Je ne suis nullement opposé aux activités scolaires, qu’elles aient un caractère culturel, sportif, récréatif ou ludique : elles ne sont que bénéfiques pour les élèves dans la mesure où elles constituent pour eux des moments de délassement, de relaxation et d’apprentissage et où elles permettent également aux professeurs qui les encadrent de découvrir des talents cachés ou insoupçonnés que recèlent certains élèves pour les orienter vers la voie du succès.

Seulement quand ces activités sont pernicieuses par leurs nuisances sonores (coups de derbouka, sifflets, hurlements, cris, ovations….) pour les professeurs et leurs élèves qui sont en salle de cours ;

Seulement quand on cherche avec ces activités de ‘’9oulou l3am zine’’ (1) à masquer les résultats catastrophiques  et les niveaux lamentables des élèves pour faire croire à l’opinion publique que tout va bien pour leurs enfants ;

Seulement quand on cherche avec ces activités  à embellir et à enjoliver l’image du lycée en particulier et celle du système en général pour les montrer dans une robe de gala alors qu’ils sont en haillons ;

Seulement quand ces activités prennent des airs de ‘’dfou3’’ ou de ‘’7anna’’(2 ) dont les échos partent de l’intérieur du lycée pour aller rythmer les crissements des pneus et les vrombissements des moteurs des voitures et des grosses cylindrées qui viennent parader devant le portail du lycée. Là, je ne peux  cacher  à personne que je suis vivement contre.

Je comprends bien la nature de la discipline de Monsieur Yousfi Mimoun qui ne peut s’exercer que dans le tintamarre : chez-lui, plus il y a de bruits qui partent des terrains de sport, plus les gens doivent comprendre que ça bouge de ce côté-là !

Je lui rappelle que le problème des notes de l’examen régional est antérieur à mon arrivée au lycée. A peine débarqué (fin janvier 2010) dans cet illustre lycée,  que je découvre la catastrophe d’un côté et le silence des responsables de l’autre. N’est-il pas lui-même membre du conseil de gestion ? Le président de l’association des parents d’élèves n’est-il pas également professeur de français au lycée et membre du conseil de gestion ? Je leur demande bien à eux à ceux avec qui ils partagent des responsabilités au sein du lycée de dire aux lecteurs ce  qu’ils ont entrepris pour tenter de remédier au problème ou d’en limiter les dégâts, ou d’aviser les responsables au niveau de la délégation ou de l’académie. Rien. Il a fallu qu’ils attendent que quelqu’un d’autre mette le doigt sur le mal qui ronge si durement et si profondément nos enfants : ont-ils seulement pensé à ce qui adviendra de ces élèves qui passent cette année leur examen national ? Ils s’en fichent pas mal de ce qui peut se passer autour d’eux tant que cela ne les touche pas, ni eux, ni leurs enfants qui sont à l’abri.

Mon rôle de nouveau venu dans ce lycée  est de dresser le constat et de faire l’autopsie d’une situation d’échec qui sévit au lycée Oued Eddahab et je l’ai fait de manière objective, statistiques à l’appui, tout en désignant les parties qui partagent la responsabilité de cet état de chose, administration du lycée en premier lieu. Je  m’occupe de ce qui se passe dans mon lycée. Si chacun s’occupe de ce qui se passe dans le sien, on n’en serait pas arrivé là où l’on est.

Pour finir, j’affirme à Monsieur Yousfi Mimoun que si j’avais été naïf, il y a longtemps que j’aurais ramassé mon arrière train et mis ma queue entre mes jambes comme le font ceux dont il prend inutilement la défense.

En conclusion,  je lui rappelle, à lui, qui, d’ailleurs, sait si bien faire l’apologie de la médiocrité, qu’il m’a fait dire ce que je n’ai pas dit à propos de l’emploi du mot ‘’naïf’’ : Le texte en arabe est celui de Monsieur Yousfi Mimoun, celui en français, le mien (3). Il n’a à aucun moment été question de professeurs naïfs à l’intérieur de l’établissement.

1- Dites que l’année est bonne ; dites que tout va bien.

2- Cérémonies menées en grande fanfare avant le mariage

3- A entendre certains esprits naïfs au jugement étroit se vanter des activités dont les échos se font répercuter bien loin du périmètre du lycée, on croirait que l’ensemble de l’établissement ne  se porte que trop bien. Il ne s’agit en fait que de quelques coups de derbouka partis des terrains de sport ou de quelques maigres mérites glanés de quelques élèves dont le nombre ne dépasse guère celui des doigts d’une seule main qu’on exploite  pour cacher la misère qui y baigne.

من العيب ان نصف بعض العقول داخل المؤسسة بالساذجة لأنها تطوعت لتأطير تلاميذ

 المؤسسة في بعض الاندية