Nostalgia : Des oujdis à Dhar Lmahraz
Dhar Lmahraz est une hauteur qui surplombe la merveilleuse ville de Fès du côté Nord-Est.C’est aussi le site sur lequel son bâtis les bâtiments[ du noyau de l’Université Sd Med Ben Abdellah. L’année 1974 fut celle de la ruée des jeunes bacheliers oujdis vers Dhar Lmahraz.Et pour cause.Les taux de réussite étaient bons,de plus l’Etat pouvait octroyer des bourses aux maximum de lauréats vu que ses caisses étaient bien garnies grâce aux recettes phosphatières qui avaient plus que doubler sur le marcé international.La même année, le CPR d’Oujda ouvrait ses portes pour ceux qui désiraient faire carrière dans l’enseignement.Quant à l’Unv Med Premier,elle était un projet sur papier.Mais là bas,à 360 kms d’Oujda,il y avait l’Université Sd Med ben Abdellah de Fès qui nous appelait telle une sirène des mers lointaines.
Qui pouvait résister à cet appel qui provenait d’une ville aussi magique.Jeunes que nous étions,nous aspirions à plus de liberté,à plus d’oxygène et plus de largesse de nos horizons.Nous ramassions donc nos affaires,embrassions nos parents et nous prenions la direction de Dhar Lmahraz….A nous,la nouvelle vie! Nous étions nombreux,nous les jeunes bacheliers d’Oujda,à nous ruer vers Fès l’universitaire.Une bonne partie d’ entre nous s’inscrivit à la faculté de droit (Scs politiques)car c’était une filière qui ouvrait beaucoup d’horizons pour l’avenir.Quant au reste,il opta pour la faculté de lettres et des sciences humaines.Notre première année à Dhar Lmahraz fut celle des étonnements et des découvertes.Nous découvrons ainsi d’autres façons d’ étudier et d’apprendre,nous tissâmes des de nouvelles amitiés d’autres étudiants venus d’autres villes du Maroc ou d’autres pays même.Nous fîmes aussi connaissance avec les courants politiques tous azimut.Cette première année était aussi pour nous une occasion inespérée pour nous éclater loin des yeux de nos parents et de l’‘ennui de la ville d’Oujda.Mais il fallait rendre des comptes à la fin de l’année!!Les dégâts aux examens de Juin furent désastreuses chez nos compagnons les publicistes.Ceux qui crurent à un moment donné aux carrières de caïds,de diplomates ou de ministres même jetèrent l’éponge et durent rebrousser chemin précipitamment vers le CPR d’Oujda ou passer des concours pour sauver leur avenir et la face aussi.Les résultats chez les “littéraires” et chez ceux des sciences humaines furent de loin moins catastrophiques .Néanmoins,il faut reconnaitre que ceux qui surent résister et gérer leurs passages à Dhar Lmahraz furent bien récompensés par la suite.
Certains d’entre eux devinrent soit d’éminents prof universitaires,de hauts cadres dans l’administration publique,ou choisirent des professions libérales dans lesquelles ils réussirent brillamment. De Dhar Lmahraz .de cette enceinte universitaire,nous retiendrons une vie estudiantine qui nous marqua énormément.Nous garderons toujours en mémoire ces professeurs aux grandes compétences.De cette cité,on se souviendra aussi de nos petites chambres.de ce restaurant tapageur et protestataire au moindre coup de cuillère donné sur la table par un étudiant mécontent du menu.de cette buvette,lieu de détente,de rencontre et d’attente,de cette voix mélodieuse de A.Hafid qui chantait “Fatat Ganbina.A Dhar Lmahraz,il se tissa des relations sentimentales entre étudiants et étudiantes qui eurent des fins heureuses,.A l’opposé, d’autres n’eurent pas le même destin espéré Elles s’éteignirent comme elles naquirent telle une fleur de printemps …!!
9 Comments
…Et Ba Trombati…Alors!!!!!!!!! Merci pour ce rafraichissement!!!!!!!!!!!
quand j’ai lu votre article,j’avais les larmes au yeux car vous m’avez fait revivre ces moments extraordinaires que j’ai vécus à Dhar El Mahrez en 1975.Je n’oublierai jamais ce groupe des jeunes dOujda et de ses régions qui, après chaque diné, se rassemblaient et faisaient une partie de La3laoui;Des dizaines d’étudiants les entouraient et les applaudissaient après chaque « BARTIA »Je vous remercie infiniment de cette article et j’espère que tous ceux qui ont vécu ces moments extraordinaires n ‘hésite pas à participer par leurs écrits pour enrichir cette humble rubrique.
A TROMBAII
Oui….Ba Trombati…..qui faisait « ain mica » sur nos espiègleries……Et Ba al KHAMAR qui nous servait généreusement son thé et son nescafè à crédit…..et tant….et tant d’autres!!!!!!!!!
merci bcp pour cette article, j’ai de belles souvenirs de cette université , j’ai vécu à dhar lmahraz entre 1977 et 1980, ne sciences politiques exactement. ce que je retiens de cette époque c’est la simplicité de la vie. et les bagares qui déclanchaient de temps en temps entre les étudiants et les militaires des deux casernes. merci encore une fois.
merci pour cet article,c’est vraiment la meilleur universite du maroc,j’ai vecu en 91,je n’oublierai jamais ces moments.Dhar el mehraz etait une ecole d’education …..
bonjour, merci pour cet article, j’ai vecu à dhar lmahraz de 1977 à 1980, branche sciences politiques, je n’oublierais jamais les premiers jours quant les ancien camarades nous surnommés nouveau bois, parce que en savait rien surles discutions des différentes parties sur la scène universitaire. merci encore une foie.
Et Jamal… cas de trisomie 21 qui chantait:AZIZA,AZIZA…
Je pensse à Ba Lkhammar, le marchand ambulant de thé et de biscuits,logé dans un réduit de la faculté des lettres qu’on respectait et qu’on n’osait voler pour des raisons idéologiques.
Je pense également aux chants de Cheikh Imam et à la musique de Nass Elghiwane érigée en symbole du militantisme grace à l’étude remarquable,mais combien idéologique,de Moubarak Hanoun alors en licence.
Je pense à la mode de l’époque: cheveux longs,pentalon dit « pattes d’éléphant »,…
Je pense enfin à ces leaders estudiantins et à la Révolution qu’on croyait très proche…
Cette génération là a besoin aujourd’hui d’une chanson à la MALEK « A Tanger… » pour immortaliser la mémoire collective de l’époque.
Je remercie tous ceux qui ont réagi nostalgiquement à cet article…il est le leur…moi je n’étais que leur porte parole..Vivement Dhar Lmahraz!!!!!