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AREF/ concept de revanchardisme de bas-étage

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Devant les multiples contentieux qu’il a à réglés dans la gestion de l’éducation ou de la formation, le directeur de l’AREFO a recours à des pratiques de résolution des conflits pour le moins qu’on puisse dire exemplaires.

    En effet, leur exemplarité ne découle pas seulement de la répercussion qui en est attendue. Et bien qu’elles soient conformes aux prérogatives qui lui sont attribuées et qu’elles n’enfreignent nullement les textes législatifs en vigueur, il apparaît évident que ces décisions sont la clé de voûte d’une stratégie de gouvernance coercitive qui, en faisant de l’exemple son cheval de bataille, vise à tyranniser et à mater « les têtes dures» pour réunir au forceps un consensus autour d’une action mitigée et qui ne fait pas l’unanimité.

    Mais leur exemplarité relève aussi des moyens adoptés. Ainsi et au moment où se construit au Maroc l’état de droit, où on prône la bonne gouvernance et où s’est développée une panoplie de concepts nouveaux dans la gestion des ressources humaines et dans la résolution des conflits, le directeur de l’AREFO s’agrippe magistralement aux anciens procédés qui s’apparentent aux méthodes d’enseignement traditionnelles et classiques (Que de classe ! ).

    En conséquence et après avoir écarté ou limogé plusieurs cadres de l’académie en représailles à leurs prises de position divergentes ou à leurs critiques pertinentes, le revoilà qui se met à son bureau-table pour déguster le plat froid de la vengeance. Cette fois-ci, la vindicte directoriale s’est abattue sur un formateur du CPR connu pourtant pour son sérieux, sa compétence, son engagement, sa collaboration et son amabilité. Le  souffre-douleur s’était joint  en avril 2010 par solidarité à un mouvement de désobéissance pédagogique pour réclamer des droits que le directeur -et depuis 2008 !!!- reportait inlassablement aux calendes grecques.

    En effet, tous les concepteurs de modules de formation du primaire et du collégial avaient boycotté un séminaire organisé à Rabat dans le cadre du projet PREF et pour lequel des experts français ont été délégués. La malchance de la victime (et partant de tous les élèves-professeurs et de leurs futurs élèves au collège) est que son nom figurait sur une liste de formateurs qui vont bénéficier d’un stage en France dans le cadre de la révision de la formation initiale inscrite comme une priorité dans la réforme du système éducatif, et qu’il a besoin de l’autorisation de quitter le territoire. Comme c’est la plus haute autorité pédagogique, en l’occurrence le directeur revanchard, qui a  l’habilité légale pour la délivrer, le document lui a été refusé!!!

    Que dire donc de ces procédés ? N’a-t-on pas là l’exemple de pratiques totalitaires où lorsqu’on subit l’opposition, on agit par reflexe, et on réagit violemment et de façon disproportionnée? PREF n’est-il pas un projet de coopération maroco-français pour assister un système éducatif marocain comateux et menacé de faillite totale ? Quel est le péché de toutes les bonnes gens qui, à travers ce formateur, étaient promues à récolter le fruit d’une plus-value, aussi minime soit-elle ? Ou est-ce tout bêtement les petits calculs mesquins qui font prévaloir le soi-disant profits personnels sur les intérêts suprêmes de la nation ?

     Il est évident qu’on est sous le joug de pratiques archaïques et passéistes de gestion auxquelles le directeur est bien rôdé quand il était dans la classe, et qu’il transpose à l’académie dont le pilotage (et c’est bien un grand mot !!!) ressemble fort bien à une conduite de classe selon un mode autoritaire, directif et dirigiste supposé à jamais révolu.

    Au fait, il était enseignant puis inspecteur de français ! C’est en fait un maître immergé jusque dans la tête dans le courant traditionnel où il se considérait comme le pivot de l’action. Dans sa configuration académicienne, égocentrique, il est le seul à posséder le savoir savant et le modèle unique à suivre. Et pour avoir des résultats, il doit donner l’exemple et même sévir pour étouffer les discordances. Qui ne se rappelle les brimades, les punitions et la baguette du maître ? L’élève turbulent mis à la porte, les notes retranchées, les mises à pied, les insultes et les châtiments corporels sont autant de pratiques négatives qui traduisent des attitudes violentes et combien stériles ! Et on est malheureusement dans cette logique méprisable.

     Certains me diront : « La fin justifie les moyens ». D’autres : « Ce n’est pas à la vieille guenon qu’on apprendra à danser! », ou encore : « Chassez le naturel, il revient au galop! »

    En conclusion je dis :

     L’éducation d’un enfant est une lourde tâche ; celle de milliers de jeunes est une responsabilité accablante. Le monde évolue trop vite et toujours plus vite et il faut le préparer pour les générations à venir. Le responsable qui n’arrive pas à soutenir le rythme présent -déjà très relâché- ne pourra pas se projeter dans le futur lointain des générations pour lesquelles il occupe cette fonction. La résistance au changement est un handicap majeur au progrès. Le responsable qui s’appuie sur ses seules connaissances, -déjà bien désuètes- sans s’entourer de jeunes collaborateurs, de consultants experts et de conseillers émérites pour être constamment à leur écoute et profiter de leur intelligence collective, est un mégalomane sclérosé qui se cantonne dans ses domaines de prédilection parce qu’il sait que son ignorance dans bien d’autres secteurs va le rapetisser et qu’il verra fondre son aura comme une peau de chagrin.  Son appréhension de l’inconnu, sa peur de l’échec et son trac face à l’imposture le tourmentent. S’il ne se dégage pas de ce blocage psychologique, s’il ne fait pas preuve d’humilité et d’abnégation, s’il n’a pas la vertu d’associer les autres à la prise de décisions, son action sera sans envergure ou sera vouée à l’échec ! Et à bon entendeur salut

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2 Comments

  1. marocain
    17/05/2010 at 14:13

    tres bonne analyse! je vous encourage a poursuivre sur cette voie

  2. Cadre à l'AREF
    05/06/2010 at 11:32

    tout cela s’ajoute à bien d’autres aberrants actes mesquins sans que le Ministère de (la décentralisation, de la bonne gouvernace, du programme d’urgence…et bien d’autres « chansons de mawazine »)n’ait pas le moindre souci de revoir cette situation qui s’empire malheureusement. LA REFORME???????

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