Rencontre à Berkane sur le programme d’économie d’eau d’irrigation dans le périmètre de la Moulouya
La promotion de l’utilisation rationnelle et valorisante des ressources en eau d’irrigation à travers la mise en place d’infrastructures d’irrigation localisée est l’objectif d’une rencontre organisée, mardi à Berkane, par l’Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya (ORMVAM).
Initiée sous le thème « la reconversion vers l’irrigation localisée », cette rencontre a constitué une occasion pour rappeler le cadre général et les objectifs du Programme national d’économie d’eau d’irrigation (PNEEI) qui consiste en la conversion massive de l’irrigation classique (gravitaire et aspersion) à l’irrigation localisée.
Ce programme national touchera une superficie de 550.000 ha à l’horizon 2022, dont 51.000 Ha dans la basse Moulouya, a indiqué le chef de service de la gestion des réseaux d’irrigation et de drainage à l’ORMVAM, notant que la superficie équipée jusqu’à présent en infrastructures d’irrigation localisée dans cette région est estimée à plus de 13.000 Ha et sera portée à 24.000 Ha en 2015.
L’objectif étant d’atténuer le déficit enregistré en matière de ressources hydriques et la valorisation des ressources en eau disponibles, a-t-il expliqué, notant que la grande irrigation est pratiquée sur 65.398 ha au niveau du périmètre irrigué de la basse Moulouya, alors que la petite et moyenne irrigation couvre 10.700 ha.
Le responsable de l’Office a fait savoir que le volume total des stocks d’eau dans les barrages Mohammed V, Oued Za, Hassan II, et Mechraa Hamadi a atteint, à la date du 9 novembre courant, quelque 696 millions m3, contre 763.00.000 m3 durant la même période de l’année dernière.
Pour ce qui est du programme d’irrigation pour l’année 2010-2011, il a indiqué que la superficie totale programmée s’élève à 47.216 ha, dont 15.365 ha d’agrumes, 6.000 ha de betteraves à sucre et 5.212 ha d’oliviers.
Lors de cette rencontre, l’accent a été mis également sur le projet financé par la BAD et qui vise la reconversion collective de l’irrigation par aspersion ou par gravité en irrigation localisée, la valorisation des eaux d’irrigation et l’accompagnement du Plan Maroc Vert. La première tranche de ce projet, lancé en juillet dernier pour un coût global de 142 MDH, porte sur une superficie de 6.000 ha.
Les intervenants ont souligné, dans ce sens, l’importance du projet d’appui au PNEEI qui concerne le financement des travaux de modernisation et de mise à niveau des réseaux d’irrigation dans les périmètres de grande hydraulique afin de rendre plus accessible l’adoption collective des techniques d’irrigation modernes et valorisantes.
L’assistance a suivi par la même occasion un exposé sur les résultats de la première phase de l’étude relative à la conversion vers l’irrigation localisée d’une superficie de 14.000 ha.
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