Les partis politiques face à leurs défis qui les attendent
Maintenant que la date des échéances électorales est connue ,il faut que les partis politiques assument leurs responsabilités en dressant un calendrier précis de leurs activités politiques .La tâche est lourde de responsabilité car il convient de ne pas rater le rendez-vous de l’histoire.Dans le contexte des contestations populaires parfois violentes ,ici et là,à travers le royaume ,les politiques devront faire preuve de beaucoup de doigté et d’imagination.Les articles de la nouvelle constitution sur le rôle et la vocation des partis politiques sont clairs.Faire adhérer les citoyens à la chose politique ,les former ,les encadrer ,les amener à participer au développement de leur pays ,ce qui est l’essence même de la vocation des partis politiques, et tel que la constitution le stipule.Toutefois ,cela peut s’avérer comme étant un objectif à moyen et à long terme.Mais les partis devraient commencer par ouvrir un dialogue avec leurs bases respectives ,leurs militants afin de discuter d’éventuelles réformes internes .Quels sont les chantiers possibles à mettre en oeuvre?
Premièrement ,il est nécessaire d’instaurer une démocratie interne en étant à l’écoute des militants,prendre en compte leurs propositions et leurs suggestions.Le principe du vote dans les différentes opérations internes doit être la règle pour le choix des membres des instances locales ou régionales et même pour le choix des candidats qui se présenteront aux éléctions.
Deuxièmement,changer le leadership si possible car des voix s’élèvent au sein des militants et dans l’opinion publique pour le départ des vieux leaders qui ont vécu leurs temps et laisser la place aux jeunes élites .Le dernier discours du roi était bien clair:impulser une nouvelle dynamique dans les partis politiques en choisissant les jeunes élites et les nouvelles figures .Mais cela ne peut être possible que dans le cadre de la convocation d’un congrès national ou régional.En effet ,on ne peut admettre dans le tourbillon des contestations populaires et dans les milieux des jeunes , qu’on puisse permettre à de vieux leaders de diriger leurs partis d’une main de fer durant des années voire des décennies .
Troisièmement ,les partis politiques devront annoncer haut et fort les grandes réformes politiques du pays( l’emploi des jeunes ,la lutte contre la corruption, la justice sociale ,le renforcement d’une justice véritablement indépendante,la lutte contre l’économie de rente , contre l’enrichissement illicite et pour le partage équitable des richesses ) via les médias en ayant le courage de leurs convictions.Sinon ,comment ces partis pourront gagner la confiance des jeunes ? Il faut bien dire que la classe politique dans son ensemble ,mis à part les partis d’extrême gauche,a adopté un profil bas lors des mécontentements populaires surtout devant le mouvement du 20 février .En effet comment convaincre les jeunes d’adhérer aux partis si ces mêmes partis ne reflètent pas leurs soucis et leurs idéaux politiques pour lesquels ,ils manifestent dans la rue. Enfin ,la constitution des pôles de deux ou trois groupes de partis s’avère nécessaire pour la cristallisation d’un gouvernement fort et solide comme d’ailleurs dans les grands pays démocratiques car la balkanisation des partis risque de disperser les initiatives politiques et donc d’affaiblir le futur gouvernement.
Oui, la balle est dans les partis politiques ,appuyés par la société civile (les associations et les médias) pour mener à bien les grands défis nationaux.Car les Marocains ne doivent pas avoir droit à l’erreur s’ils veulent tourner un page mitigée de leur histore.
4 Comments
Vous croyez qu’on puisse faire un changement de valeur avec les partis sur place????
A mon sens,ils sont périmés .Qu’attendez- vous d’un cadavre? Ils fonctionnent souvent par réaction et prennent rarement l’initiative.ILs attendent souvent une initiative royale ou un discours pour réagir et donner leur avis.Quant aux bases, les vraies je veux dire,ils ne compléteront pas un car qui ferait le départ d’Oujda à Casa.
Pour aller de l’avant à mon sens ,il faudrait rejouer toutes les cartes.Les parties d’une époque donnée doivent aller au musée et céder la place à d’autres qui devraient avoir une nouvelle sève et un nouveau mode de pensée et de fonctionnement.
Si les partis politiques font ce que vous leur demandez: Instaurer la démocratie et changer de leadership, ils ne seraient plus les mêmes, autrement dit ils se renieraient et se condamneraient à mort. Car ce sont des partis de combines et de coulisses: ils ne peuvent pas survivre à l’air pur. Je sens que vous êtes de bonne foi mais croyez moi vous leur demandez trop,beaucoup trop
La vraie question qui doit être posée est la suivante: Existent-ils des partis politiques au Maroc ?
A mon avis, si l’objectif ultime de « nos » partis était réellement de servir ce pays et ses citoyens, ils auraient sans doute et en un premier lieu, je crois, exigé l’exercice du droit de vote sur la base de la carte nationale, et non pas sur celle de la carte d’électeur obtenue à partir de listes électorales que les partis eux-mêmes disent non crédibles
il n’y a pas de vrai partis politique mais de parti sauce politique..des arrivistes ni+ni-. on est loin de la noblesse politique