Oriental / Pour aider les insuffisants rénaux
De l’avis de tous les professionnels de santé, tout homme peut vivre avec un seul rein qui, à lui seul, assure la formation des urines.
Au Maroc, la transplantation rénale est possible !
C’est ce qu’ont confirmé, arguments à l’appui, les intervenants de la journée d’information organisée conjointement par l’Association d’Aide aux Insuffisants Rénaux d’Oujda et l’Association France Maroc Dialyse en coordination avec la Direction Régionale de la Santé Publique et la Fédération de développement des associations d’aide aux insuffisants rénaux du Maroc.
Approchant la question de la greffe rénale sous différents angles, les professeurs Yasmine Bentata de la faculté de médecine d’Oujda, le docteur Ramdani Benyounès d’Ibn Rochd Casablanca, Sylvie Lavaud du CHU de Reims et présidente de l’ARPDD Rémoise et Mustapha Benhamza, président du conseil des Ouléma d’Oujda et MOUFTI de renommée mondiale, l’affirment avec vigueur.
La greffe rénale est non seulement possible au Maroc (elle est déjà réalisée à Casablanca et autres villes du Royaume), mais elle est efficiente et tolérée pour ne pas dire préconisée par la loi et la religion pourvue qu’elle se réalise dans les normes requises.
Incitant à la promotion de la transplantation, le Dr M .Benhamza se référant au texte, à des fatwa et des faits vécus par des apôtres, a prouvé que l’islam préconise la greffe et le don d’organes entre tous les êtres humains quelque soit leurs croyances pourvu, souligne-t-il, que le prélèvement ne compromette pas la santé du donneur et que la transplantation du greffon soit bénéfique au receveur (dialysé).
De leur côté les professionnels animant cette rencontre ont confirmé, toute en soulignant la grande importance de la transplantation, que la greffe rénale, réalisée dans les normes médicales, non seulement est bénéfique pour le receveur mais ne menace pas la vie du donneur vivant apparenté.
Toutefois, notent les professionnels, la greffe rénale exige des compétences en terme d’analyses médicales préalables et post opératoires et en terme d’interventions chirurgicales sur donneur et receveur. En effet, la compatibilité est une condition sine qua non pour la réussite de toute greffe au même titre que le suivi post opératoire chez le receveur pour mieux maîtriser les risques de rejets.
C’est sur ces deux points fondamentaux qu’une réflexion doit être engagée au niveau régional ou inter-régional afin de mobiliser les moyens et les compétences permettant de réaliser localement les analyses médicales nécessaires à cette opération.
Par la même occasion, les participants ont mis en exergue l’importance des actions préventives à mener en amont. Pour éviter qu’un patient n’atteigne le stade d’Insuffisances Rénales Chroniques, il faut renforcer la vigilance sur le diabète et l’hypertension artérielle, principaux facteurs de risques.
Si aucune greffe de reins ne va être réalisée immédiatement dans la région de l’Oriental, cette rencontre a permis aux professionnels présents de lancer une dynamique visant, avec l’aide des partenaires internationaux, à réfléchir aux conditions à asseoir et aux moyens à mettre en place pour que ce rêve puisse rapidement devenir une réalité et alléger les souffrances des patients.
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