Inauguration de l’autoroute Fès-Oujda réalisée pour un investissement de près de 11 milliards DH
Le ministre de l’Equipement et des transports, Karim Ghellab, a procédé lundi à l’inauguration de l’autoroute Fès-Oujda, longue de 320 km et ayant nécessité un investissement global de 10,8 milliards de dirhams.
L’autoroute Fès-Oujda, dont les travaux avaient été lancés pas SM le Roi le 16 janvier 2007, est l’ultime maillon de l’ambitieux programme du premier schéma d’armature autoroutière portant sur 1.417 km.
Il s’agit d’un projet structurant qui fait partie de l’Initiative royale pour le développement de l’Oriental et dont la réalisation permettra la mise en valeur des potentialités de la région, en particulier dans les domaines touristique, industriel et minier.
Cette nouvelle réalisation permettra au Royaume de jouer un rôle prépondérant en tant que pôle d’échange et de transit entre les pays du Maghreb, et entre le sud de l’Europe et le nord de l’Afrique.
Désormais, moins de quatre heures et demie sont nécessaires pour parcourir le trajet Rabat-Oujda, dans un niveau de confort et de sécurité élevé, alors que jusque-là la durée du trajet s’élevait à sept heures.
Fès-Oujda est le plus grand axe autoroutier jamais mis en chantier en une seule fois par la société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM). La construction de cette autoroute de 320 km dans un délai d’un peu plus de quatre ans (avec mise en service progressive des différentes sections en 2007 et 2008) a été un réel défi.
Pour y faire face, la réalisation de l’autoroute a été subdivisée en 18 lots de travaux relatifs à des sections significatives et six ponts principaux.
Chaque lot a donné lieu à un contrat spécifique attribué après appel d’offres ouvert à une entreprise ou à un groupement d’entreprises permettant ainsi des réalisations sur plusieurs fronts.
Le projet comporte 13 échangeurs et intercepte plusieurs routes, deux voies ferrées (Fès-Oujda et Nador-Taourirt), un gazoduc et de nombreuses contraintes réseaux. Le tracé franchit également de nombreux oueds, dont les principaux sont Sebou, Bou Zemlane, Matmata, Bou Hellou, Zireg, Inaouène, Msoun, Moulouya, Za et Bou Rdim.
Dans le cadre de ce projet, plus de 84 millions de m3 de terre ont été remués, 29 grands ponts d’un linéaire de près de 7 km, 75 passages supérieurs, 10 passages inférieurs et 69 passages véhicules, en plus de nombreux ouvrages hydrauliques, passages et passerelles piétons ont été construits. De même, cinq couples d’aires de service et deux parkings sécurisés destinés aux transporteurs seront mis à disposition.
La réalisation des ouvrages d’art autoroutiers a su tirer le plus grand profit du progrès technique dans le domaine des matériaux de construction.
Ainsi, en plus du béton qui est un matériau standard, l’utilisation des profilés d’acier a été largement développée avec des structures en charpente métallique (auvents, passerelles) ou des structures mixtes comme c’est le cas du viaduc sur l’oued Moulouya.
Le projet a également été marqué par la mise en place d’un pont à hauteur de 69m de long sur l’échangeur desservant la ville de Fès. La réutilisation des matériaux locaux a permis de faire des économies considérables et a eu un impact fort dans la protection de l’environnement.
L’avancement du projet a été constamment ralenti et jusqu’aux derniers instants par des grands mouvements de terre. Les conditions climatologiques sévères qu’a connues le chantier durant trois hivers consécutifs et jusqu’en juin 2011, avec une pluviométrie abondante combinée au contexte géologique de la région extrêmement défavorables, n’ont pas facilité les travaux.
Le projet a été financé grâce à des emprunts concessionnels qui ont fait intervenir le Fonds koweitien pour le développement économique arabe, le Fonds arabe pour le développement économique et social, la Banque européenne d’investissement, la Banque islamique de développement, le Fonds d’Abou Dhabi et le Fonds OPEC (OFID). Le reste du financement a été assuré en fonds propres avec une contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social sous forme d’une souscription au capital d’ADM de 2 milliards de dirhams.
Moins de 20 ans après le démarrage du premier schéma autoroutier national, l’autoroute Fès-Oujda constitue l’aboutissement d’un effort de construction qui a nécessité un investissement global de plus de 38 milliards de dirhams.
Dans l’intervalle et dans le cadre du programme 2008-2015 signé avec l’Etat en juillet 2008 sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI, la Société Nationales des Autoroutes du Maroc a initié la construction d’un second programme autoroutier.
Ce programme prévoit 384 km de nouvelles liaisons comprenant, outre le contournement de Rabat-Salé, et l’autoroute Berrechid-Béni Mellal dont les travaux de réalisation sont en cours, les autoroutes El Jadida-Safi et Casablanca-Berrechid via Tit Mellil.-
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Enfin!!!! le rêve se réaliser……………..