tourisme : SYNOPTIQUE DE L’ORIENTAL
Une préfecture (Oujda-Angad) et Cinq Provinces (Nador, Berkane, Taourirt,
Jerada, et Figuig), 22 Municipalités, 113 communes (22 communes urbaines et
91 communes rurales),
1.918.000 habitants en 2004 soit environ 6% de la population totale du Maroc
(estimation 2007 : 1.958.000 habitants),
Deux villes principales : Oujda, capitale régionale (430.000 hts) et Nador
(135.000 hts, estimation 2007),
Une forte proportion d’urbains : près de 58% et une des seules régions à
enregistrer une baisse de la population rurale,
57% des habitants ont moins de 25 ans représentant un fort potentiel à terme,
Près de 23 habitant par km² (46 hab/km² au niveau national),
Un taux de chômage élevé : près de 18% (9.7% au niveau national),
Taux de pauvreté : 18% (14% au niveau national),
Une faible proportion d’actifs (35 %),
Taux d’analphabétisme : 43%,
L’Oriental compte plus de 300 unités industrielles concentrées dans les
centres économiques de la Région avec seulement près de 6.200 emplois.
La Région de l’Oriental est l’une des 16
régions du Maroc (2ème plus grande région
du Maroc de par sa superficie).
Elle occupe le Nord-Est du Maroc, bordée
par la Méditerranée au nord (200 km de
littoral) et le Pré saharien au sud, limitée par
le Rif Central et la vallée de la Moulouya à
l’ouest, par la frontière avec l’Algérie à l’Est.
Elle prend la forme d’un énorme polygone
allongé sur plus de 400 km dans la direction
méridienne et s’étend sur près de 83.000
Km² soit 11.6% du territoire marocain
(équivalent de la superficie de l’Autriche ou
de la Corée du Sud).
Une position géographique stratégique, à
mi-chemin entre Casablanca et Alger, un
carrefour entre les pays du Maghreb et
l’Europe.
Province de Figuig
Province de Nador
Province
de Jerada
Province de
Taourirt
Province
de Berkane
Préfecture
Oujda Angad
Une position géographique stratégique et privilégiée…
L’Oriental est au coeur d’un espace stratégique où Oujda est
sensiblement équidistante de Casablanca, Madrid, et Alger ou
encore Tunis et Marseille,…
Une ouverture sur la Méditerranée sur 200 km,
Une proximité de l’enclave espagnole de Melilla et une distance
de la péninsule ibérique de seulement 200 km par la mer,
Historiquement la Région de l’Oriental a été une zone de passage
sur l’axe principal du Maghreb et un carrefour vers le sud (Figuig,
Gouara, Touat) et surtout vers le nord (Melilla-Nador vers
l’Europe),
Un patchwork de climats, de paysages et de topographies
conséquence de l’étirement de la région du nord au sud,
Une diversité géographique et humaine particulièrement riche,
Un carrefour Euro-Méditerranéen et Euro-Maghrébin …
Seule région du Maroc à jouir d’une identité aussi bien
méditerranéenne que saharienne,
Un climat à influence méditerranéenne, se caractérisant par des
hivers doux et généralement pluvieux et des étés secs et
habituellement chauds avec des automnes et des printemps
généralement tempérés. Mais une variance climatique entre le nord et
le sud de la région, se répercutant sur la pluviométrie (400 ml au nord
par contre au sud elle ne dépasse pas 100 ml),
Seule région du pays où l’on peut, en « une seule journée » passer de
la ville, à la montagne, à la mer et au désert,
La Région de l’Oriental dispose d’une offre « plurielle », alliant
l’héritage d’une immense culture à la diversité de ses paysages, qu’ils
soient maritimes, montagneux, campagnards, urbains ou désertiques…
Un clin d’oeoeil : « 3 coups de coeoeur en une journée »…
Des richesses touristiques spécifiques à la région de l’Oriental :
Une multitude de grottes, de cascades, de vallées et de gorges,
sites archéologiques …
Des sources thermales :
– La source de Benkachour : située à l’intérieur même de La ville d’Oujda. La température de l’eau est de
50°C, elle est réputée pour la guérison des maladies dermiques et rhumatismales.
La source de Sidi Chafi : située a Touriers à 25 km à l’Ouest du centre de Taourirt. Connue chez les
patients souffrant des maladies de la peau et des rhumatismes.
– La source de Fezouane : située à proximité de la route reliant Ahfir à Berkane. Traitement des maladies
des reins et du foie.
– La Province de Nador dispose elle aussi de plusieurs sources thermales réputées : Aïn Chifa, Hamma El
Bali et Aïn Messaouda.
La médecine traditionnelle (plantes médicinales et bains de
sable,…)
Des activités sportives et de nature de type pêche et chasse
(Province de Taourirt), plongée sous marine (Cap des Trois
Fourches Nador),
Site à intérêt biologique et écologique de Cheikhar Province de
Djerada, réserves ornithologues (Embouchure de la Moulouya et
Plaine de Triffa),…
Lacs artificiels sur la Moulouya (pôles d’attractivité potentiels pour
les amateurs de villégiatures, de pêche, de sports nautiques),…
Dunes de sable, oasis,…
Le train Oujda-Bouarfa (L’Orient Express) sur 280 km, composé
d’une locomotive et d’un wagon climatisé (avec prestation de
restauration) : un produit unique et exceptionnel
Un Maroc chargé d’histoire, préservé, sauvegardé et non « dénaturé »
par un tourisme de masse, avec des paysages remarquables et
diversifiés (Massif des Béni Snassen, la Vallée de la Moulouya (seule
véritable rivière pérenne), le Rekkam, le Haut-Guir, les Hauts plateaux,
l’oasis de Figuig (oasis la plus proche d’Europe,…),
Un artisanat riche et varié, un art culinaire, une tradition de musique
et de danses,… trait marquant de la personnalité de l’Oriental,
De nombreux événementiels identitaires :
Festival international des cultures Oasisiennes de Figuig
Festival International du Rai d’Oujda, 19-21 juillet
Festival Imerqane des Cultures Immatérielles Méditérannéennes de Nador, 25-28 juillet
Carnaval de l’eau de Saïdia, 27-30 juillet
Moussem Ouled El Bachir de Tafoughalt et Bni Znassen, 27-28 juillet
Festival annahari de Jerada, 29 juillet – 12 août
Festival Reggada de Saidia, 4-18 août
Festival artistique Amazigh de Tamssamane, 10-13 août
Festival de la musique gharnati d’Oujda,…
La Région de l’Oriental est un réservoir d’émigration : 28% des
MRE proviennent de la région de l’Oriental.
Une volonté des communautés de migrants originaires de la
région de contribuer au développement régional et local, en
particulier celles des deuxième et troisième générations
(véritables ambassadeurs de la destination).
La Région de l’Oriental est la région économique marocaine
qui reçoit le plus de transferts financiers effectués par les
marocains résidants à l’étranger (entre 900 millions à 1 milliard
d’Euros par an selon les estimations de la BEI).
Des partenariats existent entre la Région et plusieurs collectivités
locales européennes avec les jumelages de Région à Région comme
par exemple entre la Région Champagne-Ardenne et l’Oriental, soit
dans le cadre de jumelage municipal (ville de Lille avec la ville d’Oujda)
soit par le biais de projets de coopération décentralisée comme entre le
département de Seine Saint-Denis et la municipalité de Figuig, etc.
Un désenclavement en cours, notamment du Nord de la Région et
des grands projets structurants :
L’autoroute Fès-Oujda (320kms, coût 800 millions d’euros, mise en service en
2010) : Cette nouvelle infrastructure prolongera l’axe Rabat-Meknès-Fès, déjà en
service, et constituera à terme un axe structurant est-ouest. C’est le plus grand axe
autoroutier jamais mis en chantier par ADM (Autoroutes du Maroc).
La Rocade Méditerranéenne qui va relier Tanger et Saïdia en 7 heures (horizon
2010) : De Tanger à Saïdia, la rocade une fois achevée traversera les provinces de
Tanger, Tétouan, Chefchaouen, Al Hoceima, Nador et Berkane et permettra un gain
de temps de 3 h 00. Elle desservira également plus de 200 km de plages, de baies et
de sites touristiques.
Le Dédoublement de la route Oujda-Nador sur 120 kms (mise en service prévue
en 2008), 40 millions d’euros,
La voie ferrée Taourirt-Nador qui va relier Nador et son port à l’ensemble
du réseau ferroviaire national (117 kms à l’échéance 2007). Fonctionnelle en
2008.
La nouvelle liaison ferroviaire entre Taourirt et Nador vise à désenclaver la
région de l’Oriental en l’intégrant, par voie ferroviaire, dans les échanges
commerciaux et le transport touristique avec les autres régions du Royaume.
La gare de Taourirt sera opérationnelle en juin 2008. Investissement : 180
millions d’euros.
500.000 voyageurs projetés par an. Une liaison directe avec le port de Nador
et avec l’aéroport de « Laroui » est prévue en 2009.
« Le schéma directeur élaboré par l’ONCF prévoit la mise en place de 2
axes (horizon 2030) à savoir, une ligne atlantique reliant Tanger-Agadir via
Rabat et Casablanca, Marrakech et Essaouira en moins de 4 heures, et une
ligne maghrébine Casablanca-Oujda en passant par Meknès et Fès (moins
de 3 heures) qui se prolongera à Tripoli dans le cadre du futur réseau
maghrébin à grande vitesse… ».
Des projets pour renforcer le transport aérien :
OUJDA (horizon fin 2010)
Infrastructures : Nouvelle piste de 3200 m + nouvelle voie d’accès et parking de
500 places
Création d’un nouvel aérogare passagers de 15.000 m2 portant la capacité de
traitement de l’aéroport à 1,5 million de passagers/an (coût : 55 millions d’euros)
NADOR (2008)
Aménagement des locaux pour faciliter les formalités d’arrivée, enregistrement et
livraison des bagages.
BOUARFA (construction d’un aéroport).
Infrastructures : Piste de 3200 m + voies d’accès routières.
Le port de Nador, une porte d’entrée pour les MRE. Les ports de Nador et de
Melilla, sont avec Sebta et Tanger les principaux points d’arrivée et de départ des
Marocains résidents à l’étranger.
Nador enregistre 25 % des arrivées par mer des MRE et 30% des arrivées poste
frontière via Melilla.
Le port de Nador traite environ 1 million de passagers par an. Des liaisons
maritimes entre Nador et Almeria (10 rotation par jour) et Nador – Sète (6 à 16
rotations mensuelles selon les périodes de l’année).
Le port de Melilla traite 360.000 passagers par an avec 2 lignes régulières vers
Almeria et malaga.
SYNOPTIQUE DE L’ORIENTAL
Des efforts sur le long terme de renouvellement urbain pour une
amélioration générale du cadre de vie, une Région en mutation :
147 projets identifiés pour Oujda (450 millions d’euros), Nador (40
millions d’euros) et Berkane (45 millions d’euros) en termes
d’infrastructures de base, d’équipements structurants, de mise à
niveau urbaine, de restructuration de quartiers sous-équipés, de
restructuration commerciale, d’infrastructures sportives,
culturelles et sanitaires,… et le projet « Oujda City Center » avec
centre d’affaires, pôle résidentiel, hôtelier, commercial et
bureaux,…
Une absence d’image et de notoriété de la Région de l’Oriental.
Un retard « considérable » d’un point de vue touristique à rattraper
par rapport aux autres régions marocaines et du pourtour
méditerranéen.
Une forte concurrence touristique (présente et à venir) intra Maroc,
mais aussi tout autour du pourtour Méditerranéen (à titre d’exemple :
« Le tourisme sera la grande priorité de la prochaine décennie pour l’Algérie. Le
président algérien Mr Bouteflika a dévoilé le plan directeur, élaboré pour une période
qui s’étend jusqu’en 2025, qui doit permettre à l’Algérie de s’imposer comme l’une
des principales escales touristiques en Méditerranée ».
Resort de Port Ghalib en Egypte sur la Mer rouge à seulement 2h30 de Luxor, avec 3
hôtels prestigieux, centre de conférences, marina, spa et hammam de 1.400 m,
gigantesque lagon, centre d’activités sportives, boutiques, segway, bâteaux à fon de
verre,…
Une culture touristique « embryonnaire », très peu d’équipements
et d’infrastructures touristiques notables.
Malgré des atouts incontestables, la visite de l’Oriental marocain
était déconseillée car sans intérêt. Cet acte de méconnaissance,
nourri par la tradition populaire (« bled chih oua rih », pays de
l’armoise et du vent), est hérité de la période coloniale lorsque la
région était considérée comme « inutile ».
Des ressources inconnues du grand public (résidents euxmêmes),
qui ne sont pas valorisées, « scénarisées », sans
dimensionnement touristique.
Un patrimoine culturel pour la Région de l’Oriental quasi
inexistant en termes de médinas et de musées.
La Région de l’Oriental ne compte que 6 sites et monuments classés,
contre 11 pour la Région Tanger Tétouan et 41 pour la Région Fès.
Sites et monuments classés de l’Oriental :
Remparts de la ville ancienne d’Oujda
Kasbah de Saîdia (Région d’Oujda)
« La Grotte aux Pigeons » à Taforalt
« Sources de Sidi-Yahia » (Oujda)
Site du Zégzel (Région d’Oujda)
Site de Debdou (Région d’Oujda)
Pas de véritable accueil touristique, pas de prise en charge du
touriste, pas de lisibilité de l’offre, des prestataires qui ne sont pas
assez « ambassadeurs » de leur région, une information touristique
insuffisante, voire inexistante, une absence de réponse à une
consommation touristique aisée de la destination.
Une difficulté à intégrer Oujda et la région dans des circuits
touristiques existants car la ville/région reste enclavée et trop
éloignée des destinations emblématiques du Maroc.
Des sources thermales non valorisées à des fins touristiques et
fréquentées uniquement par les habitants de la Région.
Une dimension ludique et festive souvent limitée avec des
événementiels concentrés surtout sur la période estivale, des loisirs
classiques, un manque d’activités sportives, outdoor (alors que
l’Oriental pourrait être un « véritable terrain d’aventures sportives »)
et nautiques,…
Le parc de Transport touristique autocars et minibus se trouve
généralement en saturation durant la période estivale, et selon certains
transporteurs, il est même quelquefois fait recours au renfort de cars
touristiques en provenance d’Espagne.
A part une société de Transport, filiale d’un grand TO marocain, qui a déjà
investi dans l’acquisition de minibus pour assurer les transferts (entre Saïdia
et Oujda), les transporteurs touristiques interrogés sur leur stratégie de
développement dans la Région de l’Oriental sont généralement en position
d’attentisme.
Cette position d’attentisme est perceptible également chez les loueurs de
voiture. Les entreprises interrogées disposent en général d’un parc de 10
voitures sur l’aéroport d’Oujda, mais se déclarent prêtes à investir des
l’ouverture des hôtels de la station « Mediterrania Saïdia ».
Un niveau qualitatif de l’hôtellerie de l’Oriental non conforme aux normes
internationales, avec seulement 10% de lits de bon confort (4*), une
représentation marquée de l’offre en hôtellerie de 3* (40%), et une absence
d’établissements véritablement positionnés sur le créneau luxe et
charme…qui donne à la destination une image « milieu voire bas de
gamme ».
Au jour d’aujourd’hui aucun établissements classés 5*.
Trop peu d’hôteliers sont intégrés dans les réseaux internationaux de
commercialisation (à titre d’exemple seulement 1 hôtel référencé (Ibis
Moussafir) par Lastminute.com, Expedia.fr, et Promovacances.com,…contre
près de 80 pour Marrakech, 33 pour Agadir, près de 180 pour Barcelone, 77
pour Marseille, 27 pour Tunis, 21 pour Fès, 7 pour Tanger,…)…
Une destination de passage et non de séjour, une DMS très faible avec
une moyenne de 1,7 jours (7 jours pour Agadir).
Un taux d’occupation moyen hôtelier inférieur à la moyenne nationale qui
est de 49%.
L’Oriental ne représente que 0,8% des nuitées en hébergement classé du
Maroc.
La population et l’activité économique du pays sont concentrées dans le
nord, sur 2% de la superficie totale du territoire :
La zone du littoral regroupe 40% de la population totale,
76 % de la population est concentrée dans le nord,
Le nord bénéficie de conditions naturelles favorables …( il concentre
70% des terres agricoles et 90% des précipitations annuelles du pays),
Et se structure aujourd’hui autour de grandes métropoles (Oujda,
Nador, Berkane).
La création de près de 28.000 lits touristiques sur Saïdia (capacité étendue à
40.000 lits) dont 16.000 lits hôteliers et la création de lits touristiques à Nador (projet
des 7 Cités) ne fera qu’accentuer ce déséquilibre malgré une volonté affichée de ne
pas procéder à une « ghettoïsation » du littoral mais au contraire de permettre aux
touristes de sortir du « cocon » balnéaire.
L’aéroport de Oujda (tout comme celui de Nador) ne représente que 2% du trafic
de passagers internationaux, loin derrière Casablanca, Marrakech et Agadir qui
concentrent 87% de l’activité. Ils sont actuellement desservis par la RAM et Régional
Air line, mais aussi par Atlas Blue. Une accessibilité qui est aujourd’hui un frein, à
améliorer rapidement avec des vols directs à destination des grandes métropoles
Européennes.
Oujda : Aérogare : Superficie : 4.500m²
Capacité : 300 000 passagers/an
Trafic passager 2007 : 318.000 (en saturation)
Nador : Aérogare : Superficie : 8.100m²
Capacité : 750 000 passagers/an
Trafic passagers 2007 : 175.000 (en sous capacité)
Un désenclavement à poursuivre au travers du développement des
infrastructures autoroutières, ferroviaires, portuaires et
aéroportuaires,
Une frontière algérienne fermée à l’est et une frontière naturelle le
désert au sud, une proximité de la frontière Algérienne qui peut être
facteur d’inquiétude pour les clientèles touristiques internationales,
des barbelés et postes militaires Algériens le long de la route
menant à Saïdia,
Une économie informelle et une contrebande ne favorisant pas le
sentiment de sécurité, une immigration clandestine,…
Un taux de pauvreté de 18% (si 60% des oujdis sont propriétaires
de leurs logements, près de 20% n’ont pas accès à l’eau potable et
13% vivent sans électricité) : source Haut Commissariat,
Des ressources en eau relativement limitées (malgré l’existence de
ressources d’eau souterraines), problème de sur pompage et de
pollution.
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