêmes pour satisfaire autrui sans rien recevoir en échange. Quelle ingratitude! D’où leur indignation.
En outre, nul n’ignore qu’ils sont les mieux placés, vu leur statut d’intellectuel, pour démocratiser la société et changer le monde en faveur de l’humanité, par contre ils strouvent en fin de compte confrontés à des obstacles que dressent les detracteurs et sur lesquels se brisent rêves, projets et ambitions qui se transforment en illusions. D’où leur spleen.
Un malaise qui, donc, met chacun en quête de remède, mais en vain.
Certains, désepérés, s’accrochent encore mais avec un esprit détruit par des drogues tantôt nocives tantot « médicamenteuses », ou sombrent dans la depression. D’autres, plus révoltés, sont tombés dans des bouteilles d’alcool d’où ils ne sont jamais sortis. D’autres encore se laisse pousser la barbe et se réfugient dans la religion ou dans d’autres pensées philosophiques. Fort heureusement, rares sont ceux qui, suspendus arbitrairement de leur fonction ou harcelés jusqu’à la persecussion, se donnent la mort.
Et, les plus chanceux, qui ont pu bénéficier d’une retraite anticipée, essayent tant bien que mal de refaire leur vie professionnelle, tant dis que ceux qui occupent des poste plus au moins satisfaisants s’efforcent de conserver leur petit rang social en jouant aux hypocrites afin de tromper leur entourage familial, social.
Ainsi, les enseignants qui étaient otrefois vénérables et majestueux deviennent aujourd hui lamentables, vulnérables et bouc emissaire. Une étiquette que seul le temps serait capable de décoller
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BIEN DIT :)